MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté de messieurs :

1° Pierre Jaffrézou, cultivateur, demeurant à Kerhuel, en la commune de Baye ;

2° Auffret Joseph, cultivateur, demeurant à Kerneséven, en celle de Moëlan ;

3° François Louis Garrec, meunier, demeurant au moulin en mer, Moëlan.

4° Et Jean Louis Robin, célibataire, cultivateur, demeurant à Kerhérou, aussi en Moëlan.

Tous les quatre, témoins instrumentaires requis en ces présentes conformément à la loi, mâles, majeurs, français et jouissant de leurs droits civils.

A comparu

Marie Louise Le Goff, célibataire, aide-ménagère, demeurant à Kersolf chez son beau-frère Méleine Le Porz, sur la dite commune de Moëlan.

Laquelle, saine d'esprit, mémoire, jugement et entendement ainsi qu'elle a paru au notaire et aux témoins susnommés, a requis le susdit notaire de recevoir son testament et acte de dernière volonté, à quoi obtempérant, le dit notaire a, en présence des quatre témoins, écrit en entier le dit testament sous la dictée de la testatrice et au fur et à mesure qu'elle le dictait, ainsi qu'il suit :

"Je déclare léguer en toute propriété à ma soeur Marie Corentine Le Goff, épouse de Méleine Le Porz, chez laquelle je demeure actuellement l'universalité de mes biens meubles-meublants, effets et objets mobiliers en général et sans réservation, pour, par elle en disposer en toute propriété, comme bon lui semblera, à compter du jour de mon décès."

" En cas de prédécès de ma soeur, j'entends appeler ses enfants, quelqu'en soit le nombre, à jouir du même legs que dessus, en toute propriété, voulant que ceux-ci disposent de tous mes biens comme l'eusse fait leur mère, aussi à dater du jour de ma mort."

"Telles sont mes volontés positives que je veux et entends être ponctuellement exécutées, après moi."

La testatrice ayant cessé de dicter, le susdit notaire les a, en présence des quatre témoins instrumentaires, donné lecure du contenu de son testament ; elle leur a déclaré, devant les mêmes quatre témoins, que c'étaient bien là toutes ses volontés, qu'elle n'y voulait rien changer, augmenter ni diminuer et qu'elle y persistait.

Dont acte ainsi voulu et consenti.

Fait passé en l'étude en Moëlan, l'an mil huit cent soixante-trois, le douze avriel, sur les midi., sous les seings de Pierre Auffret et Jaffrézou témoins et celui du notaire, la testatrice et les autres témoins Garrec et Robin ayant affirmé ne savoir signer, de ce séparément interpellés, après lecture faite.