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27 novembre 1847 Renonciation entre Fauglas Julien Marie (1789-1870) et Fauglas Louis (1822-1868) |
4 E 194/165 Acte n° 88 |
Devant Me Louis Théodore Désiré Barbe, notaire royal à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs René Nicolas Gouët, receveur buraliste et Pierre Caëric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan, soussignés, Ont comparu Julien Fauglas et Marie Louise Renée Thomas, sa femme, cultivateurs, demeurant ensemble au village de Kduel, en la commune de Moëlan, d'une part ;
Et Louis Fauglas, leur fils, aussi cultivateur, époux de Marie Renée Le Garrec, demeurant au même lieu de Kduel, d'autre part ;
Entre lesquels il est reconnu : 1° Que suivant contrat de mariage rapporté par Me Gauréquer, ex-notaire à Moëlan, les trois et huit février mil huit cent quarante-six, enregistré à Quimperlé, le treize du même mois, les époux Fauglas (père et mère) ont assuré à Louis Fauglas, leur fils, après leur décès, la propriété d'une tenue qu'ils occupaient alors et qu'ils exploitent encore aujourd'hui au lieu de Kduel et en ses dépendances ; 2° Que cette assurance avait été faite à Louis Fauglas en considération de son mariage projeté avec Marie Renée Le Garrec, et moyennant encore qu'une estimation préalable à dire d'experts eut fixé la valeur réelle de la tenue dont il s'agit pour rembourser à ses frères la co-part qui leur reviendrait un jour à venir ; 3° que les comparants ne veulent plus adopter ce mode de procéder et que du reste cette manière d'agir favoriserait plus le dit Louis Fauglas que ses autres frères, ce que ne désirent pas les époux Fauglas premiers comparans qui veulent et entendent que leurs enfats soient autant que possible tous également partagés après leur mort ; 4° Qu'enfin Louis Fauglas lui-même prévoyant pour l'avenir des chicanes continuelles entre lui et ses autres co-héritiers, et ne voulant pas être, pendant peut-être le reste de sa vie, en but aux reproches que ne manqueraient certainement pas de lui faire ces derniers, a résolu de s'arranger à l'amiable pour empêcher une source de procès futurs entre eux.
Après lesquelles reconnaissances le dit Louis Fauglas a déclaré par ces présentes renoncer purement et simplement à l'assurance qui lui a été faite par le contrat de mariage sus énoncé de pouvoir un jour disposer seul de la tenue de Kduel et dépendances, en remboursant toutefois à chacun de ses frères sa part en argant, entendant que la dite assurance sus mentionnée soit considérée comme nulle et comme n'ayant jamais été écrite, voulant montrer par là qu'il désire toujours voir continuer cette union qui n'a jamais cessé d'exister entre frères.
Les époux Fauglas premiers comparans se chargent de payer seuls tous les frais de ces présenes sans recours aucun vers Louis Fauglas. De tout quoi les comparans ont requis acte qui leur a été octroyé.
Fait et passé en l'étude au chef lieu de la commune de Moëlan, sous les seings de Louis Fauglas, des témoins et du notaire, les époux Fauglas premiers comparans ayant déclaré ne savoir signer de ce requis, après lecture, ce jour vingt-sept novembre mil huit cent quarante sept. |