MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Guillaume Le Doze, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère.

Ont comparu :

Dame Louise Marie Ange Renée Marée, commerçante, demeurant en ce bourg de Moëlan, épouse séparée de biens du sieur François Xavier Guillet, aux fins de jugement rendu par le tribunal de première instance séant à Lorient, département du Morbihan, le trente décembre mil huit cent vingt-deux, y enregistré sur la minute le trois janvier mil huit cent vingt-trois.

Laquelle nous a déclaré :

- 1° Qu'aux fins d'acte passé devant le soussigné notaire le trois et enregistré le quatorze février mil huit cent vingt-trois [1823-016], dame Catherine Jeanne Le Brec sa mère, veuve de sieur Jean Baptiste Marée, aurait fait la démission absolue de tous ses biens (sous la réserve de son ménage) en sa faveur et en faveur du sieur Jean Marie Guillaume, veuf de dame Marie Josèphe Françoise Marée et de dame Michelle Talment, veuve d'autre sieur Jean Baptiste Marée moyennant une rente viagère de six cents francs payables de trois en trois mois et d'avance.

- 2° Que les biens dont la dite dame Le Brec a fait donation à ses enfants consistent dans, savoir :

---- La moitié du manoir et métairie de Kervasiou le bourg, en Moëlan, affermée, pour la totalité, à Louis Quentel à la charge de payer annuellement de prix de ferme cinquante-huit francs en numéraire, deux hectolitres cinquante-six litres cidre, vingt miriagrammes blé noir et trente miriagrammes avoine suivant bail passé devant Quêmar le vingt-neuf mars mil huit cent vingt-un [1821-009], enregistré le trois avril suivant.

---- La moitié du manoir et métairie de Kervignac en Moëlan avec leurs issues, appartenances et dépendances. La dite métairie de Kervignac affermée verbalement à François Louis Andréau, à la charge de payer annuellement de prix de ferme la même quantité de blé, cidre et argent que paye Louis Quentel pour le dit lieu de Kervasiou le bourg ; le pourpris du dit Kervignac est évalué un revenu de quatre-vingts francs.

---- Une rente perpétuelle et annuelle de deux cent cinquante francs par an par le sieur Pierre Joseph Michel, d'Auray, pour cause d'aliénation faite à son profit d'un capital de cinq mille francs aux fins d'acte sous seing prié en date du vingt-quatre germinal an sept, enregistré à Auray le quatorze floréal suivant par Bernard qui a marqué reçu deux cents francs.

---- Une autre rente perpétuelle et annuelle de cent soixante-dix-sept francs soixante-dix-sept centimes due par monsieur Charles Jean Florent Thomas Arthémise de Boisberthelot, veuf de dame Isidore Jeanne Louise de Gourcuff, moyennant un capital de trois mille cinq cent cinquante-cinq francs soixante-dix-sept centimes aliéné suivant acte passé devant Chauvel notaire à Quimper le quatorze y enregistré le vungt-un juin mil huit cent treize.

- 3° Que le sieur Guillaume et la dite dame Talment ont accepté la susdite démission qui, d'après une condition y portée, ne peut avoir d'effet qu'après l'acceptation d'enne dame Guillet.

- 4° qu'en vertu de jugement rendu par le tribunal de première instance de Lorient, le neuf avril mil huit cent vingt-trois, y enregistré le lendemain, par Poirier, elle dame Guillet aurait été autorisée à la poursuite de ses droits pour accepter, conjointement avec ses beau-frère et belle-soeur dénommées, la démission de biens faite en leur faveur par la dite dame Le Brec.

D'après lesquelles déclarations, la dite dame Louise Marie Ange Renée Marée a déclaré accepter comme en effet elle accepte, par ces présentes la démission de biens faite le trois février mil huit cent vingt-trois par la dite dame Catherine Jeanne Le Brec sa mère ; en conséquence, elle s'oblige conjointement et solidairement avec le dit sieur Guillaume et la dite dame Michelle Talment à exécuter ponctuellement les charges, clauses, conditions, obligations déterminées dans le susdit contrat de démission dont lecture a été faite à la dame comparante qui a requis acte que nous lui avons octroyé après lecture à elle faite de tout ce que dessus exprimé.

Fait au bourg de Moëlan, en l’étude, le vingt juillet mil huit cent vingt-cinq, en présence des sieurs François Julien Marie David, agjoint maire et Guillaume Marie Huel, menuisier, les deux témoins, demeurant en ce bourg, qui ont signé avec la comparante et nous, notaire.