Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.
ont comparu :
1° Louis Flohic, époux de Marie Josèphe Le Bloa, demeurant à Kerdanou Saint-Thamec, d’une part ;
2° Et Julien Guyomar, époux de Marie Françoise Charles, demeurant à Kergotter, d’autre part ;
Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.
Lequel Flohic a, par ces présentes, déclaré vendre avec toutes garanties au dit Guyomar, acquéreur acceptant pour lui et pour son épouse, savoir :
Tous ses droits immobiliers dans les emplacements à goémon nommés plaçaou bernou beyen-porz-guiriec dendias et dalahé [les emplacements des tas de goémon de Porz Guennec (Porz Chinec) d'en bas et d'en haut] situés aux dépendances de Saint-Thamec et par lui acquis d’autre Louis Flohic [1808-1880], aux termes d’un contrat de vente, au même rapport que ces présentes, en date du vingt-un juin dernier [1863-196], dûment enregistré ; de tout quoi Julien Guyomar a déclaré avoir parfaite connaissance et n’en vouloir plus amples renseignements ni débornements.
Cette présente vente est faite et amiablement consentie pour et moyennant une somme de dix francs, que le vendeur Flohic a reconnu avoir, avant ce jour et hors vue du notaire, reçue et touchée du susdit Guyomar auquel il a déclaré consentir quittance générale et sans réservation d’aucune espèce.
L’acquéreur est entré en propriété et en jouissance des droits présentement vendus, à compter du jour, payant et acquittant à partir de la même époque et à l’avenir les impôts auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.
Au moyen de tout ce que dessus, demeure Julien Guyomar, propriétaire incommutable des droits qu’il vient d’acquérir, consentant le vendeur qu’il en jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu’il en prenne possession par toutes les voies légales. Ainsi voulu, consenti et accepté.
Dont acte en minute ainsi requis : fait et passé en l’étude à Moëlan, l’an mil huit cent soixante-trois, le seize août, sous le seing du notaire et ceux des témoins instrumentaires, messieurs Pierre Charles, secrétaire de mairie et Maurice Jouan, cordonnier, les deux demeurant au susdit bourg communal de Moëlan.
Les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce séparément interpellées, après lecture faite.


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