Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
1 janvier 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan . - Coups. - Guyomar Jean Marie, marin pêcheur à Moëlan, a porté plainte à la gendarmerie contre Quentel Jean Marie, couvreur, pour coups et blessures. Ce dernier lui a porté le 25 courant un coup de tête à la figure, sans provocation.
13 janvier 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol. - Dans le journée du 1er janvier, Bondé Victorine, femme Derrien, débitante à Bélon, quitta sa maison vers 2 heures en compagnie de son mari, pour se rendre à Kerhermen. A son retour, vers 9 heures, elle constata que sa maison avait été visitée par des malfaiteurs qui s'étaient introduits dans le débit en cassant un carreau à la fenêtre. Le tiroir portait les traces d'un outil tranchant mais n'avait pu être ouvert. Deux petits verres avaient été brisés et deux bouteilles de vin blanc et une hache avaient disparu.
Une enquête est ouverte.
15 janvier 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Tirage au sort. - Voici pour le canton de Pont-Aven les résultats du tirage au sort qui a eu lieu jeudi dernier, et auquel ont pris part 205 jeunes conscrits.
Audren Guillaume 74, Le Bec Emile 94, Bernard Pierre 125, Le Bourhis Pierre Marie 30, Le Bourhis Louis Joseph 40, Le Bourhis Jean François 150, Calvar François 190, Charles François Louis 28, Le Coeur Jean Marie 32, Colin Yves Marie 148, Colin Pierre Joseph 4, Colin François 61, Conan Corentin 33, Le Corre Jean François 135, Dagorn René 36, Daniel Pierre 144, Le Delliou François Louis 37, Drégoire Jean Louis 133, Drénou Joseph Julien 156, Le Gac François Marie 169, Le Garrec Louis 193, Le Goff Pierre 21, Goulven Armand 106, Granjo Pierre 194, Le Guennec François Marie 168, Guennou François Marie 76, Guilloré Louis 128, Guillou Emile 29, Guyader Prosper 19, Guyomar François 15, Jaffrézou Mathurin 96, Janny François 163, Kerforn François 185, Kerforn Joseph 119, Kermagoret Emmanuel 48, Kermagoret François 201, L'Hyver Pierre Joseph 57, Lopin Philibert 77, Lopin Pierre 203, Lozachmeur François 187, Lozachmeur Yves 130, Mahé joseph 63, Le Mestric Emile 56, Le Meur Joseph 175, Morvan Benjamin 176, Orvoën Yves Marie 14, Péron François Louis 116, Péron François Marie 116, Péron Pierre Marie 179, Pézennec Alexandre 102, Pézennec Eugène 34, Quentel François 100, Quentrec Eugène 89, Rioual Louis 11, Robin Jean Marie 54, Le Roux Joseph 191, Scaviner Pierre 183, Sigogne François 113, Souffez Julien 10, Le Tallec Emile 46, Tanguy Louis 166, Le Torrec Vincent 195, Uhel Joseph 189. - Total 62.
18 janvier 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Incendie. - Un incendie dont les causes sont demeurées inconnues a éclaté dimanche dernier au bourg de Moëlan, au domicile du sieur Le Gall, débitant.
Malgré la promptitude des secours, presque tout le mobilier a été détruit. De l'immeuble, il ne reste que les quatre murs.
Les dégâts sont couverts par une assurance.
20 janvier 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Incendie. - Dans notre dernier numéro, nous avons relaté qu'un incendie avait eu lieu dimanche soir, vers 6 h. 1/2 au bourg de Moëlan.
Le feu, qui avait pris dans une chambre située au 1er étage et occupée par Le Bras Alain, tailleur, vieillard de 77 ans, se communiqua à toute la maison avec une telle rapidité qu'un quart d'heure après que l'alarme fut donnée tout l'immeuble n'était qu'un brasier. C'est à peine si l'on put sauver quelques meubles du rez-de-chaussée.
Le propriétaire Le Gall, commerçant, ainsi que les locataires Le Bras, tailleur et Nestour, charron, ont leurs dégâts couverts par des assurances aux Cies Le Finistère et l'Urbaine.
Grâce aux secours qui ont été rapidement apportés par la population toute entière de Moëlan, le feu a pu être circonscrit et les maisons voisines préservées. Parmi les personnes qui se sont le plus signalées par leur dévouements, citons MM. Le Goff, entrepreneur, Joliff, couvreur, qui ont été tous deux blessés, un nouveau facteur, MM. Guillet et Le Roux, etc...
25 janvier 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Mort accidentelle. - Un jeune pâtre, Joseph Echap, au service des cultivateurs Couliou, de Kerantouze, s'amusait avant-hier sur le talus d'un champ où paissaient ses vaches. La fermière, qui travaillait non loin de lui, ne le voyant plus à un moment, l'appela à plusieurs reprises.
N'ayant obtenu aucune réponse, elle se dirigea de son côté et le trouva couché sur le talus, la tête en bas et ne remuant plus. En s'approchant tout près de lui, elle vit qu'il avait la tête prise dans une sorte de collet formé par des tiges de chèvrefeuille. Elle le dégagea à grand'peine et essaya de le ranimer ; mais tous les soins furent en pure perte.
Le malheureux, en glissant, était tombé dans les chèvrefeuilles, qui, se resserrant sous le poids de son corps, l'avaient étranglé.
8 février 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Descente de justice. - Le 28 décembre dernier, le sieur Le G.. François Louis, âgé de 46 ans, cultivateur à Kervaziou-Larmor en Moëlan, revenait en compagnie de sa femme du village de Kerabas, vers 9 heures du soir ; il était un peu ivre. En passant devant la maison de son voisin Le Gac, ce dernier, d'après la déclaration de Le Goff, l'aurait traité de "mulet" et l'aurait menacé de lui faire son affaire. Ce qui est certain, c'est que Le Gac, armé d'une énorme trique, mesurant plus de deux mètres de longueur, en frappa son adversaire avec une violence telle que le Goff tomba évanoui sur le sol.
S'acharnant ensuite sur sa victime, Le Gac, qui lui avait mis un genou sur la poitrine, lui frotta la trique sur la figure et lui porta de nombreux coups de poing. Le docteur qui donna les premiers soins à Le Goff constata une fracture de la septième côte droite, une fracture de la clavicule gauche et de nombreuses ecchymoses sur la figure et diverses parties du corps.
Hier, 6 février, le Parquet de Quimperlé s'est transporté à Kervaziou-Larmor en ladite commune afin de reconstituer la scène telle qu'elle s'est passée le 28 décembre.
L'état de Le Goff est maintenant satisfaisant, bien qu'il soit toujours dans l'impossibilité de reprendre son travail, et, à moins de complications imprévues, tout danger semble écarté.
Moëlan. - Arrestation. - Instruisant l'affaire de la jeune Caudan Marie, 14 ans, inculpée de vol, le juge d'instruction de Quimperlé a décerné pour complicité de vol un mandat de dépôt contre Le Corre Isabelle, 19 ans et Bourhis Elisa, 14 ans, demeurant toutes deux à Kerevennès en Moëlan. elles ont été arrêtées par les gendarmes de Quimperlé et écrouées à la maison d'arrêt.
24 février 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups. - Le 28 décembre 1904, Le Gac Corentin, cultivateur à Kervaziou-Larmor, en Moëlan, a fait au sieur Le Goff, son voisin, à l'aide d'un énorme bâton, des blessures graves desquelles il est résulté pour ce dernier une incapacité de travail de six semaines.
Le Tribunal tenant compte des bons antécédents de Le Gac, le condamne à 20 jours de prison avec sursis et à 25 fr. d'amende.
5 avril 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Enquête. - Nous avons dit que, sur une plainte pour vol portée par M. Caëric, facteur à Quimperlé, contre son cousin François Caëric de Moëlan, une enquête avait été ouverte. Ce dernier soutient que les divers objets qu'il a pris à Quimperlé, il les avait achetés chez différents commerçants de cette ville et qu'il les avait ensuite confiés à son cousin. Comme actuellement il a une chambre à sa disposition à Moëlan, il a pris son bien afin de garnir cette chambre.
14 avril 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Baye. - Bris de clôture et coups. - Prévenus d'avoir, à Baye, le 12 février dernier, brisé 4 carreaux formant clôture dans l'habitation du sieur Jaffrézic, les nommés Marrec Pierre, cultivateur à Riec-sur-Bélon, et Madic Louis Marie, marin pêcheur à Moëlan (ce dernier inculpé en outre de coups), ont été condamnés le premier à 50 fr. d'amende, le second à 25 fr. de la même peine. Tous deux ont bénéficié de la loi Bérenger.
13 mai 1905 (Le Finistère)
Voici la liste des instituteurs et institutrices promus à partir du 1er janvier 1905 :
A la 3e classe.- Choix : Jézéquel, à Moëlan (Saint-Thamec).
A la 4e classe.- Choix : Le Louarn, à Moëlan (Saint-Pierre).
13 mai 1905 (Le Finistère)
Nous avons donné les dates auxquelles doit fonctionner, dans l'arrondissement de Quimper, la commission chargée de recenser les chevaux et voitures susceptibles d'être réquisitionnés en cas de mobilisation.
Voici les même renseignements pour les arrondissements de Châteaulin et de Quimperlé :
Moëlan, 23 mai, 7 h. et 1 h., place de l'église.
14 mai 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Certificat d'aptitude pédagogique. - M. Le Nédellec, instituteur stagiaire à Moëlan, vient de subir avec succès dernièrement l'examen théorique et pratique du certificat d'aptitude pédagogique. Toutes nos félicitations.
10 juin 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Incendiare. - Un nommé François Louis Bourhis, cultivateur, âgé de 32 ans, a mis le feu, dimanche dernier, vers 2 heures de l'après-midi, dans sa maison, située à Kerbrizillic, en Moëlan.
Activé par un vent assez violent, le feu, qui avait éclaté dans le grenier, envahit bientôt la toiture couverte en chaume. En quelques instants, malgré les secours qui furent rapidement organisés, la maison de Bourhis et celle de son locataire, ainsi que la maison d'un voisin nommé Guyomar, et deux écuries appartenant à ce dernier, devirent la proie des flammes.
Le lendemain, 5 juin, le parquet de Quimperlé s'est transporté à Kerbrizillic, où l'inculpé, arrêté la veille par les gendarmes de Pont-Aven, était gardé à vue. Après avoir procédé au constats des lieux, les magistrats ont entendu plusieurs témoins et ont intérrogé l'inculpé, qui ne semblait manisfester aucun regret de l'acte criminel qu'il a commis et se contente de répondre qu'il a mis le feu parce qu'il était en colère après sa femme.
Déjà le 5 juillet 1904, Bourhis a été condamné à 8 mois d'emprisonnement avec sursis, pour avoir porté, à la suite d'une discussion, un violent coup de serpe sur le cou de sa femme. Cet individu, qui est très dangereux lorsqu'il est sous l'influence de l'ivresse, était redouté de tous ses voisins qu'il menacait souvent d'incendier.
14 juin 1905 (Le Finistère)
Par décision du 9 juin courant, M. le ministre de l'Instruction publique à procédé à la création d'office :
2° D'un 2e emploi d'adjointe à l'école des filles de Moëlan.
Moëlan. - Fête du drapeau des Vétérants. - La fête du drapeau de la 1.944e section de Moëlan des Vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871 sera célébrée le dimanche de la Trinité 18 juin. Voici le programme de cette fête :
A 9 heures, réunion des vétérans place de la Mairie ; à 9 h. 24, réception des délégations et des invités à la gare ; à 11 h. 1/4, service religieux en l'honneur des morts de 1870-71.
A midi, banquet.
12 juillet 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie volontaire. - François Louis Le Bourhis, âgé de 32 ans, possède au village de Kerbrizillic, en Moëlan, un bâtiment dont il habite une partie avec sa famille ; le reste était occupé par un locataire. Le 4 juin 1905, un dimanche, à la suite d'une discussion avec sa femme, il mit volontairement le feu dans son grenier, puis quitta la maison, qui fut détruite, ainsi que les autres habitations situées dans le même corps de bâtiment et dont l'une appartenant à un sieur Guyomar, était occupée par un nommé Morlec.
Déjà, en octobre 1903, l'accusé avait mis le feu chez son père ; mais à raison du peu d'importance des dégâts, et aussi du doute sur la question de savoir si cet incendie avait été mis volontairement, il bénéficia d'une ordonnace de non-lieu.
Dans le courant de juin 1904, Le Bourhis, comme précédemment, sous l'emprise de l'excitation alcoolique, avait, toujours sous un prétexte futile, à moitié égorgé sa femme au moyen d'un faucille. Il fut condamné de de fait, à 8 mois de prison avec sursis.
En résumé, Le Bourhis est un alccolique invétéré, sujet à des mouvements de colère qui le rendent excessivement dangereux pour les siens et qui le font redouter de ses voisins.
Le Bourhis est reconnu coupable, mais le jury ayant admis les circonstances atténuantes, le tribunal le condamne à 8 ans de travaux forcés sans interdiction de séjour.
21 juillet 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vols de linge. - Dans la nuit du 12 au 13 courant, un vol de linge assez important a été commis au préjudice de M. Le Bloa, restaurateur à Moëlan. Ce linge était renfermé dans une cabane située à 400 mètres, de toute habitation, auprès du chemin de fer entre Moëlan et le Guily. Le cadenas fermant la porte avait été ouvert au moyen d'une fausse clé.
Les objets volés consistent en : 20 draps de lit dont 4 marqués aux initiales B.D ; 7 draps sans couture et non marqués ; un autre marqué à l'initiale D, imprimée en noir ; un pantalon d'homme ; une couverture laine bleue ; un tablier et deux fausses-manches ; un tricot laine grisé et une enveloppe de matelas en coutil rayé rouge blanc et bleu.
L'auteur de ce vol qui est demeuré inconnu jusqu'à présent est activement recherché et ne tardera pas à être découvert.
22 juillet 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Coups de couteau. - Dimanche dernier, vers neuf heures du soir, un marin en permission, nommé Pierre Daniel, âgé de 20 ans, sortait du débit Pézennec, et s'engageait dans un petit chemin obscur situé derrière le débit, lorsqu'il reçut brusquement, en pleine poitrine, un coup de couteau qui lui fit une assez grave blessure. Il se traîna jusqu'au débit où il perdit connaissance. On alla chercher un médecin qui lui donna ses soins.
La gendarmerie de Pont-Aven, prévenue, ouvrit une enquête, et découvrit bientôt l'agresseur, un nommé Louis Gourlay qui a prétendu, pour sa défense, qu'il venait d'être attaqué par quelques jeunes gens et qu'il a cru, en frappant Daniel, qu'il ne connaissait pas, frapper un des ses adversaires.
23 juillet 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Homonymie. - M. Louis Gourlet, du bourg, nous prie de déclarer qu'il n'a rien de commun avec Louis Gourlet, domestique de ferme, auteur de l'agression commise à Merrien contre Daniel que nous avons signalée dans notre dernier numéro.
26 juillet 1905 (Le Finistère)
Voici la liste des récompenses honorifiques décernées aux instituteurs et institutrices publics du Finistère par arrêté ministériel du 10 juillet courant :
Hervé Guéguin, instituteur à Moëlan (Brigneau).
6 août 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Quimperlé. - Ecole primaire supérieure de garçons. - Voici les principaux résultats obtenus aux examens pendant l'année scolaire 1904-1905 :
Brevet élémentaire. - Lavolé Jean, de Moëlan.
9 août 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Mutuelle-bétail. - Grâce à l'initiative de M. J. M. Le Bloa - dont on ne saurait trop reconnaître l'activité et le dévouement pour rendre service à ses concitoyens - de nombreux propriétaires de la commune de Moëlan se sont réunis ces jours derniers dans la salle Le Bloa et ont jété les bases d'une société d'assurances mutuelles contre la mortalité du bétail.
Après une intéressante discussion, le bureau provisoire a été constitué comme suit :
Président : M. J. M. Le Bloa.
Vice-présidents : MM. L. Le Scoazec et J. Orvoën.
Secrétaire-trésorier : M. Caëric.
Experts membres du bureau : MM. R. de Beaumont, Y. Garrec, J. Garrec, F. Guéguen, C. Guillou, M. Mestric, Y. Le Tallec, L. Péron, J. Philippon, F. Le Porz, B. Robert.
Une réunion générale pour la constitution définitive du bureau et l'approbation des statuts que le bureau provisoire est chargé d'élaborer aura lieu le dimanche 3 septembre prochain.
L'heure de la réunion sera fixée ultérieurement.
Dès à présent, nous engageons tous les cultivateurs de la commune à assister à cette réunion qui offrira pour eux le plus grand intérêt.
16 août 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Décision gracieuse. - M. le Président de la République vient d'accorder remise du reste de la peine à Sigogne Pierre Marie, 50 ans, cultivateur à Moëlan, condamné par la Cour d'Assises du Finistère, le 22 avril 1898, pour coups mortels, à dix ans de travaux forcés, sans interdiction de séjour et déchu de la puissance paternelle.
2 septembre 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Noyé. - Dimanche dernier, le nommé Jean Marie Lollichon, 31 ans, quittait la maison de sa mère, fermière à Kerjégu, en Moëlan, pour se rendre à Brigneau.
Le lendemain matin, comme il n'était pas rentré, sa mère se mit à sa recherche, mais ne put en avoir aucune nouvelle.
Mardi elle se rendit avec un voisin à Brigneau, et supposant que son fils avait pu se noyer, elle fit faire des recherches dans le port.
Au bout de deux heures environ on finit en effet par découvrir son cadavre à 300 mètres de la cale.
Cette mort ne peut être qu'accidentelle, car Lollichon n'avait que des amis dans le pays, et d'ailleurs le cadavre ne porte aucune trace de violence ; d'autre part on n'a aucune raison de supposer qu'il aurait lui-même voulu mettre fin à ses jours.
6 septembre 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - La foire. - La foire de Moëlan se tiendra demain jeudi, 7 septembre.
6 septembre 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le 24 août, la jeune Haslé Marie Louise, âgée de 11 ans, demeurant à Kerdoualen, fut surprise volant des pommes dans un verger appartenant à la femme Favennec, celle-ci se mit en devoir de donner une leçon à la jeune voleuse. Le père de la petite a porté plainte à la gendarmerie contre sa voisine.
17 septembre 1905 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Coups. - Gourlet Louis Joseph Marie, domestique de ferme chez Le Gal, cultivateur à Kerascoët en Moëlan, a récolté 4 mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir, le 16 juillet dernier porté à Daniel Pierre, marin de l'état, un coup de couteau. Pour expliquer sa lâche agression Gourlet a prétendu qu'il avait été assailli par plusieurs individus, et que c'était pour se défendre qu'il s'est servi de son couteau. Daniel, qui souffre encore de sa blessure est actuellement en congé de convalescence.
4 octobre 1905 (Le Finistère)
La commission départementale s'est réunie lundi dernier, à une heure de l'après-midi, à la préfecture. Voicu le compte-rendu sommaire de cette séance :
[...] Les secours suivants sont accordés aux communes ci-après désignées :
100 fr. à Moëlan.
28 octobre 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Tué par l'ivresse. - La femme Madec, demeurant à Kergoustance, en Moëlan, avait pour voisin un veillard de 70 ans, Félix Lintillac, chaudronnier ambulant, qui, depuis quelques temps, n'exerçait plus sa profession. Dimanche, vers 4 heures du soir, elle le vit rentrer chez lui en état d'ivresse et, comme il avait l'habitude de faire tremper sa soupe chez elle chaque soir, inquiète de ne pas l'avoir vu venir, elle s'en fut l'appeler le lendemain matin, vers sept heures et demie.
Ne recevant pas de réponse, elle pénétra chez lui et l'aperçut inerte, le corps appuyé sur un banc coffre et les deux genous sur le sol.
Le docteur Ravallec, du bourg de Moëlan, ne put que constater le décès de Lintillac, qui avait succombé à une congestion provoquée par le froid et l'alccol.
12 novembre 1905 (Journal de Ploërmel)
Mort d'un survivant du " Farfadet"
Le 8 novembre ont eu lieu à 1 heure 1/2 les obsèque du second-maître Le Troadec, un des trois survivants de la catastrophe du Farfadet, arrivée le 7 juillet dernier à Bizerte.
Le Troadec souffrait, depuis qu'il avait été projeté hors du sous-marin, de maux d'oreilles extrêmement douloureux et son état empirait de jour en jour.
Entré à l'hôpital maritime de Lorient depuis quelques semaines, son état s'était tellement aggravé que les médecins avaient cru devoir faire connaître à sa femme que l'espoir d'une guérison était incertain.
Ces tristes présomptions se sont malheureusement réalisées et, ces jours derniers, Le Troadec succombait après d'affreuses souffrances.
Cette victime du devoir était originaire de Moëlan (Finistère). Il demeurait rue de Brest, à Kerentrech, et était âgé de 35 ans.
Le cortège est parti de l'hôpital maritime et l'inhumation s'est faite au cimetière de Kerentrech.
Les honneurs militaires ont été rendus.
Sur le passage du cortège s'était rendue une foule silencieuse montrant ainsi la sympathie que la population lorientaise témoignait à la famille de cette victime du Devoir.
A la suite du clergé venait le corbillard ; les coins du poële étaient renus par deux premier-maîtres, un adjudant du 62e d'infanterie et un adjudant du 1er régiment d'artillerie coloniale.
Suivaient : La veuve et les parents de l'infortuné Troadec, l'amiral Melchior et M. Nail, maire de Lorient ; tous les chefs de service de la marine, le général Delpuech de Comeyrat, le contre-amiral Massenet, M. Merlan, contrôleur général, M. Duchâteau, directeur du service de santé, plusieurs officiers de tous grades, des officiers mariniers et des marins.
Au cimetière M. l'amiral Melchior a prononcé le discours que nous reproduisons ci-après :
" Le premier-maître Le Troadec n'aura malgré lui miraculeusement échappé à la catastrophe du Farfadet, que pour partager le sort de ses malheureux camarades après quatre mois de longues et cruelles souffrances.
A sa famille, à sa veuve et à ses enfants dont les intérêts ne seront pas oubliés, j'adresse au nom de ceux qui m'entourent l'expression de nos plus sympathiques regrets et nos plus cordiaux sentiments de condoléances.
Au nom de la marine j'adresse à cette nouvelle victime du devoir militaire le témoignage de notre reconnaissance et de celle du pays tout entier, dont ces braves gens ont provoqué l'admiration.
Ce cercueil, messieurs, fait revivre les plus poignants souvenirs ; parmi eux il en est un particulièrement émotionnant et particulièrement réconfortant.
Trente six heures s'étaient écoulées depuis que le Farfadet avait disparu ; on put à ce moment communiquer pendant quelques instants avec ceux dont l'arrêt fatal devait être prononcé le lendemain.
Dans leurs paroles, pas une plainte ! pas un symptôme de colère ou de désespoir !
Il y avait à lutter, à patienter dans cette atmosphère étouffante ? On patientait, on lurrait, avec une calme énergie ! avec une courage stoïque !
Ceci, messieurs, est tout simplement sublime et ne peut s'expliquer que par l'entière confiance en leurs chefs de tous ces vaillants.
Au milieu des sauveteurs se trouvait Troadec ; c'était son poste ; malgré ses souffrances il voulut accomplir son devoir jusqu'au bout. Tous luttèrent désespérément étreints par l'émotion, partageant les angoisses de leurs camarades d'autant plus chers qu'ils voyaient s'éloigner l'heure si ardemment souhaitée de la délivrance.
Vains efforts ! à ces êtres qui lui avaient tout donné de leur intellignece et de leur coeur le Farfadet devait servir de linceul ! Quelle douleur pour les rares survivants de ce malheureux équipage.
Merci à ces amis disparus qui ont à ce point honoré la Marine française ; leur sacrifice ne sera pas inutile à la Patrie.
Ils contribueront à ranimer les coeurs de ceux qui seraient tentés de désespérer devant les théories antipatriotiques que des fous ou des criminels cherchent à répandre.
Sans cette confiance, sans cette constance dans l'énergie des caractères, sans cette ténacité dans les volontés, il n'y a jamais eu, il n'y aura jamais de marine et d'armée puissantes, quelle que soit la valeur du matériel.
Ces nobles traditions ne sont donc pas perdues !
Honneur à ceux qui nous en ont donné une preuve si éclatante !
Qu'ils nous servent d'exemple !
La France nous le commande ! "
Ensuite l'amiral a adressé un salut à la veuve du quartier-maître Le Troadec et a quitté, avec tous les assistants, le cimetière où repose maintenant celui qui a donné sa vie pour son pays.
25 novembre 1905 (Le Finistère)
Moëlan. - Boeuf en furie. - Dimanche dernier, vers 1 heure de l'après-midi, un boeuf que conduisait le garçon de M. Félix Guillou, boucher au bourg de Moëlan, est devenu subitement furieux à la vue des boutiques qui se trouvaient sur la place et a failli faire un victime. Dans sa fureur il a projeté à plusieurs mètres une pauvre femme qui passait à côté de lui : elle en a été heureusement quitte pour la peur.
Il fut impossible de conduire par la douceur le boeuf à l'abattoir ; M. Scoazec, adjoint au maire, qui se trouvait sur les lieux, requis alors quelqu'un pour l'abattre sur place. C'est Pierre Scaviner, boucher, qui le tua d'un coup de feu au milieu du front.
Incendie. - Un commencement d'incendie que l'on croit devoir attribuer à la malveillance, et qui aurait eu les suites les plus graves s'il n'avait été aperçu dès le début et éteint aussitôt, s'est déclaré au village de Kerliviou, en Moëlan.
Le feu s'était déclaré dans une maison inhabitée, couverte en chaume, appartenant à M. Lollichon, de Kerquévélic. Cette maison est située au milieu d'une rangée de bâtiments égalements couverts en chaume et qui, tous, seraient devenus la proie des flammes si le sinistre, favorisé par un vent fort, n'avait été arrêté à temps.
Les dégâts ne sont pas importants et sont couvert par une assurance.
9 décembre 1905 (L'Echo du Finistère)
MOELAN. - Outrages et violences. - Le 27 octobre dernier, le nommé Le Bloa François Marie, marin de commerce à Lomener en Ploëmeur, s'est présenté en l'étude de Me Barbe, notaire à Moëlan, et lui a réclamé sur un ton menaçant les fonds qui lui était du. Comme Me Barbe lui faisait remarquer que le prix de vente des immeubles vendus n'avaient pas même suffi à désintéresser ses créanciers, Le Bloa se mis à l'injurier grossièrement et le saisissant au collet le secoua violemment. Grâce à l'intervention de deux témoins et du premier clerc, cet énergumène put enfin être maîtrisé et fut mis à la porte. Le Tribunal l'a condamné par défaut pour outrages et violences à un officier ministériel à un mois d'emprisonnement.
13 décembre 1905 (Le Finistère)
Réparations aux écoles de Moëlan. - Il sera procédé, le dimanche 24 décembre prochain, à deux heures de l'après-midi, en la mairie de Moëlan, à l'adjudication publique des travaux de réparation à exécuter à l'école du hameau de Saint-Pierre et à celle de Moëlan. Le montant de ces travaux est évalué à 2.000 francs.
Moëlan. - Collision de voitures. - Vendredi dernier, le nommé François Drénou, de Kergolaër, revenait en voiture du marché de Quimperlé. Arrivé en face du lieu dit Toul ar Bleï, sa voiture alla heurter un autre véhicule qui marchait dans le même sens. Drénou et les trois autres personnes qui se trouvaient dans la même voiture que lui furent projetés à terre. Les voyageurs s'en tirèrent avec quelques contusions, mais la voiture fut complètement brisée.
Quant au cheval, qui était parti au galop, il a été arrêté à Kerfleury par le nommé Fauglas.
16 décembre 1905 (Le Finistère)
Chemins vicinaux. - Le programme de 1906.
[...] 5° Le n° 2, de Moëlan, pour 10.779 francs, dont 2.204 francs pour la commune, 4.484 fr. pour le département et 4.091 francs pour l'Etat.