MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

16 octobre 1881

Vente de parcelles

de Lozachmeur Marguerite (1855-1924)

à Bourhis Paul (1836-1921)

Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.

 

ont comparu

 

1° Pierre Philippon et Marguerite Lozachmeur, époux, demeurant à Kermeurouzach, Joseph Marie Lozachmeur, époux de Marie Françoise Mélin, demeurant à Kerhermen, Jean François Lozachmeur, époux de Marie Noële Quentel, demeurant à Kerliviou et Pierre Jean Mélin et Marie Françoise Lozachmeur, demeurant à Kerdoualen, tous cultivateurs, en la commune de Moëlan, d'une part.

2° Paul Le Bourhis, époux de Magdelaine Guillou, aussi cultivateur, demeurant au dit lieu de Kerhermen, en Moëlan, d'autre part.

 

Lesquels époux Philippon et autres premiers comparants sus dénommés ont, par ces présentes, déclaré endre avec toutes garanties au dit Paul Le Bourhis, acquéreur acceptant pour lui et pour son épouse :

- 1° Une parcelle de terre labourable nommée Daougarec, ayant ses édifices au midi, donnant du nord sur terre à François Le Doze, contenant sous fonds seulement cinq ares quarante centiares, de Kerhermen. [P-291]

- 2° La moitié à être prise, côté du nord, dans une autre parcelle de terre labourable nommée Ar zabrou, sans édifices, donnant du midi sur l'autre moitié et du nord sur les Quempennou, contenant sous fonds six ares soixante centiares, du même village. [P-256]

- 3° Une parcelle de terre sous lande nommée Lannec ar grannec, sans édifices, donnant du midi sur terre à François Marie Fouesnant et du nord sur terre à Pierre Marie Le Porz, contenant sous fonds trois ares quatre-vingt-dix centiares, de Kersel ou Kervasselin. [Q-666]

- 4° Autre parcelle de terre nommée Lannec an tériennou, sans édifices, donnant du levant sur terre à Guinaël Haslé et du couchant sur terre aux héritiers Pierre Olivier, contenant sous fonds un are quatre-vingt-dix centiares, dépendant de Kerhermen. [P-10]

 

Telles que les dites parcelles ci-dessus sont figurées au plan cadastral sous les numéros deux cent quatre-vingt-onze, deux cent cinquante-six et dix de la section P, et numéro six cent soixante-six, section Q, se contiennet en général et sans en rien excepter ni réserver ; telles enfin qu'elles sont advenues aux vendeurs de la succession de leur père et beau-père et aïeul Jean Lozachmeur ; de tout quoi Paul Le Bourhis a dit avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples informations.

 

Cette présente vente est faite et amiablement [convenue] entre les parties pour et moyennant de cinquante francs le soixante centiare de la première parcelle, de cinquante et un francs la même superficie de la seconde parcelle, de onze francs cinquante centimes la même quantité de terre de la troisième parcelle et vingt-sept francs celle de la quatrième parcelle de terre, soit en totalité une somme de onze cent soixante-dix-sept francs cinq centimes que les vendeurs ont reconnu avoir tant ce jour que précédemment, reçue et touchée de Paul Le Bourhis auquel ils ont consenti quittance générale et sans réservation, la dite somme prise et emportée par Pierre Philippon et femme sauf procompte ultérieur entre eux tous.

 

L'acquéreur est entré en propriété et en jouissance des biens susvendus, à compter de ce jour, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l'avenir, les impôts fonciers auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.

 

Au moyen de tout ce que dessus, demeure le dit Paul Le Bourhis, propriétaire incommutable des parcelles de terre suscédée, consentant les vendeurs qu'il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu'il en prenne possession par toutes les voies de droit.

 

Ainsi voulu, consenti et accepté.

 

Dont acte en minute ainsi requis : Fait et passé en l'étude, au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent quatre-vingt-un, les seize et dix-sept octobre, cette dernière date pour le dit Pierre Jean Mélin seulement.

Sous le seing du notaire et ceux seulement des témoins instrumentaires messieurs Mathurin Le Malliaud, marchand et Etienne Grégeois, maréchal-ferrant, les deux demeurant au susdit bourg communal de Moëlan.

Les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce séparément interpellées, après lecture faite par le notaire aux dites parties, tant de ces présentes que des articles douze et treize de la loi du vingt-trois août mil huit cent soixante et onze.