MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant nous Jean Marie Gauréquer, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pontaven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté des témoins soussignés.

Fut présente

Marie Josèphe Cariou, veuve de François Marie Philippon, cabaretière, demeurant au lieu de Lanvian ou la Petite Lande en la commune de Moëlan, agissant tant en privé qu'en qualité de tutrice légale de Marie Julienne Philippon, fille mineure et unique issue de son mariage avec le dit François Marie Philippon, par laquelle elle s'oblige de faire ratifier ces présentes dans le mois de sa majorité et de cette ratification rapportée immédiatement acte en forme et à ses frais aux acquéreurs ci après nommés.

Laquelle a déclaré vendre, céder et transporter, avec la garantie de droit, à Jean François Guitton et Marie Suzanne Guitton, sa soeur, cultivateurs, demeurant en commensalité au lieu du Lanic, en la commune de Moëlan, acquéreurs à ce présents et acceptant de moitié entre eux :

Une petite métairie située au lieu de Lanvien ou la Petite Lande, en la commune de Moëlan, consistant en :

- 1° Une maison couverte en paille nommée Ty névez Lanvien.

- 2° Une crèche attenant à la dite maison.

- 3° Un courtil situé au levant de la maison, nommée Liors névez lanbian, ayant ses édifices au cerne.

- 4° Un champ terre chaude nommé Parc ar longe donnant du levant sur terre à Melaine Quentel.

- 5° Une pièce de terre froide nommée Lanbian, sans édifices.

- 6° Une autre pièce de terre froide aussi nommée Lanbian, sans édifices.

Circonstances et dépendances et telle que la dite métairie se contient et poursuit en général et sans réservation ; telle enfin qu'elle est provenue aux époux Philippon du chef de Jean Louis Bourhis aux fins d'acte de vente au rapport de Me Rousseaux, notaire à Quimperlé, en date du premier, enregistré à Quimperlé le douze avril mil huit cent quarante et un.

De tout quoi les acquéreurs ont déclaré avoir parfaite connaissance.

La présente vente faite et amiablement convenue, entre parties, pour et moyennant la somme de treize cent trente-cinq francs, stipulée payble par les acquéreurs à la vendresse en privé et aux qualités à la Saint-Michel vingt-neuf septembre prochain, sans intérêt.

Les acquéreurs entre à partir de ce jour en propriété des droits formant l'objet du présent contrat mais ils n'en auront la jouissance qu'à dater de la Saint-Michel vingt-neuf septembre prochain, payant et acquittant, à dater de cette dernière époque et à l'avenir, les impo^ts auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.

A la sureté et garantie du paiement du dit capitall, les immeubles présentement vendus demeurent affectés et hypothéqués par privilège spécial expressément reservé à la venderesse.

Déclare la venderesse n'avoir vendu la dite métairie que pour acquitter, du moins en partie, les dettes dont sa communauté est grevée aux fins de l'inventaire susrelété apporté par nous le trente avril dernier, dûment enregistré. [1842-138]

Au moyen de ce que devant, demeurent les dits Jean François Guitton et Marie Suzanne Guitton, propriétaires chacub par moitié de la dite métairie, consentant la venderesse en privé et aux qualités que les dits acquéreurs en jouissent et disposent comme de leur propre bien et loyal acquêt.

La vendresse remettra aux acquéreurs les titres concernant la dite proprité lors du paiement du capital de la présente vente.

De tout quoi les parties nous ont requis acte.

Fait et passé au chef-lieu de la commune de Moëlan, en l'étude et au rapport de Me Gauréquer, notaire, en présence des sieurs René Nicolas Gouët, receveur buraliste et Pierre Julien Caëric, sacristain, témoins instrumentaires demeurant séparément au bourg de Moëlan sous les seings des témoins et le nôtre notaire seulement, les parties ayant déclaré ne savoir signer de ce requises séparément, après lecture, ce jour vingt-neuf mai mil huit cent quarante-deux.