MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me Louis Théodore Désiré Barbe, notaire royal à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs René Nicolas Gouët, receveur buraliste et Pierre Caëric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan, soussignés,

Ont comparu

1° Pierre Marie Tanguy, époux de Marie Anne Malcoste, demeurant ai lieu de Keryoualen ihuel, d'une part ;

2° Louis Le Cordonner, agissant et se portant fort pour Anne Le Beux, son épouse, demeurant ensemble au village de Toulancoät, d'une seconde part ; et

3° Noël Le Bourhis, stipulant et garantissant pour sa femme Marie Catherine Le Beux, demeurant au même lieu de Toulacoät, d'une troisième part, tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan ;

Lesquels font entr'eux les échanges suivants : Pierre Marie Tanguy a déclaré par cet acte céder, abandonner à titre d'échange ce qui suit :

1° A Louis Le Cordonner, second comparans, qui accepte le bout du levant, sans fossés ;

2° A Noël Le Bourhis acceptant le bout du couchant avec fossé de ce côté, d'un courtil nommé Liors er Guénen, plus le bout du couchant dans une écurie dite Craou dézérites, le tout situé à Toulancoät, en Moëlan et valant de revenu une somme de vingt-cinq centimes au principal de cinq francs ; tel que les biens ci-dessus se contiennent et poursuivent et sont provenus au dit Tanguy de la succession de Marguerite Le Duigou, sa mère, décédée il y a quatorze ans environ ; lesquels droits immobiliers sus échangés sont parfaitement connus des dits Le Cordonner et Le Bourhis qui déclarent n'en vouloir plus amples renseignements.

Et en contr'échange, les mêmes Le Codonner et Le Bourhis, aux qualités qu'ils agissent, cédent et délaissent au dit Pierre Marie Tanguy qui accepte, savoir :

Le dit Le Cordonner ; la moitié bout du couchant d'un aire à battre dit Leur eun Duigaou avec ses fossés du couchant et en petite partie du midi ;

Et Noël Le Bourhis :

1° Un courtil dit Liors eun Duigaou avec ses sossés au cerne ;

2° Le bout du levant de la dite écurie nommée Carou dézérites, avec droit de passage ordinaire pour aller au puits prendre de l'eau ; le tout aussi situé au dit lieu de Toulancoät, valant de revenu une pareille somme de vingt-cinq centimes au principal de cinq francs ; tels que les dits droits sont échangés, se continuent et poursuivent en général et sans réservation, et sont provenus aux dites Anne le Beux et Marie Catherine Le Beux des succession de Mathieu Le Beux décédé il y a vingt ans et de Marie Hélène Le Delliou morte il y a environ dix mois, leurs et mère ; desquels biens le dit Tanguy a déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus de détails ;

Les échanges ci-dessus ont lieu sans soulte ni équipolement de part et d'autre ; en conséquence les parties contractantes entrent en propriété et en jouissance des immeubles qu'elles viennent de se céder mutuellement à partir de ce jour et acquitteront à compter de la même époque et à l'avenir les impôts auxquels les dits biens échangés sont ou pourront être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce qui devant demeurent les dits Tanguy, Cordonner et Le Bourhis propriétaires incommutables des immeubles et droits immobiliers qu'ils viennent de se céder réciproquement, consentant les parties, en privé et aux qualités, que chacune d'elle jouisse et dispose des droits sus échangés comme de son propre bien et loyal acquis et qu'lle en prenne possession par toutes les voies de droit. Ainsi voulu et consenti.

Fait et passé en l'étude au chef lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et du notaire seulement, les comparans requis séparément de signer ont affirmé ne le savoir, après lecture faite, ce jour vingt-neuf novembre mil huit cent quarante sept.