L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, le lundi dix-neuf septembre à neuf heures du matin, je dis à huit heures du matin
Dans une maison située au bourg de Moëlan où était le domicile de madame Le Malliaud née Le Mestric Marie Anne et où elle est décédée le vingt-neuf juin mil huit cent quatre-vingt-dix-huit.
A la requête de :
Premièrement, monsieur Le Malliaud Mathurin, commerçant, demeurant au bourg de Moëlan, veuf de Marie Anne Le Mestric, celle-ci veuve en premier mariage de Joseph Caëric
Agissant d’abord en son nom personnel :
- 1° à cause de la communauté de biens ayant existé entre lui et feue son épouse à défaut de contrat de mariage ayant précédé leur union, communauté que le requérant se réserve d’accepter ou de répudier ;
- 2° à cause des reprises et créances qu’il peut avoir à exercer contre la communauté et la succession de son épouse ;
- 3° en qualité de donataire d’une part d’enfant le moins prenant de sa défunte épouse, en vertu d’un acte de donation reçu par Me Richard, notaire à Quimperlé, le vingt et un mai mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, enregistré ;
- 4° comme usufruitier à titre de jouissance légale des biens de ses enfants mineurs.
Ensuite au nom et comme tuteur légal de :
- 1° Mathurin Le Malliaud, âgé de onze ans ;
- 2° Théodore Le Malliaud, âgé de sept ans ;
- 3° et Anne Le Malliaud, âgée de quatre ans, ses trois enfants mineurs issus de son mariage avec Marie Anne Le Mestric
Deuxièmement M. Caëric Joseph, sacristain, demeurant au bourg de Moëlan.
Troisièmement M. Le Gac Louis, forgeron et Mme Caëric Léocadie, son épouse qu’il autorise, demeurant au bourg de Moëlan
En présence de :
M. Le Mestric Martial, cultivateur, demeurant à Keranguen, en la commune de Moëlan, en qualité de subrogé-tuteur des mineurs Mathurin, Théodore et Anne Le Malliaud, ses neveux et nièces, élu à cette fonction, qu’il a acceptée, suivant délibération du conseil de famille de ces mineurs, prise sous la présidence de M. le juge de paix du canton de Pont-Aven, le treize septembre courant.
M. Joseph Caëric, Mme Léocadie Caëric épouse Le Gac, enfants issus du premier mariage de Marie Anne Le Mestric et Mathurin, Théodore et Anne Le Malliaud, enfants issus de son second mariage, habiles à se dire et porter héritiers chacun pour un cinquième de ladite Marie Anne Le Mestric, leur mère
A la conservation des droits des parties ou de tous autres qu’il appartiendra, sans que les qualités énoncées puissent préjudicier à qui que ce soit, mais au contraire, sous toutes réserves, il va être, par Me Frédéric Barbe notaire à Moëlan, soussigné, assisté des témoins instrumentaires ci-après nommés, aussi soussignés, procédé à l’inventaire et description de tous les objets mobiliers, titres, papiers, valeurs et documents de toute nature dépendant tant de la communauté de biens ayant existé entre M. Le Malliaud et Marie Anne Le Mestric, que de la succession de cette dernière et aussi de ceux appartenant aux enfants issus du premier lit de ladite Marie Anne Le Mestric avec Joseph Caëric, le tout confondu pêle-mêle.
Sur la représentation qui sera faite du tout par M. Le Malliaud, lequel averti du serment qu’il aura à prêter en fin du présent inventaire, a promis d’y déclarer et faire comprendre tout ce qui à sa connaissance, dépend des communautés et successions dont il s’agit.
La prisée des objets soumis à estimation sera faite par Me Barbe, notaire soussigné sur l’avis de M. Yves Questel, menuisier, demeurant à Minetoul en Moëlan, expert choisi par les
parties, qui a prêté serment entre les mains dudit notaire de donner son avis en conscience.
Prisée.
Dans la maison.
Trois trépieds, une pincette, un soufflet et une pelle à feu, un franc cinquante centimes, ci 1,50.
Un grand fourneau de cuisine, soixante francs, ci 60,00.
Une coquette, autre vieille coquette, une ?, trois louches, un entonnoir et une autre petite louche, trois francs cinquante centimes, ci 3,50.
Cinq casseroles et une en cuivre, un passe bouillon et une poêle à frire, cinq francs, ci 5,00.
Sur l’étagère de la cheminée :
Sept bols, huit plats et assiettes, un plat en grès, un panier à œufs, une petite louche, trois plats jaunes, un passe-lait en cuivre et deux petits ? à lait et un poivrier et passe-café, six francs cinquante centimes, ci 6,50
Sur une étagère en bois : vingt-quatre pichets, une lanterne, un bougeoir, deux francs soixante-quinze centimes, ci 2,75.
Cinquante-cinq chopes en verre, huit francs, ci 8,00.
Deux porte-chopes, cinq couteaux, un seau en bois et une terrine, un rince-bouteille, un franc cinquante centimes, ci 1,50.
Une pendule, quinze francs, ci 15,00.
Sous l’escalier :
Un chaudron et deux marmites (le chaudron fendu), cinq francs, ci 5,00.
Deux petites tables, trois francs, ci 3,00.
Autre table et ses deux bancs, sept francs, ci 7,00.
Une grande glace, trois francs, ci 3,00.
Une table et ses deux bancs, cinq francs, ci 5,00.
Un miroir, une paire de rideaux, une lampe et deux chaises, deux francs, ci 2,00.
Un rideau de porte, cinquante centimes, ci 0,50.
Dans un autre appartement.
Sur la cheminée :
Deux soupières, un sucrier, deux petits vases, un porte-fruits, vingt-cinq assiettes et quatre bols, trois francs dix centimes, ci 3,10.
Une suspension, une paire de rideaux de fenêtre et un rideau de porte, deux francs, ci 2,00.
Deux tables et cinq bancs, huit francs, ci 8,00.
Une table de salle à manger et une chaise, dix francs, ci 10,00.
De retour dans la cuisine :
Sur une étagère :
Trois chandeliers dont un en cuivre et une lampe-pigeon, un franc, ci 1,00.
Dans un appartement servant de magasin.
Un comptoir, six francs, ci 6,00.
Autre comptoir, vingt francs, ci 20,00.
Autre petit comptoir, cinq francs, ci 5,00.
Deux paires de balances avec leurs poids, douze francs, ci 12,00.
Un fût avec environ dix kilogrammes de sucre, neuf francs, ci 9,00.
Un moulin à café, cinq francs, ci 5,00.
Sur une étagère :
Vingt-cinq assiettes creuses, trente-huit assiettes plates, un lot de feuillard, neuf pichets, huit francs soixante centimes, ci 8,60.
Dix-sept écuelles plus vingt-et-une autres écuelles et un lot de grains, deux francs quarante centimes, ci 2,40.
Une caisse de savon, dix-neuf francs, ci 19,00.
Un lot de riz et farine de riz, sacs compris, cinq francs, ci 5,00.
Sur une autre étagère :
Cinq chopines en grès, quatre plats jaunes, deux paquets de feuillard et un lot de sacs à papier, deux francs cinquante, ci 2,50.
Poivre avec boites, mèche pour lampe, neuf morceaux de savon, une boite en fer blanc avec poivre en grains, une boite en bois avec café, huit francs quarante centimes, ci 8,40.
Poivre en grain, un franc soixante-quinze centimes, ci 1,75.
Une caisse de sucre scié, trente francs, ci 30,00.
Une caisse de charbon, un franc, ci 1,00.
Six terrines, trois pots de chambre, trois paquets de chandelles, quatre francs, je dis huit francs cinquante centimes, ci 8,50.
Trente-trois boites d’allumettes, un franc cinquante centimes, ci 1,50.
Une boite en fer blanc et quatre paquets de clous, huit francs dix centimes, ci 8,10.
Sur une autre étagère :
Neuf petits pots en grès rouges et seize paquets de chicorée, onze francs quarante centimes, ci 11,40.
Neuf flacons, un lot de boites d’amidon, deux francs cinquante centimes, ci 2,50.
Un paquet de bougies, cinq boites de cirage et objets sans valeur, soixante-quinze centimes, ci 0,75.
Un lot de pointes et un paquet de souffre, deux francs cinquante centimes, ci 2,50.
Sept balais, neuf vases de nuit, vingt-trois paquets de bougies, seize francs quatre-vingts centimes, ci 16,80.
Un lot de dentelles, un lot de velours, un lot de pelottes de coton, un lot d’aiguilles à tricoter, cinq francs vingt-cinq centimes, ci 5,25.
Un lot de molleton et coton, quinze francs, ci 15,00.
Un lot d’anis et cannelle, un lot de fil soit cent quarante pelottes, sept francs, ci 7,00.
Camphre, un franc, ci 1,00.
Boite de boutons, une boite de fil, autre lot de fil, autre boite avec pelottes de laine, vingt-trois pelottes de fil blanc plus autres pelottes de fil noir, sept francs soixante centimes, ci 7,60.
Un lot de boutons et crochets, cinquante centimes, ci 0,50.
Un bureau, une boite avec dentelle, deux paquets de café, un lot de bouchons environ six cents, trente-quatre francs vingt-cinq centimes, ci 34,25.
Cinq pots à crème, quatre ribots et deux marmites en terre jaunes et un saladier, neuf francs, ci 9,00.
Quatorze bonnets dits bérets de marin, quatorze francs, ci 14,00.
Un lot de coton et d’étoffe, trente francs, ci 30,00.
Un lot de rideau et du « fort en diable », un franc, ci 1,00.
Six couteaux, deux francs quarante centimes, ci 2,40.
Soixante-trois couteaux, douze francs soixante centimes, ci 12,60.
Huit paquets de laine, couleurs diverses, huit francs, ci 8,00.
Cent verres, quinze francs, ci 15,00.
Trente et un bols à café et dix-huit cuillères et six carafes, trois francs, ci 3,00.
Une série de mesures en zinc ou étain, quatre francs, ci 4,00.
Soixante-trois verres, six francs trente centimes, ci 6,30.
Quarante-cinq litres tant vin rouge que vin blanc, vingt-sept francs, ci 27,00.
Un litre rhum, et quatre cassis, quatre litres Bhyrr, un Malaga, sept francs cinquante centimes, ci 7,50.
Un litre Kirsch, trois litres tafia, un litre Cognac, un litre groseille, un litre framboise et un litre grenadine, six francs, ci 6,00.
Quinze litres en vidange de diverses boissons, quatre francs, ci 4,00.
Soixante bouteilles vides, six francs, ci 6,00.
Huit boites de graisse, six francs quarante centimes, ci 6,40.
Quinze litres eau-de-vie en fût, sept francs cinquante centimes, ci 7,50.
Cinq litres eau vulnérable, trois francs soixante-quinze centimes, ci 3,75.
Dix litres huiles à graisser, cinq francs, ci 5,00.
Dans la cave :
Un buffet-vaisselier, trente-deux francs, ci 32 ,00.
Un garde-manger, deux francs, ci 2,00.
Dans le buffet-vaisselier :
Trois verres, un pot à crème, une petite assiette, deux saladiers, deux soupières, je dis une soupière, deux beurriers, quatre bols plus un autre bol et un moutardier, vingt assiettes, cinq francs, ci 5,00.
Une soupière, un saladier, vingt-cinq centimes, ci 0,25.
Dans un autre garde-manger :
Trois plats, une soupière et une assiette, un franc, ci 1,00.
Une vieille armoire dite placard, cinquante centimes, ci 0,50.
Dans ce placard :
Une « chaptal », une cafetière en grès, quatre plats, un ribot, un fer à repasser et menus objets de peu de valeur, cinq francs, ci 5,00.
Trois sas, un hachoir, une scie à main, un ciseau à haie, deux francs, ci 2,00.
Un vieux bassin, un carnier, cinquante centimes, ci 0,50.
Deux hectolitres trente litres de cidre, trente francs, ci 30,00.
Un arrosoir, un gril café, deux francs, ci 2,00.
Deux cent cinquante kilogrammes de sel, vingt-cinq francs, ci 25,00.
Deux faucilles, un franc, ci 1,00.
Menus objets sans valeur, deux francs, ci 2,00.
Dans une chambre :
Un lit complet avec sommier et table de nuit, soixante francs, ci 60,00.
Une commode, quarante francs, ci 40,00.
Une garniture avec globe et cinq tasses à café, deux chandeliers en verre et menus petits objets, deux francs cinquante centimes, ci 2,50.
Un autre bois de lit avec sommier, un couvre-pieds et deux oreillers, soixante francs, ci 60,00.
Sur la cheminée :
Un lot de bibelots, cinquante centimes, ci 0,50.
Une petite table, trois francs, ci 3,00.
Une table ronde avec sa toile cirée, quinze francs, ci 15,00.
Une armoire, quarante francs, ci 40,00.
Autre armoire neuve, soixante-dix francs, ci 70,00.
Deux glaces, dix francs, ci 10,00.
Un buffet, quarante francs, ci 40,00.
Une garniture de fleurs avec globe avec six tasses à café, deux francs cinquante centimes, ci 2,50.
Sur les deux armoires :
Un lot de bibelots, deux francs, ci 2,00.
Trois chaises et deux paires de rideaux de fenêtre, cinq francs, ci 5,00.
Dans un autre cabinet :
n lit en fer avec accoutrement au complet, vingt-cinq francs, ci 25,00.
Une malle, un franc, ci 1,00.
Un bois de lit avec accoutrement, trente francs, ci 30,00.
Quatre chaises, deux francs, ci 2,00.
Un fauteuil, trois francs, ci 3,00.
Une table ronde, dix francs, ci 10,00.
Une glace, une petite pendule, un franc, ci 1,00.
Cinq couettes, quinze francs, ci 15,00.
Vingt-cinq draps, cinquante-six francs vingt-cinq centimes, ci 56,25.
Sept couvertures dont une servant à repasser, dix-huit francs, ci 18,00.
Onze taies d’oreiller, trois francs cinquante centimes, ci 3,50.
Six traversins, deux francs cinquante centimes, ci 2,50.
Trois autres traversins, soixante-quinze centimes, ci 0,75.
Effets des époux, cent francs, ci 100,00.
Sur la cour, dans un hangar :
Une voiture à bras, huit francs, ci 8,00.
Une pelle, une houe à main, deux francs soixante-quinze centimes, ci 2,75.
Une hache et une tranche, un franc vingt-cinq centimes, ci 1,25.
Deux fourches et une brouette, un franc, ci 1,00.
Dans une écurie :
Une vache, soixante francs, ci 60,00.
Bois de chauffage, six stères, trente francs, ci 30,00.
Pétrole, cent quatre-vingts litres, cinquante-neuf francs cinquante-cinq centimes, ci 59,55.
Deux demi-fûts vides, quatre francs, ci 4,00.
Un lot de paille, trente francs, ci 30,00.
Dans le grenier :
Avoine environ deux cents kilogrammes, vingt francs, ci 20,00.
Pommes de terre sept cent cinquante kilogrammes, trente francs, ci 30,00.
Un lot de betteraves en terre, cinq francs, ci 5,00.
Foins, mille kilogrammes, quarante francs, ci 40,00.
Total de la prisée du mobilier, mille six cent dix francs quatre-vingt-dix centimes, ci 1 610,90.
Dans laquelle valeur mobilière Joseph Caëric et Léocadie Caëric, épouse Le Gac, enfants issus du premier lit de la défunte Marie-Anne Le Mestric avec Joseph Caëric, sont fondés pour trois cent vingt-sept francs douze centimes aux fins d’inventaire dressé par Me Barbe, notaire à Moëlan, le deux décembre mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, ci 327, 12.
Reste pour la seconde communauté Le Mestric-Le Malliaud, douze cent quatre-vingt-trois francs soixante-dix-huit centimes, ci 1 283,78.
Déclarations générales.
Actif.
M. Le Malliaud déclare :
Qu’au jour du décès de son épouse il existait en deniers comptants dans la maison une somme de trois cent cinquante francs, ci 350,00.
Qu’il est dû aux dites communautés et successions par les divers débiteurs insolvables ci-après :
Mauvaises créances :
Par madame veuve Pendéliou, de Kerhuiten en Moëlan, pour cotonnage, dix francs, ci 10,00.
Par Louis Grégeois, maréchal-ferrant, du bourg de Moëlan, pour fournitures, vingt-quatre francs, ci 24,00.
Par Yves Michel de Kermenguy en Moëlan, pour étoffe, quarante et un francs quarante centimes, ci 41,40.
Par Saouter, maréchal-ferrant, demeurant au bourg de Moëlan, mémoire, ci mémoire
Total des mauvaises créances sauf mémoire, soixante-quinze francs quarante centimes, ci 75,40.
Fermages-bonnes créances :
Et qu’il est dû par madame veuve Le Bloa, cabaretière, demeurant au bourg de Moëlan, pour location d’une maison sise au bourg, à raison de deux cent vingt-francs l’an, ce loyer calculé du vingt-neuf septembre au décès de Mme Le Malliaud, soit pour huit mois cent quarante-six francs soixante-quatre centimes, ci 146,64.
Passif.
M. Le Malliaud déclare aussi que lesdites communautés et successions devaient, au jour du décès :
1° à M. Lopin Joseph, du moulin en mer en Moëlan, pour prêt suivant obligation de Me Barbe, notaire soussigné, du vingt-huit septembre mil huit cent quatre-vingt-huit, trois mille francs, ci 3 000,00.
2° à M. Le Stumff, docteur médecin, pour soins donnés à la décédée, mémoire.
3° à M. Le Mestric, marchand de vins à Pont-Aven, pour boissons, mémoire.
4° à M. Le Mestric, greffier, pour nomination du subrogé tuteur, mémoire.
5° à Mlle Le Nestour , de Quimperlé, pour boissons, mémoire.
6° à M. Jéhanno, de Lorient, pour épicerie, mémoire.
7° à M. Charvy, pharmacien, pour médicaments, mémoire.
8° au desservant de Moëlan pour frais funéraires, mémoire.
9° à M. Henri Ongo, marchand de vins à Nantes, cinquante-cinq francs, ci 55,00.
10° payé à Me Barbe, pour coût d’une quittance, vingt et un francs, ci 21,00.
Total du passif, sauf les articles tirés hors ligne pour mémoire, trois mille soixante-seize francs, ci 3 076,00.
Reprises des époux.
Reprises de la décédée Marie Anne Le Mestric
Aux termes d’un traité au rapport de Me Louis Barbe, notaire à Moëlan, du vingt-neuf juillet mil huit cent quatre-vingt-cinq, M. Martial Le Mestric, de Keranguen en Moëlan, s’est reconnu débiteur envers sa sœur Marie Anne Le Mestric, épouse Le Malliaud, de la somme de trois mille francs pour parfaire à tous ses droits mobiliers et immobiliers dans la succession de ses père et mère, somme touchée suivant quittance au même rapport que ces présentes, du dix-neuf mars mil huit cent quatre-vingt-neuf, ci 3 000,00.
Reprises de M. Le Malliaud, veuf requérant.
Pendant sa communauté avec ladite Marie Anne Le Mestric, M. Le Malliaud a vendu ses propres sis à Bazen-guen en Moëlan à un sieur Le Bourhis Jean Marie, suivant contrat reçu par le notaire soussigné, en date du huit juillet mil huit cent quatre-vingt-huit, enregistré, moyennant le prix de trois mille francs, quittance par acte du même Frédéric Barbe, le dix-neuf mars mil huit cent quatre-vingt-neuf, ci 3 000,00.
Prélèvement dû aux enfants du premier lit, Joseph et Léocadie Caëric.
L’inventaire fait par Me Louis Barbe, notaire à Moëlan, le deux décembre mil huit cent soixante-dix-huit, après le décès du premier mari de Mme Marie Anne Le Mestric, constate qu’en outre des neuf mille francs provenant des propres de celle-ci, aliénés, et absorbés pendant sa première communauté, est relatée une créance de trois mille cinq cents francs à lui due par M. Pierre Caëric et son épouse Barbe Michel, de Moëlan, suivant obligation dudit Me Louis Barbe du dix-huit février mil huit cent soixante-dix-huit, laquelle somme a été encaissée par M. et Mme Le Malliaud suivant quittance passée en l’étude de Me Guyot, notaire à Quimperlé, il y a environ dix ans et a ainsi avantagé la seconde communauté d’où il s’ensuit que les enfants du premier lit ont à prélever sur la communauté la moitié de cette somme, ensemble les intérêts, soit pour ledit capital, ci 1 750,00.
Déclaration du tuteur.
Sur l’interpellation du notaire, M. Le Malliaud a déclaré que ses enfants mineurs ne lui doivent que le coût de la délibération de famille, qui a élu M. Le Mestric subrogé-tuteur.
Ne se trouvant plus rien à comprendre ni déclarer au présent inventaire, il a été clos après avoir été affirmé sincère et véritable par M. Le Malliaud.
Et, de suite, monsieur Le Malliaud a prêté serment aux amins de Me Barbe, notaire soussigné, d’avoir déclaré, représenté et fait comprendre dans l’inventaire tout ce qui, à sa connaissance, peut dépendre tant de la communauté ayant existé entre lui et feue son épouse que de la succession de cette dernière et aussi de la succession de Joseph Caëric ; de n’avoir rien caché ni détourné, vu ni su qu’il ait été rien détourné directement ni indirectement.
Les objets mobiliers, deniers et généralement tout le contenu de l’inventaire, a été mis en la garde et possession de M. Le Malliaud, qui le reconnaît et s’en charge pour les représenter à qui de droit.
Il a été vaqué à tout ce que dessus, depuis huit heures du matin jusqu’à midi, par double vacation.
Et sous toutes réserves respectives, les parties requérantes ont signé avec le notaire et les témoins instrumentaires, messieurs (Mathurin) Xavier Caëric, propriétaire et M. Guéguen Yves, maître sellier, les deux demeurant au bourg de Moëlan.
M. Le Mestric, subrogé-tuteur, interpellé de signer, a déclaré ne savoir le faire après lecture faite.


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