MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Guillaume Le Doze, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté des témoins ci-après nommés,

ont comparus

D'une part, Joseph Rouat, ancien fournier, demeurant au bourg communal de Moëlan.

Et d'autre part, Guillaume Marie Le Guyader et Anne Roguez sa femme, qu'il autorise, laboureurs, demeurant au lieu de Trogan sur la commune de Moëlan.

Lequel Joseph Rouat nous a déclaré qu'il est propriétaire d'une maison couverte en chaume, d'un four y étant au pignon du midi et d'un hangar aussi couvert en chaume ; le tout s'attenant, quitte de toute rente et situé au dit bourg de Moëlan dans la partie nord-ouest, borné au nord par courtil dit Liors glas à madame veuve Peyron de Quimperlé, au couchant par jardin à madame Thiéfine et au midi par jardin à Guillaume Romieux, qu'il dit ne pouvoir plus administrer à cause de ses infirmités.

D'après laquelle déclaration et pour s'assurer un sort, le même Joseph Rouat a, par ces présentes, vendu dès à présent et pour toujours, avcec garantie de tous troubles, aux mêmes Guillaume Marie Le Guyader et Anne Roguez, acceptant :

La maison, four et hangar ci-dessus désignés, tels qu'ils se trouvent avec leurs issues, appartenances et dépendances, sans réservation.

Les acquéreurs pourront, à partir d'aujourd'hui, jouir et disposer à leur gré des immeubles à eux présentement vendus, sous l'obligation de payer désormais les contributions dont ils sont susceptibles.

Pour et en faveur de cette vente, les acquéreurs s'obligent dès ce moment, conkointement et solidairement, de nourrir, coucher et soigner le dit Joseph Rouat comme eux-mêmes, de raccomoder et laver ses hardes, de lui fournir sa chaussure en bas et sabots, un franc par mois et trois mètres cinquante-six centimètres quatre millimètres de toile de ménage par an, représentant trois aunes, le tout pendant qu'il existera. Lesquelles obligations sont évaluées une somme annuelle de quarante francs, mais les acquéreurs ne pourront le fournir qu'en nature telle qu'elles sont désignées ci-dessus et non autrement.

En l'endroit, le même Joseph Rouat a révoqué comme ayant changé de volonté, le testament par acte public qu'il fît devant le soussigné notaire le vingt et enregistré le vingt-trois juin mil huit cent vingt-six. [1826-114]

Dont acte lu aux parties.

Fait au bourg de Moëlan, en l'étude, le neuf mars mil huit cent vingt-sept, en présence des sieurs François Julien Marie David, adjoint maire et Pierre Julien Caëric, sacristain, les deux témoins demeurant en ce bourg, qui ont signé avec nous notaire, les comparants ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis.