Les Moëlanais
Au fil des années
Moëlan au fil des jours
19 janvier 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Etude de Me Fournis, avoué-licencié, quai Brizeux, à Quimperlé.
Vente sur licitation
Au tribunal civil de Quimperlé en l'audience des Criées. Salle ordinaire des audiences. Le mercredi douze février 1919 à 1 heures de l'après-midi en un seul lot.
Une maison de commerce et boulangerie au bourg de Moëlan. Mise à prix : 27 000 fr.
Désignation des immeubles à vendre :
En face de la mairie.
Une maison avec toutes ses dépendances, à usage d'habitation, de commerce et de boulangerie, ouvrant sur la route de Moëlan à Brigneau, ayant au rez-de-chaussée 3 pièces dont un magasin, au premier étage six pièces, deux grands greniers au-dessus, cour dans laquelle se trouvent 3 étables, cave en appentis derrière la maison.
Ces immeubles inscrits au plan cadastral de la commune de Moëlan sous les n° 1497 et 1495 de la section C pour une contenance de cinq ares 8 centiares donnent du midi sur la route de Moëlan à Brigneau, du levant sur immeubles à Guéguen, du couchant sur immeubles à Haslé et à Vve Le Doeuff.
Cette vente est poursuivie en vertu d'un jugement contradictoirement rendu par le tribunal civil de 1ère instance de Quimperlé, le six novembre 1918, enregistré et signifié.
Entre :
M. Jean Merle, préposé d'octroi, demeurant à Quimperlé, route de Pont-Aven, agissant en qualité tuteur datif des mineures Eugénie et Marie Le Pézennec, issues du mariage de madame Eugénie Le Courant avec M. Alain Le Pézennec, tous deux décédés.
Demandeur, ayant Me Fournis, pour avoué.
Et :
1° Madame Madeleine Rouat, veuve de M. Alain Le Pézennec sus-nommé, commerçante demeurant au bourg de Moëlan ;
2° M. Emmanuël Le Pézennec, sellier, demeurant au bourg de Moëlan, pris en sa qualité de sibrogé-tuteur du mineur Alain Le Pézennec, issu du mariage de feu Alain Le Pézennec avec Madeleine Rouat, mais faisant fonctions de tuteur à cause de l'opposition d'intérêts existant entre ledit mineur et Madeleine Rouat, sa mère.
Défendeur ayant Me Bot, pour avoué.
L'adjudication des immeubles ci-dessus désignés aura lieu en l'audience des criées du tribunal civil de Quimperlé, salle ordinaire desdites audiences, au Pailais de Justice de quimperlé, le mercredi deux février 1919, à une heure de l'après-midi, au plus offrant et dernier enchérisseur, sur la mise à prix de 27 000 fr, aux clauses et conditions du cahier des charges déposé au Greffe du tribunal civil de Quimperlé où toute personne peut en prendre connaissance.
Il sera procédé à cette vente en présence comme en l'absence de : 1° Madame François Le Masson, veuve Le Courant, sans profession, demeurant au bourg de Moëlan, subrogé-tutrice des mineures Eugénie et Marie Le Pézennec ; 2° Madame Marie-Jeanne Rouat, veuve de monsieur Pierre Lorial, débitante de boissons demeurant à Pont-Aven, comme subrogé-tutrice ad hoc du mineur Alain Le Pézennec, dûment sommées d'y assister.
Pour plus amples renseignements, s'adresser à Me Fournis, avoué poursuivant.
Fait et rédigé par l'avoué poursuivant soussigné.
2 février 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol de 78 francs. Le commerçant lorientais, Armand Quentel, dispose chaque dimanche à Moëlan, son étal, au Garzon, à l'entrée de la maison de sa tante, Madame veuve Quentel. Cet étal se compose de caisses sur lesquelles reposent des balances et un petit coffre. Les premières servent à peser le beurre, le deuxième contient ce qu'il faut pour le payer. Or, dimanche dernier, ayant quitté un moment son modeste comptoir, Monsieur Quentel trouva, au retour, que 75 francs, dont un billet de 20 fr., un autre de 10, et un de 5, et le reste en petites coupures, avaient disparu. Ses soupçons se portèrent immédiatement sur une sienne cousine, locataire de sa tante, déjà condamnée pour vol, et de réputation équivoque. Il ne cacha pas sa manière de voir et l'accusa en plein débit Le Tallec. La soupçonnée se défend comme bien on pense. L'argent dont elle payait ses acquisitions, 0.75 cent. d'eau-de-vie de cidre, soit 9 fr. 40, provenait d'une soeur qu'elle aurait été voir à Brest. En tout cas l'enquête va son train.
16 mars 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Le maréchal des logis Hubert de Beaumont a été cité à l'ordre du jour avec le motif suivant :
Engagé volontaire à 18 ans, après la mort de son frère, a donné en toutes circonstances l'exemple du plus grand courage et du mépris du danger. A Verdun, en 1917, a dirigé comme chef de poste un service d'observation d'infanterie sous un violent bombardement. Cette citation comporte la croix de guerre.
Félicitations à M. de Beaumont et au comte de Beaumont, son père.
30 mars 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Mort du secrétaire de Mairie. - Nous apprenons la mort, à 54 ans, de M. Martial Cahéric, de Kermartial, en Moëlan, secrétaire de mairie depuis 25 ans environ, des suites d'une grippe intestinale. Très dévoué à son poste, M. Martial Cahéric emporte les regrets de la municipalité et des administrés de Moëlan... Nous offrons à sa famille et en particulier à Mme Hervé, hôtel de l'Ouest à Quimperlé, et à ses enfants, soeur et neveux du défunt nos condoléances attristées.
6 avril 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Obsèques. - Samedi dernier, à dix heures, ont eu lieu les obsèques de M. Martial Caëric, le sympathique secrétaire de la mairie dont nous avons annoncé la mort.
Les cordons du poêle étaient tenus par M. Lozachmeur, employé à la sous-préfecture de Quimperlé ; M. Barbe, maire de Moëlan ; M. Guéguen, adjoint au maire, et M. Drennou, conseiller municipal. Une foule nombreuse a conduit à sa dernière demeure, ce sympathique employé, qui était à la mairie depuis 36 ans.
Au cimetière M. Barbe a prononcé un discours que nous reproduirons ultérieurement.
13 avril 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Nouveau secrétaire. - Nous apprenons la nomination de M. Tanguy, officier des équipages de la flotte, en retraite, au poste de secrétaire en chef de la mairie de Moëlan. Nos félicitations.
20 avril 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Discours. - Voici le texte du discours prononcé par M. Barbe, sur la tombe du regretté Caëric.
Mesdames, Messieurs,
Il y a un mois 1/2 à peine, j'étais appelé à adresser un dernier adieu à mon 1er adjoint Le Tallec.
Me voici de nouveau obligé en une semblable et triste circonstance d'apporter, au nom de sa commune et de ses amis personnels, l'adieu supprême à notre cher et regretté Secrétaire de Mairie, Caëric Martial, dont la perte pour nous tous est irréparable.
Agé de 5 ans, Caëric est rentré à la Mairie de Moëlan comme Secrétaire à l'âge de 18 ans ; c'est donc 36 ans d'exercice bien remplis, passés à être agréable et utile à ses concitoyens ; tous avaient en lui une confiance absolue et ce n'était pas en vain.
Aussi, cette foule nombreuse qui entoure aujourd'hui sa tombe est pour lui un témoignage public d'estime et de reconnaissance, pour les nombreux services qu'il a rendus à la commune et à chacun en particulier.
Sans ses délicates fonctions qu'il remplissait avec coeur et fermeté, fonctions dans lesquelles il ne craignait pas de dire quelquefois avec sa bonne franchise ordinaire, nettement ce qu'il pensait et ce qu'il avait à dire à ceux qui venaient le trouver, ce qui lui attirait parfois quelques froissements, d'ailleurs bien vite oubliés, car ils reconnaissaient toujours le bien fondé de ses explications.
Doué d'une puissance de travail remarquable, passionnément épris de ses fonctions, Martial était pour nous non seulement un secrétaire, mais aussi un conseiller précieux, d'un dévouemant à toute épreuve et en ma qualité de maire, j'ai eu souvent recours aux bons avis de ce vieux praticien.
Comme services à rendre, il était toujours prêt ; aucune fatigue ne l'arrêtait et cependant ce sont bien les fatigues et le surmenage de ces temps derniers et pendant toute la durée des hostilités qui l'ont abattu et amené ici aujourd'hui. J'en suis personnellement certain, s'étant souvent plaint à moi du trop grand travail imposé ; c'est donc encore une victime du devoir que nous avons à déplorer.
Martial était un employé et un Secrétaire modèle et comme preuve de ce que j'avance à bon droit, j'ai retrouvé au nombre de ses papiers, une lettre du ministre du travail M. René Viviani, lettre dont Martial ne s'est jamais vanté et qu'il n'a communiqué à personne - la vantardise n'étant pas connue de lui.
Voici, Messieurs, le contenu de cette lettre :
Monsieur,
Mon attention a été appelée sur la peine que vous avez prise et sur le zêle dont vous avez fait preuve dans vos fonctions, au cours des opérations du recensement de la population.
Je tiens à vous adresser personnelement mes félicitations pour le concours dévoué que vous avez prêté en cette circonstance à l'administration et à votre commune.
En raison de l'importance de votre participation aux travaux de recensement et des difficultés dont vous avez su triompher, j'ai décidé qu'une médaille vous serait tout particulièrement attribuée. (Signé) Viviani
Une seconde lettre aussi élogieuse que la précédente lui fut adressée, émanant cette fois du Ministre du Commerce et de l'Industrie, G. Trouillot.
Et c'est cette médaille MM. que vous voyez épinglée sur son cercueil, enrubannée de nos 3 couleurs.
Je suis donc heureux et fier de pouvoir rendre publiquement hommage à mon ami Martial, en le remerciant personnellement de tous les bons services qu'il a si noblement rendus à sa commune. Remercions le sincèrement et conservons lui pour toujours une grande reconnaissance.
Mon cher Martial, rien cependant ne nous faisait prévoir ton départ si brusque. Aussi avant que ne se referme à jamais ta tombe, reçois, mon bon ami, tous nos regrets.
Mes conseillers municipaux qui m'entourent ici t'adressent par ma voix, toute leur reconnaissance et le chagrin qu'ils éprouvent de te voir nous quitter pour toujours.
Quant à vous Madame et Mademoiselle Caëric, à vous, Madame Hervé, à vos enfants, tous si douleureusement éprouvés par la perte de votre mari, père, frère et oncle, en mon nom personnel comme au nom de la commune entière, je vous adresse l'hommage de notre sympathie et nos sincères condoléances ; puisse la part que nous prenons tous au malheur qui vous frappe, être un adoucissement à votre cruelle douleur.
Mon bon et dévoué Camarade Martial, au nom de tes amis collègues de la Mairie, en mon nom personnel. A toi merci et au revoir !
27 avril 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Nouveau Secrétaire. - M. Tanguy, secrétaire de la mairie de Moëlan, s'étant retiré, a été remplacé par M. Le Mestric, arpenteur au bourg, sergent démobilisé et père de trois enfants. Félicitations !
10 mai 1919 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Ceux qui font la vie chère. - [...] D'autre part, le Parquet et la gendarmerie enquêtent au sujet d'incidents qui se sont produits dimanche à Moëlan. Un marchand ayant proposé d'acheter du beurre à un prix beaucoup plus élevé que le cours ameuta contre lui la foule qui s'empara de sa marchandise et s'en servit comme projectile. Sérieusement houspillé, il dut déguerpir au plus vite.
11 mai 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Vol de linge. - Julienne de Kervasselin voyant sur la lande fleurie, sécher le linge de Mme Astruc et Colin, craignit que s'envolant avec le vent de mer, il ne fut perdu pour tout le monde. Elle le mit donc à l'abri dans son propre grenier...
Vente par licitation judiciaire le mercedi 4 juin 1919 des immeubles situés à Kerembellec en la commune de Moëlan.
Entre
Mme Marie Catherine Gouyec, veuve de M. François Louis Scaërou.
Mme Joséphine Scaërou et M. Corentin Le Bourhis.
Mme Marie Louise Rogard et M. Joseph Kerhuel.
M. René Louis Cornou.
Mme Marie Louise Le Tallec et M. Joseph Coulliou.
Mme Mathilde Le Tallec et M. Pierre Mahé.
[...]
18 mai 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Déserteur. - Emmanuël Le Doze, 24 ans, marin-pêcheur, a quitté son service le 8 mai 1919, parce que depuis deux mois qu'il est revenu du front, il n'a pas été payé. Il a été arrêté dimanche 11 courant.
5 juin 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation en deux lots le 12 juillet 1919 à 2 heures de l'après-midi en l'étude de Me Riou, notaire à Quimperlé de deux propriétés rurales sises :
1° à Kerlagat, en Moëlan
2° à Controal, en Tréméven
Premier lot
Une propriété en fonds et édifices, située au lieu de Kerlagat, en la commune de Moëlan, comprenant bâtiments, terres chaudes, terres froides plantées et non plantées, cours, issues, prés, prairies, courtils, courtils et landes, le tout porté au plan cadastral de la commune de Moëlan, sous les n° :
1051p, 1057, 1058, 1059, 1060, 1061, 1062,1065, 1066, 1067, 1068, 1069, 1070, 1071, 1072, 1074, 1075, 1076, 1077, 1078, 1079, 1080, 1081, 1082, 1084, 1085, 1086, 1087, 1103, 1104, 1105, 1106, 1107, 1108, 1109, 1110, 1111, 1112, 1113, 1115, 1116, 1117, 1118, 1119, 1120, 1122, 1123, 1124, 1125, 1126, 1127, 1128, 1129, 1130, 1131, 1132, 1133, 1134, 1135, 1136, 1137, 1138, 1140, 1141, 1142, 1143, 1144, 1146, 1147, 1148, 1149, 1150, 1151, 1152, 1153, 1154, 1155, 1156, 1157, 1158, 1159, 1160p, 1161, 1162, 1164, 1165, 1166, 1167, 1168, 1169, 1172, 1173, 1176, 1177, 1178, 1179, 1180, 1184, 1185, 1186, 1187, 1188p, 1189, 1190, 1191, 1192, 1193, 1194, 1195,1196, 1197, 1198, 1199, 1201, 1202, 1203, 1204, 1205, 1206, 1207, 1208, 1209, 1211, 1212, 1213p, 1214, 1215p, 1216, 1217, 1218, 1219, 1220p, 1506p, de la section H.
Mise à prix fixée par le tribunal : 30 000 fr.
Deuxième lot (à Tréméven)...
Cette vente est poursuivie en exécution d'un jugement rendu contradictoirement par le Tribunal civil de 1ère instance de Quimperlé le 7 mai 1919.
Entre
1° Madame Marguerite Louise Léontine Rallier du Baty, veuve de Monsieur Maurice Joseph Louis Bon, capitaine d'infanterie, demeurant à Paris, rue Humbolt, n° 1 ; 2° Monsieur Paul Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue de l'église, n° 1.
Et
1° Madame Amélie Rallier du Baty, religieuse, demeurant à Namur (Belgique) ; 2° Monsieur Joseph Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1 ; 3° Mademoiselle Anna Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1 ; 4° Monsieur Raymond Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1 ; 5° Monsieur Jules Rallier du Baty, pris tant en son nom personnel si besoin est pour que assister et autoriser Madame Léontine Duportal, son épouse, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1 ; 6° Madame Léontine Duportal, épouse de Monsieur Jules Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1 ; 7° Mademoiselle Louise Hélène Rallier du Baty, demeurant à Paris, rue Hunbolt, n° 1.
Et
1° Madadame Marguerite Renée Levallois, veuve de Monsieur Henri Rallier du Baty, en sa qualité de tutrice naturelle et légale de Mademoiselle Noëlle Rallier du Baty, sa fille mineure, demeurant à Paris, 2, rue Léopold Robert ; 2° Madame Marie Rosalie Jeanne Frelaut Ducours, veuve de Monsieur Félix Joseph Marie Rallier du Baty en sa qualité de tutrice naturelle et légale de 1° Jean Jules Marie, 2° Anne Renée Léontine, 3° Madeleine Marie Gabrielle, 4° Suzanne Louise Marie Rallier du Baty, ses quatre enfants mineurs, demeurant à Lamballe, rue des Augustins.
22 juin 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Chien hargneux. - Le chien de Julien, de Clech à Moën en Moëlan, n'a pas de respect des autorités et, confiant de sa forte taille, il essaye d'épater les gendarmes. Mais ça ne réussit pas ! Samedi, vers 9 h 30, c'est son maître qui a été épaté de recevoir un procès verbal, parce que son chien a aboyé et menacé la maréchaussée aux chausses.
30 juin 1919 (L'Ouest-Eclair)
Etude de Me Barbe, notaire (Moëlan)
A vendre à l'amiable à Moëlan (Finistère)
Une villa connue sous le nom de villa Saint-Roch, à proximité du bourg, sur la route de Moëlan à Quimperlé.
Se composant de sept pièces, avec sous-sol et grenier, jardin d'un contenance de 400 m2 y attenant.
6 juillet 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Mort subite. Vendredi 27 juin, le couvreur Le Gac, âgé de 28 ans, travaillait aux Grands-Sables pour le compte de M. Garo, patron couvreur à Clohars-Carnoët. Comme il se trouvait au débit tenu par M. de Cadenet, il mourut subitement. Son corps a été transporté à Moëlan, son pays d'origine, après constatations de M. le Dr Le Stunff.
20 juillet 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Abus de confiance. - Les nommés Cornou et Cadoret, abatteurs de bois, au Leign, pour le compte de M. Esvan, ont vendu des fagots à Mme Thomas, laquelle en ignorait d'ailleurs la provenance illicite. Ils écopent, chacun, de deux mois, avec sursis.
Acte de probité. - Jeudi 3 juillet, il y avait foule à la gare. Après le départ du train de 3 heures pour Quimperlé, Madame Coatmeur, femme du chef de gare vit un porte-feuille à terre dans la salle d'attente et le ramassa. Elle l'ouvrit et remarqua qu'il contenait une liasse de billets de banque d'une valeur d'environ dix mille francs et quelques lettres à l'adresse de M. Jacquet, ancien usinier à Brigneau. Avisant son voisin M. Louis Le Goff, entrepreneur, Madame Coatmeur lui confia le porte-feuille. M. Le Goff enfourchant aussitôt sa bicyclette, fut heureux de pouvoir remettre le précieux magot à son propriétaire qui s'apprêtait à prendre le train de Lorient à la gare de Quimperlé. Monsieur Jacquet tout ému remercia bien vivemant en se promettant de récompenser Madame Coatmeur de sa belle action. Sincères félicitations.
27 juillet 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Accident mortel. - Samedi soir, 19 juillet, vers cinq heures, un groupe d'enfants, du bourg, s'amusait à couper du genêt aux abord de la voie ferrée de Quimperlé à Pont-Aven, non loin de la gare, dit Parc-ar-hoat. L'un de ces enfants, le petit Briand Alexandre, âgé de 8 ans, arrangeait un petit balai pour sa mère, veuve. Soudain, avant de quitter le lieu, l'idée lui vint de sauter par-dessus un trou carré de quelques centimètres de profondeur. Mal lui en a prit, car, n'ayant pu tomber sur l'autre bord, il glissa sur le revers du trou, et comme in tenait à la main son couteau ouvert, l'instrument lui pénétra fortement dans le cou coupant net l'artère carotide. Le sang gicla et quelques minutes après le pauvre petit rendait le dernier soupir.
M. le docteur Le Stunff, de Quimperlé, passant par là par hasard quelques instants plus tard, ne put que constater le décès.
Encore les gosses ! - Mercredi, vers trois heures de l'après-midi, quelques enfants jouaient près d'un tas de bois, au village de Kersel, quand, soudainement, ce tas de bois croula sur eux avec fracas. La petite Scaviner Albertine, âgée de 15 mois, en fut retirée ayant la boîte crânienne défoncée.
22 juillet 1919 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Moëlan. - Mort tragique d'un enfant. - Samedi après-midi, après la sortie de classe, Alexandre Briand, 8 ans, prit son goûter et s'en fut jouer avec des camarades de son âge sur la place publique de Moëlan.
Comme il s'amusait à sauter, ayant imprudemment son couteau ouvert dans la main, il tomba de si malencontreuse façon que la lame lui pénétra dans la gorge. Le malheureux bambin eut l'artère carotide sectionnée et expira sur le champ.
10 août 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Suicide. - Depuis quelques temps, le caractère de Mme Thiec, de Keranglien, s'aigrissait. Elle était en proie à des idées noires, se croyait persécutée et fuyant la compagnie des autres femmes, se déclarait lasse de la vie. Et pourtant rien ne manquait à cette femme pour être heureuse. Son mari, un retraité fort à l'aise et ses enfants prévenaient ses moindres désirs, et la plus grande union régnait dans ce ménage. Or, dans la nuit de vendredi à samedi 2 courant, M. Thiec s'étant éveillé vers les trois heures constata que sa femme avait quitté le lit conjugal. Il se leva, trouva les portes ouvertes, il eut immédiatement le pressentiment d'un malheur et fit appel à ses voisins M. Mahé et Mme Vve Le Bourhis. Vers 6 h, ils découvrirent le cadavre au fond du puits distant d'une cinquantaine de mètres. Le corps était vêtu seulement d'un jupon. Le docteur Ravallec mandé en toute hâte ne put que constater le décès.
Arrestation. - Depuis une dizaine de jours, la rumeur publique accusait Françoise Lopin, femme divorcée de Le Bourhis, d'avoir accouchée clandestinement. Les gendarmes prévenus ouvrirent une enquête. Questionnée, la femme Le Bourhis, passa des aveux et déclara que le 7 juillet, étant seule à la maison, ses parents vaquant aux travaux des champs, elle fut prise de douleurs. Etant monté dans le grenier, elle dit avoir accouchée 2 heures après d'un enfant mort-né, né avant terme, du sexe féminin. après l'avoir enveloppé, elle le laissa là pendant 2 jours, puis le mit dans un panier et le transporta dans la cave de son habitation qui n'est pas habitée depuis son divorce. Accompagnés de la mère, les gendarmes se rendirent à l'endroit désigné et y trouvèrent le petit cadavre, déposé dans le panier et enveloppé d'un châle. Le parquet de Quimperlé prévenu téléphoniquement, se rendit aussitôt sur les lieux. Après avoir pris connaissance de l'enquête le procureur délivra le permis d'inhumer et sur mandat du juge d'instruction, la femme Le Bourhis, fut mise en état d'arrestation et conduite à Quimperlé où elle fut écrouée aussitôt.
17 août 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Infanticide. - Au village de Kergoustance, chez les époux Lhyver, servait Anne Quentel, 25 ans. Or, le 29, sans l'assistance de personne, elle accouchait d'un enfant qu'elle prétend être mort-né et le dissimulait entre deux couettes. Puis, en l'absence de ses maîtres, elle allait enterrer le petit cadavre à une trentaine de mètres de l'habitation. L'enfant a été retrouvé et Anne Quentel a été écrouée.
Décoration posthume. - Voici ce que nous lisons dans l'Officiel du 18 juillet, à propos des décorations posthumes de la Légion d'Honneur :
De Beaumont (Guy, Joseph, Marie, Paul) matricule 703, lieutenant (active) au 1er escadron du 18e régiment de dragons : Officier de 1er ordre s'est distingué, une première fois, le 7 août 1914, au passage de la frontière, en se lançant à la tête de son peloton, en fourrageurs, pour reconnaître les abords de la route de Phetterhausen et la lisière des bois d'où partait une vive fusillade, et plus tard aux batailles de Saint-Dié et de la Marne. Est mort des suites de ses blessures, reçues le 10 octobre 1914, à Foncquevilliers. A été cité.
24 août 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Barrages. - Un combattant, un blessé, un mutilé de guerre, devenu aveugle sur le frant (sic), a demandé, à Moëlan, l'autorisation de barrer, à ses frais, le fond de la rivière de Belon, dans la pensée que ce barrage permettrait, sans inconvénient pour personne, de conquérer sur la mer et déssécher des terres jusqu'ici inutiles pour la culture. Emanant d'un pétitionnaire si intéressant par sa situation personnelle, le projet méritait d'être examiné de près et avec une bienveillance particulière. C'est dans ce sens que, sous la condition réglementaire d'un enquête préalable de commodo et incommodo, M. Corentin Guyho, conseiller général, l'avait transmise à M. le Préfet du Finistère.
Or cette enquête obligatoire vient de révéler que les propriétaires des parcs d'où sortent les fameuses huîtres de Bélon auraient la crainte que ce barrage provoque des déplacements de courants, réagisse sur les vases et les sables de la rivière, en un mot amène des changements funestes à un élevage qui contribue notablement à la prospérité et au renom du pays.
C'est de ces inquiétudes que M. Corentin Guyho, s'étant rendu à Quimper, samedi dernier, s'est fait l'interprète près de la Préfecture ; car si le pétitionnaire est intéressant, il y a quelque chose de préalable à son intérêt particulier, quelqu'il soit, c'est l'intérêt public, M. le secrétaire Général, chargé de surveiller la marche de l'enquête, a promis d'y veiller.
7 septembre 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Suppression d'enfant. - Une dame Lopin, qui aurait clandestinement mis au monde un enfant mort-né, sans en faire la déclaration, est condamnée à un mois de prison. Elle en a déjà fait trois semaines.
19 octobre 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Vente par licitation judiciaire le mercredi 12 novembre 1919 d'immeubles situés à Kerembellec, à Moëlan, en deux lots.
1er lot : 1 520 francs
2è lot : 2 570 francs
Premier lot : A-1035, R-0828, R-0829, R-0836, R-0848.
Deuxième lot : A-1059, A-1060, A-1066, A-1072, R-0768, R-0778.
Vente en exécution d'un jugement du tribunal le 2 avril 1919.
Décembre 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Nombreux actes de ventes de terrains.
3 décembre 1919 (Le Nouvelliste du Morbihan)
Moëlan. - Les accapareurs. - La cour d'appel de Rennes vient de confirmer le jugement condamnant M. Le Moal, marchand de beurre à Rosporden, à un mois de prison et 10 000 francs d'amende pour sur-offre au marché de Moëlan.
21 décembre 1919 (L'Union Agricole et Maritime)
Moëlan. - Vol de poules. - Un jeune chenapan, du nom de Eugène Quentel, 11 ans, a, plusieurs fois mis en coupe réglée, le clapier de M. Mothéré. Poules et lapins faisaient très bien son affaire. Il n'avait pas de préférence. Eugène discute arrogamment du sexe des vollailles. Il a pris deux coqs et deux oeufs, pas de poules, pas de lapins ! Le tribunal lui répond que s'il a agi sans discernement, il n'en sera pas moins envoyé en correction. Quentel verse d'abondantes larmes sur sa liberté confisquée. Dieu veuille qu'il se contente encore à 21 ans de poules et de lapins !