MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Guillaume Le Doze, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère.

Ont comparu, d'une part.

Noël Caëric, cultivateur, demeurant au lieu des Petites Salles en la commune de Moëlan.

Et d'autre part Pierre Julien Caëric, sacristain, demeurant au bourg de Moëlan, représentant défunt Martial Emmanuel Caëric, son père.

Entre lesquels comparants il est reconnu que les dits Noël et Martiel Emmanuel Caëric étaient frères consanguins et seuls enfants de défunt Pierre Caëric de la succession duquel ils recueillent deux maisons couvertes en chaume, contigües au bourg communal de Moëlan, nommées l'une Thy couz, ayant deux costières et deux pignons joignant du bout du levant d'une maison occupée par Pierre Lopin et l'autre Thy névez ou Thy Sterne [C-1446] avec deux costières seulement, joignant le pignon du couchant de la maison de Guillaume Romieux ; les dites deux maison donnant du nord sur le jardin du dit Romieux et ouvrant au midi sur la rue qui mène dudit bourg à la métairie de Braspart.

D'après laquelle reconnaissance, les parties nous ont déclaré vouloir partager leurs maisons de la manière suivante :

- La maison nommée Thy couz, telle qu'elle est désignée ci-dessus, appartiendra pour son lot à Noël Caëric, qui l'accete.

- Et la maison dite Thy névez ou Thy Sterne, avec ses deux costières et sa cheminée seulement, appartiendra pour son lot à Pierre Julien Caëric, qui l'accepte.

Les parties évaluent chacune de ces maisons un revenu de quinze francs et un capital de trois cents francs.

Chacun des copartageants jouira et disposera dès à présent, comme il l'entendra, de la maison comprise dans son lot, à la charge d'en acquitter désormais les contributions.

Au moyen de tout quoi, les parties ont déclaré être bien et dûment loties dans les susdites maisons et renoncent à revenir directement ni indirectement contre le présent partage sous peine de tous dépens, dommages et intérêts contre la partie réclamante.

Dont acte lu aux parties.

Fait au bourg de Moëlan, en l'étude et au rapport dudit Le Doze, en présence des sieurs Guillaume Marie Huel, menuisier, et Alain Calvar, cordonnier, les deux témoins demeurant en ce bourg, qui ont signé avec Pierre Julien Caëric et nous, notaire, Noël Caëric ayant affirmé ne savoir signer de ce requis, ce jour sept mars mil huit cent vingt-quatre.