MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

8 juillet 1846

Vente de droits édificiers

de Stéphan Pierre (1809-1850)

à Even Etienne (1810-1872)

Devant Alexandre Marie Le Styr, notaire à Pont-Aven, chef lieu du canton du même nom, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté des témoins ci-après nommés,

 

sont comparus

 

Pierre Stéphan et Marie Louise Lozachmeur, cultivateurs, demeurant au lieu de Quelvéou-bihan ou Kandréau en la commune de Moëlan, d'une part.

Etienne Even, cultivateur, demeurant au lieu de Kampellan en la dite commune de Moëlan, d'autre part.

 

Entre lesquelles parties il est reconnu qu'au dit Etienne Even appartiennent le fonds, la rente et tous droits fonciers dudit lieu de Quelvéou-bihan ou Kandréau en Moëlan, aux fins d'acte de vente en date du vingt-trois avril mil huit cent quarante-cinq, dûment enregistré, au rapport de Me Le Bail, notaire à Quimperlé, et consenti audit Etienne Even par dame Marie Françoise Chancellay, veuve de Jean Baptiste Mayneau de Quimperlé.

 

Que les dits époux Stéphan sont propriétaires édificiers d'une portion de la dite tenue de Quelvéou-bihan ou Kandréau en Moëlan, ainsi qu'il est constaté par une baillée au rapport de Me Lagillardaie notaire à Quimperlé, à la date du quatre novembre mil huit cent trente-six, dûment enregistée.

 

Après ces econnaissances lesdits époux Stéphan ont déclaré, par ces présentes, vendre, céder et délaisser, dès ce jour, audit Pierre Even, acceptant, les droits édificiers et réparatoires leur appartenant dans la dite tenue, sans nulle exception ni réserve, pour, par le dit Even, réunir au fonds les dits droits édificiers et réparatoires.

 

Cette vente a été consenti et accepté moyennant la somme de trois cents francs que le dit Even s'est obligé de payer aux dits époux Garo le vingt-neuf septembre prochain, sans intérêts sous le dit terme. En l'endroit les époux Stéphan ont déclaré avoir reçu dudit Even, avant ce jour et hors la présence dudit notaire, la sommede soixante francs à valoir audit prix de vente, dont quittance sous la réserve des deux cent quarante francs restants. Il est expressément convenu que ledit Even prendra les foins sur pied, lespailles bien aoûtées et entassées et les fumiers en l'état ils se trouveront au vingt-neuf septembre prochain, sans que les vendeurs puissent, à compter de ce jour, en disposer ç leur profit, sous quelque prétexte que ce puisse être.

 

Ainsi voulu, consenti et accepté.

 

Dont acte fait et passé en minute à à Quelvéou-bihan ou Kandréau en Moëlan où le notaire s'est transporté sur la réquisition des parties, sous le seing dudit notaire, sous ceux : 1° de Joseph Marie Corvec, huissier, 2° de Sébastien Le Coat, brigadier des douanes, témoins instrumentaires demeurant à Pont-Aven, les vendeurs et l'acquéreur ayant affirmé ne savoir signer de ce requis après lecture faite ce jour huit juillet mil huit cent quarante-six.