MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me Frédéric Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.
Assisté des témoins instrumentaires ci-après nommés, aussi soussignés.

Ont comparu

Madame Drénou Mélanie, veuve de M. Lozachmeur Louis, journalière cultivatrice, demeurant actuellement à Keranglien et précédemment à Kerandrège, en la commune de Moëlan, d'une part.

Et M. Lozachmeur Julien, retraité de l'armée coloniale et dame Drénou Elisa, son épouse qu'il autorise, tous deux cultivateurs, demeurant à Kermeur bihan et précédemment à Kercadoret, en la même commune de Moëlan, d'autre part.

Lesquels ont dit :

Qu'ils sont propriétaires par indivis de divers immeubles ci-après désignés qu'ils reconnaissent impartageables par moitié et à eux provenus d'une acquisition qu'ils ont faite de M. et Mme Cohen Joseph Marie, de Kervigodès, en Moëlan.

Qu'ils ont l'intention de procéder entre eux à la licitation de ces biens afin de sortir de l'indivision.

Les parties requièrent Me Barbe, notaire, d'établir la désignation et l'origine de propriété des biens immeubles à liciter ainsi que les charges et conditions de la licitation, ce qui a lieu de la manière suivante :

Désignation :

Aux lieux et dépendances de Kermeurbras et Kerbigodès ou Kervigodès en Moëlan.

Tels que ces immeubles existent avec leurs dépendances sans aucune exception ni réserve.

Origine de propriété.

Madame Drénou Mélanie, veuve Lozachmeur Louis, venderesse et M. Lozachmeur Julien, son frère, acquéreur, sont devenus propriétaires des immeubles ci-dessus pour en avoir acquis entre euxle fonds, les bois, la rente et tous les droits inhérents à la foncialité des dits immeubles de M. Cohen Joseph Marie et dame Lozachmeur Marie Jeanne, époux, cultivateurs demeurant à Kerbigodès ou Kervigodès, en Moëlan, suivant contrat reçu par Me Barbe, notaire soussigné, en date des vingt et vingt-un avril mil neuf cent onze [1911-98], enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de Quimperlé le neuf juin suivant, volume 365 n° 94.

Ces immeubles vendus faisaient partie d'une tenue à domaine congéable dont M. et Mme Cohen, ont eux mêmes acquis le fonds, les bois et la rente de madame Ursule Marie Charlotte Hersart de la Villemarqué épouse assisté et autorisée de son mari M. Adrien Charles Marie Bréart de Boisanger, propriétaires, demeurant au château de Kerdaoulas, en Saint-Urbain (Finistère) aux fins de contrat au même rapport que ces présentes, en date du premier avril mil huit cent quatre-vingt-dix neuf [1899-85], enregistré et transcrit aux hypothèques de Quimperlé le premier mai suivant, volume 258 numéro 26.

Evaluation des biens.

Les parties déclarent que les immeubles ci-dessus désignés sont d'une valeur vénale de deux mille quatre cents francs.

Dont moitié à la venderesse et l'autre moitié aux acquéreurs, soit à chacun d'eux douze cents francs.

Jouissance et conditions.

- 1° Les acquéreurs co-licitants ci-après nommés prendront les biens dans l'atat où ils se trouvent maintenant.

- 2° Ils en jouiront à partir de ce jour et en acquitteront à compter de la même date toutes les contributions mises ou à mettre.

- 3° Et ils paieront les frais et honoraires des présentes.

Licitation.

En conséquence madame Drénou Mélanie, veuve de M. Lozachmeur Louis, journalière à Kerandrège en Moëlan, a, par ces présentes, déclaré vendre, céder et abandonner à titre de licitation à M. Lozachmeur Julien et Mme Drénou Elisa, époux cultivateurs, demeurant à Kermeur bihan, en la commune de Moëlan, à ce présents et acceptant, acquéreurs :

Tous ses droits et prétentions formant la moitié dans les immeubles ci-dessus désignés bien connus des acquéreurs pour en être aux mêmes fondés pour l'autre moitié indivise au même titre et par suite ont déclaré n'en vouloir plus amples débornemants.

Prix.

Cette vente licitation a lieu moyennant un prix principal de douze cents francs payé comptant en billets de banque par M. et Mme Lozachmeur Julien à Mme Drénou Mélanie veuve Lozachmeur Louis, venderesse, qui le reconnait à la vue du notaire et leur en donnent quittance sans réserve.

Pour l’exécution des présentes, les parties élisent domicile à Moëlan, en l’étude de Me Barbe, notaire soussigné, lequel avant de clore, leur a donné lecture des articles douze et treize de la loi du vingt-trois août mil huit cent soixante-onze, sept de celle du vingt-sept février mil neuf cent douze, sept et huit de la loi du dix-huit avril mil neuf cent dix-huit et trois cent soixante-six du code pénal.

Me Barbe affirme qu’à sa connaissance cet acte n’est ni modifié ni contredit par aucune contre lettre contenant une augmentation du prix.

Et à l’instant chacune des parties contractantes, agissant dans les qualités indiquées en tête des présentes, affirme sous les peines édictées par l’article huit de la loi du dix-huit avril mil neuf cent dix-huit, que le présent acte exprime l’intégralité du prix convenu.

Dont acte
Fait et passé à Moëlan, en l’étude
L’an mil neuf cent dix-neuf
Le sept juin.
Et après lecture faite, M. et Mme Lozachmeur Julien ont signé avec le notaire et les témoins instrumentaires MM. Mathurin Le Malliaud, propriétaire et Joseph Guilcher, menuisier, les deux demeurant séparément à Moëlan.

Mme veuve Lozachmeur Louis née Drénou interpellée de signer, a déclaré ne savoir le faire.