Par devant Guillaume Le Doze, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère.
Ont comparu
- Jacques Henry, cultivateur, demeurant à Kergoulouët ;
- Jean Jégou, charron, et Marie Anne Le Picol sa femme, qu’il autorise, demeurant au Passage de la Porte-Neuve,
- Laurent Marie Capitaine et Marie Noëlle Le Picol sa femme, qu’il autorise, cultivateurs, demeurant à Kerbigodèz ;
- Joseph Le Bloa, cultivateur, demeurant à Kergoulouët, faisant tant pour lui que pour les deux enfants mineurs de Joseph Tanguy et de Marie Anne Corne, dont il est tuteur ;
- Et Noël Laviche, cordonnier, demeurant à Porz-Moëlan ;
Tous sur cette commune de Moëlan.
Lesquels ont vendu dès à présent et pour toujours, conjointement et solidairement, sous la garantie de fait et de droit, à Isidore Le Doze et à Marie Anne Colin, époux, cultivateurs, demeurant au lieu de Kerliguit sur cette même commune de Moëlan, présents et acceptant,
Une maison en ruine, n’ayant pas été relevée depuis qu’elle a été incendiée en décembre mil huit cent vingt-trois, avec un petit courtil (ayant son fossé au levant) y joignant à la longère nord, le tout quitte de rente et situé en ce bourg de Moëlan : ladite maison ouvrant au midi sur la rue conduisant aux fours de Marec et Rouat [Rueau, Ruo] et contigüe à deux maisons dont l’une appartient aux héritiers de Louis Le Doze et l’autre aux héritiers de Pierre Le Bourhis ; sur lesquels maison et courtil qui étaient échus aux dits Henry, Le Picol, Le Bloa et les deux enfants de Joseph Tanguy, de la succession de Suzanne Henry, leur sœur et tante, ledit Laviche avait des droits en raison de ses propres aliénés pendant sa communauté avec ladite Suzanne Henry, son épouse, décédée depuis six ans sans hoirs.
Les acquéreurs pourront dès ce moment jouir et disposer à leur gré de la maison et du courtil à eux présentement vendus à la charge d’en payer désormais les contributions.
Cette vente a été faite moyennant la somme de cent cinquante francs qui a été compensée par une créance de pareil montant que les acquéreurs avaient sur les vendeurs, conformément à un contrat de constitut consenti par les époux Laviche à Louis Le Doze et Marie Tanguy devant Quémar, le quatorze et enregistré le vingt-trois pluviose an douze ; dont quittance générale sans nulle réservation de part et d’autre.
Dont acte lu aux parties.
Fait au bourg de Moëlan, en l’étude, le vingt-trois août mil huit cent vingt-cinq en présence des sieurs Guillaume Marie Huel, menuisier, et François Julien Marie David, adjoint maire, les deux témoins, demeurant en ce bourg, qui ont signé avec nous, notaire, les comparants ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis.

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