MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

L'an mil huit cent quarante-neuf, le seize avril,
Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs François Marie Le Courant, propriétaire, et Pierre Julien Caéric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan,

Soussignés,

Rapportons qu'à la requête de Isabelle Le Corre, ménagère, veuve de Julien Robet, demeurant au village de Kersécol, en la commune de Moëlan, agissant tant en son nom personnel à cause de la communauté qui a existé entre elle et son défunt mari que comme tutrice légale de 1° Isabelle et 2° Jean François Robet, ses deux enfants mineurs issus de son mariage avec le dit feu Julien Robet, les dits enfants mineurs habiles à se porter héritiers pour chacun une moitié dans la succession de leur père susnommé.

Et en présence de Jean Robet, cultivateur, demeurant au village de Saint-Thamec, même commune de Moëlan, agissant en qualité de subrogé tuteur des susdits mineurs. il va être par nous notaire susdit, pour la conservation des droits de qui il appartiendra, procédé à l'inventaire fidèle et description exacte de tous les meubles et objets mobiliers, grains et bestiaux, titres et papiers formant la communauté été entre feu Robet et son épouse, lesquels meubles et autres objets trouvés audit lieu de Kersécol après le décès de Julien Robet y arrivé le vingt-sept ou vingt-huit janvier dernier.

La prisée des dits meubles a été donnée par nous notaire sysdit, assisté de Jean Marie Gouyec, aussi cultivateur, demeurant au dit lieu de Saint-Thamec et François Le Corre aussi cultivateur, demeurant au dit lieu de Kersécol, et la montrée des mêmes nous a été faite par les parties requérantes, en présence desquelles nous avons opéré comme suit :

Il n'existe point de titres ni papiers ainsi que nous l'ont affirmé les parties.

Demandé aux mêmes parties s'ils existent des crédits actifs ou passifs dépendant de la dite communauté en question ; elles nous ont répondu qu'il n'était rien dû à la dite communauté mais que cette dernière devait au médecin (Mr Prévost) qui a donné des soins au défunt une somme indéterminée, ci.

Demandé aux dites parties si elles ont détourné, vu ou su qu'il ait été détourné quelques objets dépendant de la communauté dont est car elles nous ont affirmé sous la foi du serment que les meubles et autres objets susmentionnés et estimés sont les seuls qui formaient la communauté susdite et qu'il n'y avait plus rien à inventorier ; En conséquence nous avons clos le présent procès verbal d'inventaire et laissé les objets y describés en la garde et possession de la dite Isabelle Le Corre, veuve Robet, pour les représenter au besoin ou pour en rendre compte à qui de droit.

De tout quoi les parties ont requis acte ; lequel leur a été octroté.

Fait, clos et arrêté au dit lieu de Kersécol au domicile de Isabelle Le Corre en la commune de Moëlan, où nous avons été requis de nous transporter, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les parties et les experts assistant le notaire soussigné, ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis séparément, après lecture faite, les mêmes jour, mois et an que dessus, après avoir vaqué au présent inventaire depuis onze heures du matin jusqu'à deux heures de l'après-midi par une simple vacation.