Devant les soussignés notaires royaux héréditaires de la cour royale de Quimperlé avec soumission et prorogation expresse de juridiction y jurée comparant personnellement Jean Le Favennec demeurant au village de Kergantic situé aux issues du village de Kermeurousach en la paroisse de Moëlan. Lequel a [re]connu et confessé et par ces présentes connait et confesse tenir et profiter a titre de convenant et domaine congéable suivant l’usement du pays, sous Messire Jacques René du Vergier seigneur de Kerhorlay et dame Marie Janne de Lapierre son épouse, les dites maisons, terres et héritages situés audit lieu de Kergantic, Kermeurousarch, issues et dépendances, dont la description par tenants et aboutissants ensuit.
En premier
- Une maison en laquelle demeure le dit Le Favennec nommée Thy lan ayant de long à deux longères quarante-sept pieds et demi, de franc à quatre pignons treize pieds, deux des dits pignons à cheminée et garnis de pierre de chevrons, ayant trois portes en dehors et une en dedans, deux gerbières, trois fenêtres, le tout de pierre commune et à carrée de bois, ladite cheminée à jambage, corbeau de pierre commune et à manteau de bois.
- Une ruine de maison au nord de la précédente ayant de long à deux longères vingt-neuf pieds, de franc à deux pignons quatorze et de haut dix, l’un desdits pignons à pierre de taille.
- Une ruine de crèche joignant au bout du levant, ladite ruine de maison, ayant de long à deux longères vingt pieds, de franc avec pignon quatorze sans apparance d'hauteur.
- Un auvent sur l’aire à battre ayant de long à deux longères vingt pieds, de franc à deux pignons huit pieds et demi et de haut cinq pieds.
- Un puits, l’aire à battre levant de cour, contenant en fonds trois cordes, cernée de son mur au levant, un four, un courtil à chanvre au couchant de ladite maison, du nord sur le chemin qui conduit de Kermeurousarch au havre de Brigneau, du midi sur terre profitée par Vincent Le Favennec et du levant et couchant sur terre audit seigneur, sur les édifices desquels il y a un arbre d'ormeaux qui est de nulle valeur.
- Autre courtil nommé Liors a lone, contenant en fonds huit cordes et quart, donnant du bout du levant sur le chemin qui conduit dudit village audit havre, du nord sur terre profitée par les héritiers de Jean Le Favennec et du couchant par ceux de Corentin Henry.
- Une portion de terre chaude nommée Pen ar vein, contenant en fonds douze cordes, donnant du midi sur terres à Josias Le Garrec, du nord et couchant sur terres à Louis Le Garrec.
- Autre portion de terre chaude nommée Er rosellec, contenant en fonds treize cordes, donnant du côté du levant sur terres profitées par le dit Jean Le Garrec, du midi sur le chemin qui conduit dudit village audit havre de Brigneau.
- Autre portion de terre chaude nommée Pen er liorzou, contenant en fonds vingt- quatre cordes trois quarts, donnant du nord sur terres profitées par les héritiers de Corentin Henry, aussi du bout du couchant.
- Une portion de terre chaude nommée Er mes guen, contenant en fonds douze cordes et quart, donnant du côté du couchant sur terre aux héritiers de Jan Le Favennec et du levant à ceux de Corentin Henry.
- Autre portion de terre chaude nommée En aliguen ber, contenant en fonds vingt- trois cordes et demie, donnant du côté du levant sur terres profitées par les héritiers dudit Henry et aussi au couchant et du midi sur terres profitées par la veuve de Jan Le Delliou, appartenant audit seigneur.
- Autre portion de terre chaude nommée Stancq en alliguen bras, contenant en fonds vingt-six cordes, donnant du côté du nord et midi sur terres profitées par les héritiers dudit Henry.
- Autre portion de terre chaude nommée Er mes hir, contenant en fonds vingt-sept cordes et quart, donnant du nord sur terres profitées par Charles Le Scoazec, au midi par les hhéritiers dudit Henry et au levant par Yves Le Scoazec.
- Un pré nommé Parc stancq meurou, donnant du levant sur terre dépendant de Trogan, [contenant en] fonds dix cordes.
- Une portion de terre froide nommée Ros stang meurou, contenant en fonds vingt cordes et quart, donnant du côté du midi sur terre profitée par les héritiers de Jean Le Favennec le vieux, et du nord par ceux de Jean Le Scoazec.
- Autre portion de terre froide nommée Stang er briellec, contenant en fonds cinquante-deux cordes, donnant du midi sur la mer, du couchant sur terre profitée par les héritiers dudit Henry, et appartenant à Jean Le Garrec.
- Autre portion de terre froide nommée Parc louarn, contenant en fonds vingt- quatre cordes, donnant du couchant sur la rivière de Brigneau, du côté du nord sur terre profitée par Jean Le Bondé, et au levant sur terre nommée En nenez.
- Autre portion de terre froide nommée Pen er parc marre, donnant du couchant sur ladite rivière, du levant sur terre au déclarant, du midi sur terre profitée par les héritiers de Corentin Henry et du nord par Jean Le Bondé, de dix-huit cordes.
- Autre portion de terre froide nommée Parc marre, cernée de fossés, contenant en fond vingt-quatre cordes, donnant du midi sur terre profitée par les héritiers dudit Henry et au nord sur terre audit Jean Le Favennec.
- Autre portion de terre froide nommée Pen stancq en aliguen, contenant en fonds vingt-quatre cordes trois quart, donnant au couchant sur ladite rivière, du nort sur terres aux héritiers dudit Le Garrec et du midi à ceux de Jan Le Favennec.
- Autre portion de terre froide nommée Stang en aliguen, contenant en fonds dix-huit cordes et demie, donnant au couchant sur ladite rivière, du midi sur terre profitée par les héritiers dudit Corentin Henry et du nord par ceux de Jan Le Garrec.
- Une portion de terre froide nommée Ros er marre, contenant en fonds trente une cordes et demie, donnant au couchant sur la dite rivière, au midi et nord sur terre profitée par les héritiers dudit Henry.
- Autre portion de terre froide nommée Toul an hay, contenant en fonds sept cordes, donnant au levant sur terre profitée par les héritiers dudit Jan Le Garrec, et au couchant sur terre nommée Er guen perriou.
- Autre portion de terre nommée Toul an hay, contenant en fonds huit cordes et tiers, donnant au couchant et levant sur terres profitées par les héritiers de Corentin Henry.
- Autre portion de terre froide nommée Parc tregouët, contenant en fonds huit cordes, donnant au nord sur terres aux héritiers dudit Jean Le Garrec et au levant au déclarant, séparée par fossé.
- Autre portion de terre froide nommée Costé er rosellec, contenant en fonds dix cordes, donnant du côté du couchant sur terres aux héritiers dudit Henry.
- Un petit pré fauchable nommé Flouren tal er feunten, contenant en fonds trois cordes et quart, donnant du couchant sur le chemin qui conduit de Kermeurousach à Kerscoazec.
- Une portion de terre froide nommée Ros tal er feunten, contenant neuf cordes et demie, donnant du couchant sur terres profitées par Jean Legarrec.
- Autre portion de terre froide aussi nommée Ros tal er feunten, contenant en fonds dix cordes, donnant du levant sur terres profitées par Jean Lebondé.
- Un pré nommé Prat pont er scoazec, contenant en fond une corde et demie, donnant du midi sur terres profitées par les héritiers dudit Corentin Henry.
- Une portion de terre chaude nommée Parc tal er feunten, contenant en fonds dix- sept cordes, donnant du midi sur le chemin qui conduit dudit Kermeurousach à la fontaine et du levant sur terres profitées par les héritiers dudit Henry.
- Autre portion de terre chaude nommée Er castellou bras, contenant en fonds quarante-huit cordes, donnant du midi sur terres profitées par les héritiers dudit Jan Le Delliou, et du nort par Jacques Lebondé.
- Autre portion de terre chaude nommée Er banallou, contenant en fonds vingt-neuf cordes et demie, donnant du nord sur terre profitée par les héritiers dudit Jan Legarrec et du midi par Jan Lebondé.
- Une portion de terre chaude nommée Douar niël, contenant en fonds cinq cordes, donnant du levant sur terre profitée par Yves Le Scoazec, ayant ses édifices au couchant.
- Autre portion de terre chaude nommée Er gosquer, contenant en fonds vingt-deux cordes, donnante du midi sur terres aux héritiers de Jan Le Favenec, du nord sur terre aux héritiers de Corentin Henry.
- Une portion de terre sous lande nommée Er gosquer, contenant en fonds vingt cordes et quart, donnant des deux côtés sur terres aux héritiers de Jan Le Favennec.
- Autre parcelle de terre sous lande aussi nommée Er gosquer, contenant en fonds treize cordes et demie, donnant au levant et couchant sur terre profitée par les héritiers de Jan Le Garrec.
- Autre portion de terre froide nommée Costé er marre, contenant en fonds vingt- deux cordes, donnant du couchant sur la dite rivière et du levant sur le précédent parc.
- Une parcelle de terre chaude nommée Er marre, contenant en fonds treize cordes, donnant au levant sur terres aux héritiers de Corentin Henry.
- Une portion de terre froide nommée Lan er banellou, contenant en fond neuf cordes, donnant du levant sur le chemin qui conduit de Penanster a Kerigouarch.
- Avec part et portion dans la grande fontaine et autres [?].
De sur lesquels droits, maisons, terres et héritages ci devant mentionnés et exprimés a le dit Jean Le Favenec déclarant, [re]connu devoir et qu'il est dû par chaque an et terme de Saint-Michel en septembre de rente foncière et convenancière aux dits seigneur et dame du Vergier, cinq minots de froment ricle, mesure d'Hennebont quarante au tonneau, et cinq livres dix sols en argent pour toutes autres redevances compris corvées qu'il a de tout temps aux prédécesseurs desdits seigneurs et dame du Vergier, sans connaitre les espèces des autres redevances, offrant pour vérification de sa bonne foi, [de] communiquer ses anciennes quittances, déclarant n'avoir aucun autre titre avec ni déclaration et en outre être tenu de leurs faire les autres devoirs et obéissances comme domaniers sont tenus [de] faire à leur seigneur foncier et noble, suivant l’usement du canton outre acquitter la chefrente, à la continuation du paiement, de tout quoi a l'avenir comme l'a fait au passé. Il s'oblige sur l'obligation de tous ses biens présents et futurs, même par corps, affirmant ledit Favennec déclarant qu'à sa connaissance la présente déclaration être vraie et fidèle. Et n’y avoir rien omis, réservant néanmoins à y ajouter ou diminuer par ci-après en cas d'erreur ou omission s'il est vu appartenir.
Fait à Moëlan dans l'étude du Guiffant sous le signe de Jacques Leboulbar, requérant ledit Le Favennec disant ne savoir signer, ce jour deuxième octobre mil sept cent trente, ainsi signé Le Boulbar, Bouquet, notaire royal, et le soussigné Le Guiffant autre notaire rapporteur contrôlé à Quimperlé le quatre octobre mil sept cent trente par la [?] Guyot qui a marqué avoir reçu douze sols.

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