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15 mars 1851 Testament de Guitton Marie Suzanne (1799-1855) à Guitton Jean François (1790-1852), Guitton Guillaume (1793-1853) et Guitton Martial (1799-1870) |
4 E 194/169 Acte n° 42 |
L'an mil huit cent cinquante-un le quinze mars sur les six heures et demie du matin. Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté de messieurs : 1° Alexis Le Flo ; 2° François Marie Doussal, les deux bouchers, demeurant au bourg de Moëlan. 3° Louis Guillou, sieur de long, demeurant au lieu de Croës troch en la partie rurale de Quimperlé. 4° Et Louis Cornou, cultivateur, demeurant au village de Roslan ou Ter cheminal, en la dite commune de Moëlan, les quatre nos témoins instrumentaires ci-après, mâles, majeurs, Français et jouissant de tous leurs droits civils.
Rapportons nous être transportés de nos demeures respectives jusqu'au lieu de Lan-vien ou la Petite lande, sur cette commune de Moëlan, au domicile de Jean François Guitton, où étant rendus vers les six heures et demie du matin, nous y avons trouvé Marie Suzanne Guitton, ménagère, malade de corps, saine d'esprit, mémoire, jugement et entendement, ainsi qu'elle a paru à nous notaire et témoins susnommés.
Laquelle nous a requis de recevoir son testament et acte de dernière volonté, à quoi obtempérant, nous notaire susdit, avons, en présence des quatre témoins susdits, écrit en entier le dit testament, sous la dictée de la testatrice et au fur et mesure qu'elle le dictait, ainsi qu'il suit ; "Voulant donner à Jean François Guitton chez qui je demeure, et à Guillaume Guitton, mes deux frères, demeurant ce dernier à Quimperlé, des preuves de ma reconnaissance et de mon amitié, je déclare leur léguer en toute propriété tous les biens, meubles et immeubles, créances et autres objets mobiliers en général et sans réservation qui se trouveront m'appartenir au jour de mon décès, pour, par eux deux en jouir et en disposer comme il est dit plus haut, en toute propriété et comme ils le verront bon être, à dater de ma mort" "Quant à mon autre frère Martial Guitton, meunier, demeurant au moulin de Damany, je lui légue seulement une somme de cent francs en principal et ce une fois payée, et cette somme de cent francs lui sera comptée par mes deux autres frères six mois après ma mort seulement." "Telles sont mes volontés positives que je veux et entend être ponctuellement exécutées après mon décès."
La testatrice ayant cessé de dicter, nous notaire soussigné lui avons, en présence des dits quatre témoins, donné lecture du présent testament ; elle nous a de nouveau déclaré devant les témoins susdénommés que c'étaient bien là toutes ses intentions, qu'elle n'y voulait rien changer, augmenter ni deminuer et qu'elle y perisstait.
Dont acte : fait et passé à Lan-vien ou Petite lande, en la dite commune de Moëlan où nous avons été requis de nous transporter, nos témoins présents, sous les seings des dits Alexis Le Flo et Le Doussal et le nôtre notaire seulement, les deux autres témoins et la testatrice Marie Suzanne Guitton ayant affirmé ne savoir signer, quoique de le faire par nous séparément interpellés, les dits jour, mois et an que devant, le tout après une nouvelle lecture faite en présence des dits quatre témoins susdénommés. |