Arrêté de bornement de communauté [ayant] été entre Jean Le Scoazec et Marie Magdelaine Canivet. Fait à requête dudit Jean Le Scoazec, 435 £ 4 s
Déposé le 16 octobre 1789
Inventaire général fait par les soussignés notaires royaux héréditaires de la sénéchaussée de Quimperlé, à requête de Jean Le Scoazec, ménager laboureur, demeurant au village de Kermeurousach, paroisse de Moëlan, père et garde naturel de l’enfant de son mariage avec défunte Marie Magdelaine Canivet ; de tous les meubles, effets, bleds et bestiaux dépendant de leur communauté et ce pour et à l’effet de la borner et arrêter, attendu que depuis environ onze mois, ledit Le Scoazec évolue en secondes noces avec Marie Le Garrec qui veuve était de Joseph Meurdeau, à ? qu’elle ? . Le même Scoazec a fait comparaître, pour donner prix et estimation aux dits meubles, effets, bleds et bestiaux, les personnes de François Le Scoazec et de Pierre Lopin, les deux aussi ménagers, demeurant séparément au village de Trogan, même paroisse de Moëlan ; lesquels présents et devant nous, ont déclaré s’être bien et réellement comportés au fait de leur commission et avoir donné auxdits meubles, effets, bleds et bestiaux le prix et estimation qui suit :
Et premier
- Un trois pièces estimé vingt sols cinq sols, 1 £ 5 s
- Une table courante, trente-cinq sols, 1£ 15 s
- Un banc long fermant à clé du côté du levant et sa table, neuf livres, 9 £
- Autre banc long à côté dudit, près le foyer, estimé trois livres, 3 £
- Un coffre plat, trente sols, 1 £ 10 s
- Une armoire longue à un battant, ci ?
- Un lit avec ses accoutrements, estimé dix-huit livres, 18 £
- Un autre lit avec ses accoutrements, à côté du foyer, douze livres, ci 12 £
- Un chaudron de potion, vingt sols, 1 £
- Un moyen bassin, neuf livres, 9 £
- La meilleure poêle à crêpes, six livres, 6 £
- Une mauvaise poêle à crêpes, ci 1 £
- Une baratte, dix sols, 10 s
- Un ribot de bois et un panier à couvrir le pain, dix sols, 10 s
- Deux ? ou tamis, estimés tous deux douze sols, 12 s
- Une tranche ou serpe, vingt-cinq sols, 1 £ 5 s
- Une hache estimée idem, 1 £ 5 s
- Deux faucilles, vingt sols, 1 £
- Une baratte estimée dix sols, 10 s
- Un ribot de bois et un panier à couvrir le pain, dix sols, 10 s
- Un passe-lait et une jatte en bois, 5 s
- Un crible de froment, huit sols, 8 s
- Trois pots de terre à tenir du lait et le pot à tenir la crème, estimés tous ensemble dix sols, 10 s
- Un pichet de terre grise, quatre sols, 4 s
- Un mauvais siège, estimé quatre sols, 4 s
- Deux cuillers potagères estimées trois sols, 3 s
- Une petite quelorne à tenir la farine, 5 s
- Une grande piguelle, estimée quarante sols, 2 £
- Deux autres piguelles, estimées quatre sols, 4 s
- Une étreppe à couper la lande, estimée trente-cinq sols, 1 £ 15 s
- Une mauvaise pelle de fer, estimée douze sols, 12 s
- Un croc à trois doigts, treize sols, 13 s
- Autre[s] petit[s] croc[s] à deux doigts, estimés ensemble treize sols, 13 s
- Un autre croc de fer à trois doigts et une fourche de fer à trois doigts, estimés quarante sols, 2 £
- Un râteau à dents de fer, estimé deux sols, 2 s
- Cinq fûts de barriques et une éfoncée avec un charnier, estimés ensemble 13 £
- Une charrue avec son soc et roulettes, estimée trois livres, 3 £
- La torche et sangle, estimées cinq sols, 5 s
- La charrette ferrée et ses dépendances, estimées vingt-quatre livres, 24 £
- Une broie à broyer le chanvre, estimée quarante sols, 2 £
Les hardes de la défunte Marie Magdelaine Canivet s’en suivent.
Et premier
- Une jupe d’étoffe brune, estimée neuf livres, 9 £
- Une autre jupe noire et un tablier, estimés quatre livres, 4 £
- Une paire de bas à femme, trente-cinq sols, 1 £ 15 s
- Une jupe bleue, estimée trois livres dix sols, 3 £ 10 s
- Une camisole blanche, estimée cinquante sols, 2£ 10 s
- Une autre camisole brune estimée 4 £
- Autre camisole noire, trois livres, 3 £
- Trois tabliers à filer estimés trois livres, 3 £
- Une mauvaise jupe bleue, vingt sols, 1 £
- Huit grandes coiffes à femme, estimées quatre livres, 4 £
- Trois petites coiffes, douze sols, 12 s
S’en suivent les bestiaux
Et premier
- Une vache rouge hors d’âge estimée quarante-cinq livres, 45 £
- Une autre vache âgée de trois ans, estimée aussi quarante-cinq livres, 45 £
- Une génisse âgée de [illisible] estimée vingt-sept livres, 27 £
- Une autre petite génisse âgée de deux ans, estimée neuf livres, 9 £
- Huit minots de froment, mesure d’Hennebont, estimés à raison de sept livres dix sols le minot, faisant tous ensemble un total de soixante livres, 60 £
- Huit minots d’avoine, mesure de Quimperlé, estimés trente-trois livres, 33 £
- Huit minots de blé noir, aussi mesure de Quimperlé, estimés six livres, 6 £
- Quatre minots d’orge, aussi mesure de Quimperlé, estimés dix-huit livres, 18 £
- Un minot et demi de seigle, même mesure, estimé treize livres, 13 £
- Une petite baille à pâte, estimée dix sols
- Trois écuelles de terre, estimées six sols, 6 s
Total général, la somme de quatre cent trente-cinq livres quatre sols, 435 £ 4 s
Qui sont tous les meubles, effets, bleds et bestiaux qui composent la communauté [qui a ] été entre ledit Jean Le Scouazec et ladite défunte Marie Magdelaine Canivet et dont le prix tiré à gît et valeur se trouve porté, sauf erreur, à la somme de quatre cent trente-cinq livres quatre sols, 435 £ 4 s
De la moitié de laquelle somme ledit Jean Le Scouazec a promis et s’est obligé de tenir compte et faire raison à l’enfant de son mariage avec ladite Canivet lorsque requis sera ? l’obligation de tirer ses biens présentes et futurs ; ainsi voulu, consenti, fait et passé à Moëlan, en l’étude et au rapport du soussigné Guiffant, notaire royal, sous le seing d’Alain Le Douarain, à [la]requête de Jean Le Scouazec, d’Alain Toulgoat, à [la] requête de François Le Scouazec et de Guillaume Lohou, à [la]requête de Pierre Lopin, sur la déclaration des trois de ne savoir [le] faire, de ce requis, et les nôtres, ce jour vingtième septembre mil sept cent quatre-vingt-neuf, après lecture. Signé sur la minute : Le Douarain, Toulgoat, Lohou, Guillou et Guiffant notaires royaux, ce dernier rapporteur, dûment contrôlé, à Quimperlé ce vingt-cinq septembre 1789. Reçu trois livres quinze sols, signé Lemaire.

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