Par devant Me Frédéric Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné,
A comparu
Mademoiselle Le Maguer Marie Lucie, rentière, célibataire majeure, demeurant au bourg de Moëlan.
Laquelle a, par ces présentes, vendu et s’est obligée à garantir de tous troubles, hypothèques, évictions et autres empêchements quelconques
A monsieur Le Mestric Emile Louis Corentin et dame Le Garrec Louise Berthe Yvonne, son épouse qu’il autorise, propriétaires cultivateurs, demeurant actuellement à Kerdonars, en la commune de Moëlan, ici présents et acceptant, acquéreurs solidaires.
Désignation :
Au bourg de Moëlan,
Une portion de terre d’une contenance totale de sept ares huit centiares et demi, soit une superficie de sept cent huit mètres huit cent cinquante centimètres, ci 7 ares 8 ½ c,
A prendre bout du midi dans une parcelle de terre labourable nommée le Grand Verger, figurant au plan cadastral de la commune de Moëlan sous le numéro C 1403p de la section C, ladite portion de terre ayant quatorze mètres de façade au midi sur la route de Moëlan à Quimperlé, douze mètres de largeur au bout nord sur une longueur de cinquante mètres plus une longueur de quarante-cinq mètres sur un mètre trente centimètres de largeur allant de la portion de terre ci-dessus à la route de la gare, ce dernier terrain étant destiné pour faire un chemin ou voie d’accès sur ladite route de la gare.
Ainsi que cette portion de terre existe avec ses dépendances sans aucune exception et dont il n’est pas fait plus ample désignation à la réquisition des acquéreurs qui ont déclaré parfaitement la connaître.
Elle appartient à mademoiselle Le Maguer pour l’avoir acquise avec d’autres biens des héritiers Calvar et fait partie du premier lot désigné à la venderesse aux termes d’un procès-verbal d’adjudication sur surenchère du sixième, passé à l’audience des criées du tribunal civil de Quimperlé à la date du douze octobre mil neuf cent cinq, enregistré et transcrit aux hypothèques de Quimperlé le neuf décembre mil neuf cent cinq, volume 312, numéro 8.
Jouissance :
Les acquéreurs époux Le Mestric seront propriétaires et jouiront du terrain vendu à compter de ce jour-sauf pour la partie ensemencée, laquelle n’aura lieu qu’après l’enlèvement des légumes.
Ils seront tenus d’acquitter à compter d’aujourd’hui les impôts fonciers qui y sont assujettis, quitte du passé.
De payer les frais et honoraires des présentes.
Prix :
Cette vente est faite pour et moyennant un prix principal de sept mille francs que mademoiselle Le Maguer a reconnu avoir ce jour reçu et touché des acquéreurs époux Le Mestric, à la vue du notaire soussigné et auxquels elle donne bonne et valable quittance, 7 000 francs
Les parties comparantes déclarent qu’elles se sont tenu compte des intérêts de la portion du prix dont les acquéreurs n’auront la jouissance qu’après l’enlèvement de la récolte.
Conditions :
Déclare mademoiselle Le Maguer se réserver le droit d’attacher les espaliers contre les murs de clôture que les acquéreurs se proposent de construire sur la partie nord-ouest.
Election de domicile :
Pour les présentes, élection de domicile est faite à Moëlan, en l’étude de Me Barbe, notaire soussigné, lequel avant de clore, a donné lecture aux parties comparantes des articles douze et treize de la loi du vingt-trois août mil hui cent soixante-onze.
Dont acte en minute ainsi voulu, consenti, accepté et rédigé sur (?) conformément à la loi.
Fait et passé à Moëlan, en l’étude, l’an mil neuf cent huit, le vingt-quatre juin
Et, après lecture faite, les parties comparantes ont signé avec le notaire.

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