MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me Louis Théodore Désiré Barbe, notaire royal à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs René Nicolas Gouët, receveur buraliste et Pierre Julien Caëric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan, soussignés,

Ont comparu

Guillaume Calvar et Marie Jacquette Malcoste, sa femme sous son autorité, cultivateurs, demeurant au lieu de Kviline, en la commune de Moëlan, d'une part ;

et Nicolas Joseph Colin et Marie Hélène Le Bour, sa femme, aussi sous son autorité, cultivateurs, demeurant au lieu de Kmorion Chef du bois, en la dite commune de Moëlan, d'autre part ;

Entre lesquels comparans s'est fait et passé le présent acte par lequel les époux Calvar ont, par ces présentes, déclaré vendre, céder et transporter purement et simplement et avec toutes les garanties de troubles, évictions, hypothèques et autres empêchements généralement quelconques, aux dits époux Colin, acquéreurs acceptant pour eux, leurs hoirs, héritiers ou ayant cause à perpétuité les immeubles dont la description vient ci-après :

1° Une maison nommée Thy kgléren avec sa portion de cour ;

2° Deux courtils dit l'un Liors dalahé ayant ses fossés des midi et couchant et l'autre Liors dandias ayant ses fossés du midi et partie de levant et couchant ;

3° Une prairie nommée Prat pont bian ayant son fossé du nord et un ruisseau au midi ;

4° Une lande dite Lannec parc ségal ayant une petite portion de fossé au couchant ;

5° Enfin part et portion dans le commun de Kgléren, le tout quitte de rente et situé au lieu dit de Kgléren et en ses dépendances, près de Chef du bois, en la commune de Moëlan, tels que les dits droits se contiennent et se poursuivent en général et sans réservation ; lesquels immeubles susdescribés sont provenus à la venderesse susnommée des chefs et successions de Yves Malcoste, son père mort il y a environ douze années et de Thérèse Flohic, sa mère décédée il y a aussi environ vint-un ans ; lesquels immeubles les acquéreurs ont déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples renseignements.

La présente vente est faite et amiablement convenue, entre les parties, pour et moyennant une somme de six cents francs stipulée payable par Nicolas Joseph Colin et femme aux époux Calvar, de la manière suivante :

1° Trois cents francs en un mois à compter de ce jour et les autres trois cents francs dans le courant du mois de mars prochain ou de celui de mai au plus tard, le tout sans intérêt jusqu'à cette dernière époque ; passé laquelle cette somme produira intérêt à raison de cinq pour cent, par an, sans retenue.

Les acquéreurs sont entrés à dater ce jour en propriété des immeubles formant l'objet du présent contrat et en jouissance à compter du vingt-neuf septembre dernier, payant et acquittant à partir de la même époque les impôts auxquels ils sont ou pourront être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que devant demeurant les époux Colin propriétaires des biens immobiliers présentement vendus et disposent comme de leurs propres droits et qu'ils en prennent possession par toutes les voies de droit.

Ainsi voulu et consenti.

Dont acte : fait et passé en l'étude au chef lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et du notaire seulement, les comparans requis séparément de signer ont affirmer ne le savoir, après lecture faite, ce jour cinq novembre mi huit cent quarante sept.