MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me Le Doze, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné et en présence des témoins ci-après nommés,

sont comparus

Toussaint Conan et Marie Françoise Le Bourhis, sa femme qu'il autorise, cultivateurs, demeurant au susdit bourg de Moëlan.

Lesquels vendent conjointemant et solidairement, avec garantie de tous troubles, évictions, hypothèques et autres empêchements à Pierre Cadoret et Marie Renée Le Bondé, époux, cabaretiers, demeurant au même bourg de Moëlan, à ce présent et acceptant :

Les immeubles ci-après mentionnés qui sont en fonds et édifices, conséquemment quittes de rente, situés au susdit bourg de Moëlan dans la partie nord :

- 1° Une maison couverte en chaume, ayant de long à deux longères cinq mètres vingt centimètres, de franc à un pignon à cheminée au levant et le tiers en indivis avec Jean Alexis Le Flo, du pignon au couchant cinq mètres et de haut trois mètres soixante centimètres ; comportant deux fenêtres et une porte à la longère du midi. [C-1462]

- 2° Un appentis aussi couvert en chaume, servant de crèche, contigu au pignon du levant de la susdite maison.

- 3° Et un jardin, situé aux midi et levant des susdits maison et appentis, ayant son mur au couchant, borné, savoir : au levant par une haie de saules appartenant à l'enfant Le Bedel et autres propriétaires, au midi par mur d'un jardin appartenant au sieur Le Courant et au couchant par la rue. [C-1463]

Lesquels maison, appentis et jardin s'attenant et sont actuellement profités à titre de bail à loyer par le nommée Claude Le Cras.

Ces immeubles étaient provenus à la dite Marie Françoise Le Bourhis de la succession de Jeanne Marie Jaouen, sa mère, qui les avait acquis du sieur Odeyé, suivant contrat passé le sept mars mil huit cent treize, au rapport de Me Moreau, enregistré le seize du même mois. Le sieur Odeyé était propriétaire des mêmes immeubles pour les avoir acquis de sieur Emmanuel Peck et dame Marie Josèphe Julie Mogy, époux, aux fins de contrat au rapport de Me Herva, en date du vingt-sept nivose an cinq.

Les vendeurs percevront l'année de loyer qui écherra le vingt-neuf septembre prochain, époque à laquelle ils feront sortir les locataires afin que les acquéreurs soient à lieu de jouir par mains des immeubles actuellement vendus.

Les impôts dont sont susceptibles les immeubles faisant l'objet des présentes, seront à la charge des acquéreurs à dater seulement du premier janvier mil huit cent trente-deux. Pour la dite époque du vingt-neuf septembre prochain, les vendeurs feront faire les réparations nécessaires en paille sur les toitures et établiront une cloison neuve de la longueur de deux mètres dans l'intérieur de la maison près la porte.

Cette vente est faite au surplus moyennant la somme de quatre cent six francs, soit qautre cent vingts livres valeur nominale que Pierre Cadoret et Marie Renée Le Bondé promettent et s'obligent, conjointement et solidairement, de payer à leurs vendeurs le vingt-neuf septembre prochain, sans intérêt jusqu'à cette époque.

Dont acte lu aux parties.

Fait au bourg de Moëlan, en l'étude, le huit février mil huit cent trente et un, en présence des sieurs Guillaume Ollivier Marie Nicolas, débitant de tabac et Pierre Julien Caëric, sacristain, témoins, demeurant en ce bourg, qui ont signé avec nous notaire, les comparants ayant déclaré ne savoir signer, de ce requis.