MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, sécrétaire de la mairie et François Marie Doussal, boulanger, les deux demeurant au dit bourg de Moëlan, soussignés

ont comparu :

1° Antoine Madic, époux de Marie Louise Caëric, culivateur, demeurant actuellement au village de Kervéligen pour retourner sous peu à sa propriété de Keryoualen-izel nouvellement incendiée, le tout en la commune de Moëlan, d'un part.

2° François Marie Guéguen, époux de Marie Anne Le Bloa, aussi cultivateur, demeurant au village de Kergouiec Saint-Thamec, en la même commune de Moëlan, d'autre part.

Lequel Antoine Madic a, par ces présentes, déclaré vendre avec garanties de tous troubles, hypothèques et autres empêchements généralement quelconques au dit François Marie Guéguen, acquéreur acceptant, savoir les immeubles ci-après describés dépendant de Keryoualen-izel quoique situés près le village de Saint-Thamec, en Moëlan et quitte de toutes rentes :

- 1° Une prairie nommée Prad-pors-baly ou balu, ayant ses édifices au cerne, donnant du levant sur lande à Julien Robet et à autres, du midi sur lande à Julien Lozachmeur de Kerampellan, du couchant sur un ruisseau et du nord sur pré au dit Julien Robet, contenant sous fonds environ vingt-un ares trente-cinq centiares.

- 2° Autre prairie nommée Prad-stang-er-noc'h ou er-nod, ayant ses édifices du levant et en petite partie du midi côté du levant, donnant du couchant sur un ruisseau et du nord sur pré à l'acquéreur, contenant sous fonds environ sept ares trente-deux centiares.

Tels que les biens ci-dessus se contiennent et se poursuivent en général et sans réservation ; tels enfin qu'ils sont provenus au vendeur susnommé pour les avoir acquis avec d'autres droits il y a environ cinq à six années en l'étude de Me Rousseaux, notaire à Quimperlé, d'un nommé Louis Le Cordonner, de Penquellen en Riec, aux termes d'un acte dont les parties ne sont pas munies pour en relater la date, mais qu'elles représenteront au besoin. De tout quoi l'acquéreur a dit avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples renseignements.

Cete présene vente est faite et convenue amiablement, entre les parties, pour et moyennant une somme de six cents francs à valoir à laquelle celle de trois cents francs a été, au vu du soussigné notaire, comptée et réalisée par l'acquéreur au vendeur qui le reconnait et en consent quittance d'autant, sous la réserve de pareille somme de trois cents francs stipulée payable en mai prochain sans intérêts.

Le dit Guéguen est entré en propriété des immeubles présentement vendus, à compter de ce jour, mais il n'en aura la jouissance qu'en mars prochain, payant et acquittant, à dater de cette même époque et à l'avenir, les impôts auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus demeure François Marie Guéguen propriétaire incommutable des biens formant l'objet de ces présentes, consentant le vendeur qu'il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres droits et qu'il en prenne possession par toutes les voies légales.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, ce jour quinze décembre mil huit cent cinquante.