MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant M. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs François Le Courant, propriétaire et Pierre Julien Caëric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément audit bourg de Moëlan, soussignés,

ont comparu :

Alexandre Guillou, et Marie Jeanne Bonté ou Bondé, sa femme, demeurant au lieu de Kroc'h et Jean François Bonté ou Bondé, époux de Marie Jeanne Le Maoult, demeurant au village de Khuel, agissant et se portant fort pour son fils Julien Bonté ou Bondé, employé des douanes demeurant à Brest, d'une part ;

Et François Louis Quentel, époux de Marie Noële Le Maoult, demeurant au village de Kliviou, d'autre part ;

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan, le dit Julien Bonté excepté.

Entre lesquels comparants s'est fait et passé le présent contrat par lequel Alexandre Guillou, en privé, et Jean François Bonté pour son fils susnommé ont vendu, cédé et transporté avec garanties de tous troubles, évictions, hypothèques et autres empêchements généralement quelconques au dit François Louis Quentel, second comparant, qui accepte pour lui, son épouse et leurs héritiers.

Une parcelle de terre chaude nommée Kconan-scäliquet, quitte de rente, située aux dépendances de Kgonan-Kroc'h, en la dite commune de Moëlan ; la dite parcelle sans édifices, donne du levant sur terre chaude aux héritiers Fauglas Pierre de Kersolf, du midi sur le grand chemin menant de Kdoälen au bourg de Moëlan, du couchant sur terre aux héritiers Souffez et du nord sur terre aux héritiers de François Fauglas de Kduel ; elle possede une contenance d'environ dix ares trente centiares et se trouve indiquée au bulletin cadastral sous le numéro dix huit cent trente six, section Q ; [Q-1836]

Telle que la dite parcelle de terre se contient et se poursuit en général et sans réservation ; telle enfin qu'elle est provenue à la dite Marie Jeanne et Julien Bonté du chef de Marie Anne Le Doeuff, leur mère décédée il y a environ vingt-six ans ; laquelle parcelle de terre est parfaitement connue de l'acquéreu susnommé qui a déclaré n'en vouloir plus amples renseignements.

Cette vente est faite et consentie, entre parties, pour et moyennant une somme de quatre cents francs qui a été payée par l'acquéreur aux vendeurs, en privé et es-qualité, et en consentent quittance générale.

Le dits Quentel est entré en propriété et en jouissance de la parcelle susvendue à compter de ce jour, payant et acquittant à dater ce cette même époque et à l'avenir les impots auxquels elle est assujettie, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus demeure le dit Quentel propriétaire de la parcelle formant l'objet du présent contrat, consentant les vendeurs qu'il en jouisse comme bon lui semblera. Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont : Fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings de Bondé père, Quentel, ceux des témoins et du notaire seulement, les époux Guillou ayant affirmé ne savoir signer, d ce requis séparément, parès lecture faite, ce jour vingt-huit décembre mil huit cent quarante-huit.