MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

15 décembre 1861

Vente d'une percelle de terre

de Delliou Henri (1798-1869) et Le Delliou Jean Marie (1832-1918)

à Delliou Marie Françoise (1827-1904)

Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.

 

ont comparu

 

1° Henri Le Delliou, veuf d'Anne Le Bourhis, demeurant à Kerabas et Jean Marie Le Delliou, époux de Marie Josèphe Grévellec, demeurant à Kerglouanou, tous d'une part.

2° Et Marie Françoise Le Delliou, veuve de François Portier, demeurant au dit lieu de Kerabas, d'autre part.

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

 

Lesquels Henri et Jean Marie Le Delliou ont, par ces présentes, déclaré vendre avec toutes garanties à la dite veuve Portier, leur fille et soeur, acquéreure pour elle et pour ses héritiers, savoir :

La moitié indivise, comme elle est bornée, à être prise, côté du couchant, dans une aire-à-battre nommée Liors-leur ou Liors-bras, ayant ses édifices au couchant et au midi, donnant du levant sur l'autre moitié à l'acquéreure, contenant la dite moitié sous fonds environ deux ares quarante centiares, quitte de toute rente ou en fonds et édifices et située à Kerabas, sur la dite commune de Moëlan.

 

Tels que l'immeuble ci-dessus se contient et se poursuit en général et sans réservation ; de tout quoi la dite veuve Portier a déclaré avoir parfaite connaissance pour être elle-même déjà propriétaire de l'autre moitié et n'en vouloir, par conséquent, plus ample description.

 

Cette présente vente est faite et amiablement convenue, entre les dites parties, pour et moyennant une somme de quatre-vingt-dix francs que les vendeurs susdits ont reconnu avoir, avant ce jour et hors vu du notaire, reçue et touchée de la dite Marie Françoise Le Delliou à laquelle ils ont déclaré consentir quittance générale.

 

La dite veuve Portier est entrée en propriétée et en jouissance de l'aire-à-battre présentement vendue à compter de ce jour, payant et acquittant à date de la même époque et à l'avenir, les impôts auxquels elle est ou peut-être assujettie, quitte du passé.

 

Au moyen de tout ce que dessus, demeure aujourd'hui la veuve Portier propriétaire incommutable de la totalité de la dite aire-à-battre indivise, comme il est dit plus haut, entre l'acquéreure et les vendeurs, consentant ces derniers que celle-ci en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu'elle en prenne possession par toutes les voies légales.

 

Ainsi voulu, consenti et accepté.

 

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent soixante-un, le quinze décembre.

Sous les seings du notaire et des témoins instrumentaires, messieurs Mathurin Eon, propriétaire et Alexis Le Flo, sans profession, les deux demeurant au sus dit bourg communal de Moëlan.

Les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce séparéement interpellées, après lecture faite.