Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné,
Ont comparu :
1° Jean Baccon et Marie Louise Meslin, époux, cultivateurs, demeurant au village de Crec’h-Burtul, en la commune de Moëlan, d’une part
2° Et M. Albert Léon Thirion, rentier, époux de Marie Jeanne Marie Tournois, demeurant à Pont-Aven, d’autre part ;
Lesquels mariés Baccon ont, par ces présentes, déclaré vendre, céder et transporter avec toutes garanties de fait et de droit à mon dit sieur Thirion, acquéreur acceptant pour lui et pour ses héritiers :
Une parcelle de terre, en partie sous terre labourable et en partie sous terre froide sous lande, nommée Rouze-lann, située aux dépendances de Crec’h-Burtul, en Moëlan, ayant ladite parcelle ses édifices, en partie au couchant, bout du midi sur terre à François Loarer, et au midi sur ruisseau séparant des terres dépendant de Kerhermen de celles de Crec’h-Burtul, donnant du couchant sur terre audit Loarer, du bord sur voie charretière et du levant sur terre aux héritiers Haslé Jean Pierre at aux époux François Louis Haslé, de Kerhermen, contenant sous fonds environ trente-cinq ares vingt centiares, ladite parcelle se composant de la moitié du numéro deux mille vingt-trois et deux mille vingt-quatre, section Q du cadastre de la commune de Moëlan, ci 35 a 20.
Telle que ladite parcelle de terre, en fonds et édifices ou quitte de toute rente domaniale ou autre, se contient et se poursuit en général et sans réservation.
Telle enfin qu’elle est provenue aux vendeurs susnommés pour l’avoir acquise avec d’autres biens de Louis Meslin et de Marie Jeanne Meslin, époux, et d’autres, aux termes d’acte passé en minute devant Le Styr, ex-notaire à Pont-Aven, sous la date du six mai mil huit cent soixante et un, enregistré à Quimperlé, le huit du même mois, de tout quoi mon dit sieur Thirion a déclaré avoir parfaite connaissance et n’en vouloir plus ample renseignement.
Cette présente vente est faite et amiablement convenue entre lesdites parties, pour et moyennant une somme de quatorze cents francs et stipulée payable sans intérêt dans six mois par mon dit sieur Thirion aux vendeurs et, passé ce délai, avec des intérêts au taux de cinq pour cent par an, sans retenue, à compter du terme sus convenu.
Mon dit sieur Thirion est entré en propriété et en jouissance de la parcelle de terre présentement vendue en fonds et édifices, à compter de ce jour, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l’avenir, les impôts fonciers auxquels elle est ou peut être assujettie, quitte du passé.
Au moyen de tout ce que dessus et le paiement de ladite somme de quatorze cents francs une fois effectué, demeure mon dit sieur Thirion propriétaire incommutable de la parcelle de terre formant l’objet de ces présentes, consentant alors les vendeurs qu’il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu’il en prenne possession par toutes les voies de droit, déclarant les parties qu’elles ne sont pas, quant à présent, dans l’intention de remplir sur la vente ci-dessus, les formalités de purge légale, chacune d’elles se réservant néanmoins de le faire, lorsqu’elle le jugera à propos.
Pour l’entière exécution desdites présentes, les parties ont déclaré élire domicile en l’étude du soussigné notaire à Moëlan.
Ainsi voulu, consenti et accepté.
Dont acte en minute : fait et passé en l’étude à Moëlan, l’an mil huit cent soixante-cinq, les dix-neuf et vingt-six février, cette dernière date seulement par mon dit sieur Thirion qui a signé avec le notaire et les témoins instrumentaires messieurs Mathurin Eon, propriétaire, et Pierre Charles, secrétaire de mairie, les deux demeurant au susdit bourg communal de Moëlan, les époux Baccon ayant affirmé ne savoir signer, de ce séparément interpellés, après lecture faite.

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