MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Guillaume Le Doze, notaire royal à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté des témoins ci-après nommés,

sont comparus

Guillaume François Le Guyader et Marie Françoise Lozachmeur sa femme, qu'il autorise, passagers, demeurant au passage de St-Maurice, sur la commune de Clohars-Carnoët.

Et Joseph Le Guyader, marin et Marie Louise Lozachmeur, sa femme qu'il autorise, demeurant au lieu de Saint-Germain, même commune de Clohars-Carnoët, d'une part.

Monsieur Jean François Herbert, préposé des Douanes et dame Marie Françoise Thomas son épouse, qu'il autorise, demeurant en ce bourg de Moëlan, d'autre part.

Les premiers comparants nous ont déclaré :

- 1° Que de la succession de Joseph Le Guyader leur père, il leur appartient en indivis avec Martial Louis Le Bedel et avec l'enfant du mariage de Pierre Garo et de Marie Anne Le Guyader.

Le quart dans une maison nommée Thy névez, cour, crèches en appentis et jardin, qui a ses fossés, murs et haies de saules au cerne, fors vis-à-vis des logements ; le tout s'attenant, à domaine congéable, située en ce bourg de Moëlan et borné, savoir : au couchant par jardins aux enfants de Pierre Le Bourhis et au sieur Le Courant et aux nord et levant par maison et courtils aux même enfants Le Bourhis et par chemin conduisant de ce bourg au lieu des Petites Salles.

- 2° Que ce quart dans la susdite maison et dépendances provenait à leur dit père de sa succession de Marie Julienne Le Guyader, sa soeur, décédée sans postérité, femme du sieur Jean Nicolas Le Bedel.

- 3° Que ces deux derniers firent, pendant leur communauté, l'acquisition des immeubles ci-dessus mentionnés, ce qui est justifié par trois contrats dont deux au rapport de Quêmar, notaire à Moëlan, datés les neuf janvier mil huit cent quinze [1815-003] et vingt-neuf octobre mil huit cent seize [1816-056], dûment enregistrés ; l'autre est passé devant Rousseaux, notaire à Quimperlé, le quatre et enregistré le dix juin mil huit cent dix-neuf.

Ensuite de ces reconnaissances, les dits Guillaume François Le Guyader, Marie Françoise Lozachmeur, Joseph Le Guyader et Marie Louise Lozachmeur vendrent, conjointement et solidairement de tous troubles et hypothèques, aux dits sieur et dame Herbert, acceptant, le quart de la susdite maison nommée Thy névez et de ses issues, franchises, appartenances et dépendances, sans aucune réservation quelconque.

L'époque de l'entrée en jouissance des acquéreurs dans les immeubles à eux présentement vendus remonte au vingt-neuf septembre dernier, à la charge à eux d'en payer, à partir de cette époque, quitte du temps passé, l'impôt foncier ainsi que la rente convenancière montant à vingt-cinq centimes pour le quart, sans que le moins puisse donner lieu à aucune réclamation.

Les acquéreurs maintiendront le bail actuellement existant de la susdite maison et dépendances : lequel bail, dont lecture a été donnée, est au rapport du soussigné notaire, en date du douze et enregistré le dix-sept mars mil huit cent vingt-six. [1826-054]

Cette vente est faite moyennant la somme de cent quatre-vingt-treize francs trente-quatre centimes, soit deux cents livres valeur nominale que les acquéreurs s'obligent, conjointement et solidairement, de payer en deux termes égaux dont le premier le quinze avril prochain, sans intérêts et le second le onze novembre mil huit cent vingt-huit avec les intérêts à partir d'aujourd'hui sur le pied de cinq pour cent, sans retenue.

Dont acte lu aux parties.

Fait au bourg de Moëlan, en l'étude, le onze novembre mil huit cent vingt-sept, en présence des sieurs François Julien Marie David, marchand et Pierre Julien Caëric, sacristain, les deux témoins, demeurant en ce bourg, qui ont signé avec nous notaire, les autres comparants ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis.