MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me Louis Théodore Désiré Barbe, notaire royal à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs René Nicolas Gouët, receveur buraliste et Pierre Caëric, sacristain, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan, soussignés,

Ont comparu

Jean Baptiste Cornou et Marie Françoise Put, sa femme sous son autorité, cultivateurs, demeurant au lieu de Kervasiou le bourg, en la commune de Moëlan, d'autre part ;

Et Vincent Le Goff et Marie Louise Tressard, sa femme aussi sous son autorité, cabaretiers, demeurant à Doëlan, en la commune de Clohars-Carnoët, d'autre part ;

Lesquels époux Cornou ont, par ces présentes, déclaré vendre, céder et transporter purement et simplement et avec toutes garanties aux mariés Le Goff acceptant pour eux, leurs hoirs ou ayant cause à perpétuité, savoir :

Une moitié de maison couverte en chaume, une moitié de four y étant au pignon du midi et une moitié d'un hangar aussi couvert en chaume, le tout s'attenant, quitte de toute rente, et situé au dit bourg de Moëlan dans sa partie du nord-ouest, borné au nord par un courtil nommé Liors glaz, au couchant par un jardin aux héritiers de Madame Thiéfine et au midi par jardin à Guillaume Romieux ; circonstance et dépendances en général et sans réservation et tels que les immeubles sus vendus se continuent et se poursuivent et sont provenus aux vendeurs sus dits pour les avoir acquis, suivant l'action en paiement rapportée par Me Gauréquer, ex-notaire à Moëlan, le vingt trois novembre mil huit cent quarante six, dûment enregistrée, de Yves Garo et femme qui les tenaient eux-mêmes tant du chef de Marie Jeanne Magoret, leur mère et belle-mère que du chef de Paul Marie Riou et Thomas Riou, en vertu d'actes de vente rapportés par le dit Me Gauréquer, ex-notaire, les dix-neuf mars mil huit cent trente sept et trois juillet mil huit cent quarante-deux, aussi dûment enregistrés, le tout également bien connu des acquéreurs susnommés pour être eux-mêmes fondés dans l'autre moitié des biens présentement vendus aux fins du contrat portant dation susrelatée et ont les époux Le Goff déclaré n'en vouloir plus amples renseignements.

Cette vente est faite et amiablement convenue entre parties, pour et moyennant une somme de cent vingt francs qui a été, devant le soussigné notaire et ses témoins, comptée, payée et réalisée par Vincent Le Goff et femme au dit Jean Baptiste Cornou et la sienne qui le reconnaissent et qui en consentent ici quittance générale et sans réservation aux acquéreurs susnommés.

Les époux Le Goff sont entrés à partir de ce jour en propriété des immeubles présentement vendus et en jouissance à dater du vingt neuf septembre dernier, payant et acquittant, à compter de cette même époque et à l'avenir, les impôts auxquels ils sont ou pourront être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que devant demeurent Les Vincent Le Goff et sa femme propriétaires des immeubles formant l'objet du présent contrat, consentans les vendeurs qu'ils en usent, jouissent et disposent comme de leur propre bien et qu'ils en prennent possession par toutes les voies de droit.

Ainsi voulu et consenti.

Dont acte : fait et passé en l'étude au chef lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et du notaire seulement, les comparans ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis séparément, après lecture faite, ce jour vingt-quatre octobre mil huit cent quarante-sept.