Généalogie :
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
29 juin 1872 (Le Journal de Vannes)
Vente d'immeubles
Le jeudi, dix-huit juillet mil huit cent soixante-douze, à midi, en l'étude de maître Barbe, notaire à Moëlan, canton de Pon-Aven, arronddissement de Quimperlé, il sera procédé à l'adjudication de la métairie des Parious, située en la commune de Moëlan.
Contenance : 35 h 51 a 25 c.
Revenu annuel : 1450 francs.
Mise à prix : 35 000 francs.
S'adresser, pour tous renseignements, à maître Barbe à Moëlan et à maître Bargain, notaire au Faouët.
13 juillet 1872 (Le Finistère)
Pont-Aven. - Commençons par rectifier des erreurs de détails que la précipitation de nos premières informations nous avait fait commettre dans l'annonce de la fête commémorative qui a eu lieu jeudi à Pont-Aven en l'honneur des victimes de la guerre dernière.
C'est à une souscription faite dans le corps des anciens gardes mobiles de Quimperlé qu'est dû le monument que nous pensions être une dépense municipale, ou plutôt, - car ce n'est point un monument distinct , - les deux plaques de marbre scellées dans les côtés du portail de l'église de Pont-Aven.
On lit sur la plaque de gauche cette inscription : A la mémoire des mobiles de la 8è compagnie du 3è bataillon du Finistère, tués à la bataille de la Magdelaine-Bouvet, le 21 novembre 1870. Hommage par souscription de leurs camarades et de leurs concitoyens. Requiescant in pace.
Celle de droite porte les noms des victimes : Doussal François ; Sellin Jean ; Rouat Louis ; Tudal Pierre ; Guillou Louis ; Férec Sébastien ; Le Du Jean ; Duigou Christophe ; Nédélec Gabriel ; Jacob François ; Mocaër Corentin ; Caër Jean ; Madec Corentin - Quomodo ceciderunt robusti et perierunt arma bellica (Regum lib II, cap I, vers 27).
[...] Après le tribut si justement payé aux morts, devait venir le tour des vivants. Un décret du 18 juin avait répendu des récompenses parmi les survivants du bataillon tant éprouvé à la Magdelaine-Bouvet. [...] Des médailles militaires avaient été attribuées à [...] Quéhennec Joseph Marie, soldat (Moëlan) ; Lollichon Jean Louis, soldat (Moëlan) ; Scaërou Pierre, soldat (Moëlan) [...].
16 juillet 1872 (Journal officiel de la République française)
Par décret du Président de la République, en date du 18 juin 1872, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, la médaille militaire a été conférée aux sous-officiers et soldats dont les noms suivent :
Garde nationale mobile.
- [...]
- Quéhennec Joseph, caporal
- Scaérou Hippolyte, soldat ; 2 blessures
- Lollichon Jean-Louis, soldat ; 1 blessure
20 juillet 1872 (Courrier de Bretagne)
Les rixes après boire sont bien fréquentes dans nos contrée ; en voici une qui a eu un fatal dénouement.
En revenant, dimanche soir, d'une fête à Inzinzac, où ils s'étaient trop copieusement abreuvés, deux pêcheurs de la commune de Moëlan, dont les bâteaux étaient amarrés au quai de Port-Louis, se prirent de querelle. Le nommé Jean Louis Le Favennec donna au nommé François Morvant un tel coup de poing que ce dernier tomba étourdi et sanglant sur le sol ; transporté aux corps de garde des Douanes, il expira environ trois heures après, c'est-à-dire vers une heure du matin.
Il était âgé de 42 ans et laisse une veuve avec trois enfants. Son adversaire a 33 ans, marié depuis un an, il était père depuis quatre jours.
Conseil Général du département du Finistère. Session ordinaire d'août 1872. Procès-verbaux des délibérations. (p 403)
Demande de classement d'un chemin vicinal ordinaire comme annexe au chemin de grande communication de Quimperlé à Douélan.
M. de Mauduit lit le rapport suivant :
"Messieurs, la Communede Moëlan, arrondissement de Quimperlé, demande que la route vicinale allant du bourg à Quimperlé soit classée comme chemin de grande communication, depuis le bourg jusqu'à la jonction du chemin de grande communication de Quimperlé à Douëlan ; le parcours serait d'environ cinq kilomètres dont trois cents mètres seulement dépendent de la commune de Quimperlé.
Cette demande a été l'objet d'un voeu favorable émis par le Conseil d'arrondissement, dans sa session de juillet dernier.
La Commission cantonale de surveillance des chemins vicinaux a également émis un voeu favorable à ce classement.
Les motifs que la commune de Moëlan fait valoir à l'appui de sa demande, sont les suivants :
Des usines considérables se sont établies depuis quelques années dans les ports de Merrien et de Brigneau ; une exportation fort grande de poissons se fait de ces ports, le commerce a pris dans cette commune beaucoup d'extension et l'Administration des Postes a jugé nécessaire d'établir un bureau de poste au bourg de Moëlan.
Les inconvénients qu'il y aurait à faire droit à cette demande sont nuls.
La route vicinale actuelle est achevée depuis longtemps dans tout son parcours, elle a une largeur presque suffisante partout ; il n'y existe pas de pente et elle ne demande pas de rectification dans l'avenir. Ce classement ne serait pas non plus une charge pour les communes voisines, aucune d'elles ne pouvant être appelée à concourir à son entretien ; cet entretien incomberait à la seule commune de Moëlan, qui y enverrait ses prestations sous la surveillance d'un cantonnier placé directement sous les ordres de l'Agent-Voyer, ce qui permettrait un emploi plus avantageux et mieux entendu de ces prestations.
M. l'Agent-Voyer chef, que nous avons entendu au sujet de cette demande, ne voit dans ce classement aucune charge sérieuse dans l'avenir pour le département, qui contribuerait seulement pour une part dans la solde du cantonnier.
Votre Commission, Messieurs, faisant partie de la minorité, je n'en demande pas moins une étude plus approfondie de la question.
Les conclusions de la Commission sont adoptées sous la réserve d'une étude plus approfondie.
9 octobre 1872 (Le Finistère)
Clohars-Carnoët. - Le patron François Marie Le Goff, demeurant à Moëlan, avait quitté Belle-Isle, le 25 septembre dernier, au lever du jour, avec sa chaloupe de pêche, montée par quatre autres marins. Il était arrivé vis-à-vis du lieu de Poyac, dans la commune de Clohars-Carnoët, à 6 kilomètres au large, quand un tourbillon de vent prenant l'embarcation au flanc, la fit chavirer.
Tout le monde disparut. Revenus à la surface, on se compta. Le patron et trois de ses marins nageaient côte à côte, et purent, en s'aidant des avirons gagner le rivage. Mais un des hommes ne reparut pas, et n'a pas été retrouvé depuis. C'est le nommé Noël Tallec, âgé de 51 ans, marié et père de quatre enfants dont l'aîné a 15 ans.
Quant au bateau, on l'a retrouvé le 27, flottant près de l'Ile de Groix.