Par devant nous Jean-Marie Gauréquer, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté à des témoins soussignés.
Furent présents
Jacques Fouesnant, maçon, et Marie Vincente Le Cras, sa femme sous son autorité, demeurant au bourg de Moëlan.
Lesquels pour se libérer envers Pierre Névénou et femme ci-après nommés, de la somme de six cents francs qu'ils leur doivent, aux fins d'une obligation à notre rapport en date du vingt-neuf janvier enregistrée à Quimperlé le premier février mil huit cent trente-huit [1838-031].
Cèdent, transportent et abandonnent en paiement de cette créance avec toutes garanties à Pierre Névénou et Marie-Noëlle Guillou sa femme, sous son autorité, cultivateurs, demeurant au lieu de Porz Moëlan, en la commune de Moëlan à ce présents et acceptant :
Une maison couverte en tuiles et un jardin y attenant, le tout situé au bourg de Moëlan
Ladite maison donnant du midi sur la rue, du couchant sur terre aux héritiers Lopin, du nord sur le jardin susmentionné et du levant sur un sentier qui le sépare de la maison Marrec, circonstances et dépendances en général et sans réservation, tels enfin que lesdits droit sont provenus au cédant du chef de madame veuve Peyron, aux fins d'acte de vente à notre rapport en date du quatre, enregistré le dix février mil huit cent trente-huit.
Au moyen de la présente dation, les époux Névénou pourront dès ce jour disposer des dits droits comme de chose leur appartenant, en toute propriété à la charge d'acquitter à dater de la même époque et à l'avenir, les impôts auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.
Cette dation est faite par les époux Fouesnant pour se libérer, comme il est ci-dessus dit, envers les époux Névénou qui l’acceptent à ce titre, et s'obligent à payer les honoraires et les frais du présent contrat.
Au moyen de ce que devant demeurent les époux Névénou propriétaires incommutable de la maison et du jardin susmentionnés.
Demeurent aussi les époux Fouesnant libérés et entièrement déchargés à l'égard des époux Névénou du capital de six cents francs, porté en l'obligation susmentionnée.
Dont acte, fait et passé au chef-lieu de la commune de Moëlan, en l'étude et au rapport de Me Gauréquer, notaire, en présence des sieurs François Jacques Forget, ancien employé des douanes, retraité, et Pierre Julien Caëric, sacristain, témoins instrumentaires, demeurant au bourg de Moëlan, sous les seings des témoins et le nôtre notaire, seulement, les parties, requises séparément de signer, ayant déclaré ne le savoir faire, après lecture, ce jour vingt-huit février mil huit cent trente-neuf.

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