Territoire
Les ports
Le port de Brigneau

Les toutes premières constructions érigées sur cette parcelle sont celles de l’usinier Alain de Tinténiac, qui, en octobre 1868, avait acheté aux consorts Le Doeuff, Jean François (1806-1881), François (1843-1929) et Marie-Françoise (1850-1904), une lande appelée « Lannec stang canap » (La petite lande du douet à rouir le chanvre) (L 1194) et un pré, Prat stang canap (L 1195). [B 1868-295]
En bordure de la rivière, face à l’usine de M. Ouizille, Alain de Tinténiac fait construire une presse à sardines, avec magasins et maison. Alain Bellec décrit ainsi l’ensemble : Le bâtiment principal était composé d’une maison d’habitation à un étage, de magasins et d’ateliers servant à la presse, à la salaison de la sardine et à l’armement des bateaux de pêcheurs. Séparés de ces bâtiments, une écurie, une remise sous greniers, et une fontaine couverte dans la cour. (1)

Plus en hauteur, en bordure du chemin, il fait construire sa maison d’habitation. En 1872 il y habite avec sa famille, une cuisinière et une ravaudeuse.

La maison adjacente à l’usine est alors occupée par François Simono (1831-1886), cabaretier, tisserand, marin pêcheur, qui y vit avec sa femme, Marie Jeanne Neveu (1831-1918), filandière, et leurs quatre enfants.
Dès 1874, l’ensemble presse et maisons est vendu à un autre usinier, Auguste Ouizille, propriétaire de la presse à sardines située sur la rive opposée du port.
Projet d’une école de hameau
Dès 1881 le préfet du Finistère avait proposé à Auguste Ouizille de racheter son établissement pour en faire une école de hameau.
En séance extraordinaire du 16 octobre à 8 heures du matin, le maire, Jean-François Orvoën, soumet de nouveau au conseil municipal une proposition déjà faite en séance du 27 août dernier relativement à l’école à créer à Brigneau dans les bâtiments construits par M. De Tinténiac sur la rive gauche de la rivière. Dans ce projet, la construction d’une passerelle pour la traversée de la rivière, au lieu d’une jetée, qui sera dangereuse pour les enfants qui viendront à cette école du côté de la rive droite où est l’agglomération.
Avec la promesse de vente d’une propriété par Monsieur Lagillardaie, le conseil municipal présidé par le maire, avalise le principe de la construction d’une école au lieudit Brigneau. Un premier devis qui s’élève à 19 103,81 francs est daté du 10 août 1881.


Le projet n’ayant pas abouti, l’école fut construite quelques années plus tard à Kerouze.
(1) Bellec Alain, Moëlan-sur-mer au fil des rues et des sentiers, Liv’éditions, Le Faouët, 2013, p. 170