MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs François Marie Doussal, boulanger et Pierre Julien Caëric, sécrétaire de la mairie, les deux demeurant au dit bourg de Moëlan, soussignés

ont comparu :

Joseph Orvoine, époux de Marie Louise Fauglas, demeurant au village de Kerglouanou, d'une part.

Et Corentin Le Bourhis, époux de Marie Vincente Goulven, demeurant au village de Kerabas, d'autre part.

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

Lequel Joseph Orvoine a déclaré, par ces présentes, vendre avec toutes garanties au dit Corentin Le Bourhis, second comparan, acquéreur, acceptant, savoir :

Une parcelle de terre chaude nommée Triminot, quitte de rente, ayant son fossé en partie du nord, donnant du levant sur terre aux héritiers Garrec, du midi sur une voie charretière de Ménémarzin à Saint-Pierre et du nord sur terre aux susdits héritiers Le Garrec, contenant son fonds quatre ares soixante-quinze centiares.

La dite parcelle de terre située aux dépendances de Kernonen larmor, en la dite commune de Moëlan ; telle que la dite parcelle se contient et se poursuit en général et sans réservation ; telle enfin qu'elle est provenue au vendeur susnommé du chef de son père Louis Orvoine mort depuis longtemps ; de tout quoi l'acqu"reur a déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples renseignements.

La présente vente est faite et convenue amiablement, entre les parties, pour et moyennant une somme de cent soixante-quatorze francs trente-cinq centimes stipulée payable par l'acquéreur au vendeur en mars prochain avec intérêt à cinq pour cent par an, sans retenue, à compter du vingt-neuf septembre dernier.

Corentin Le Bourhis est entré en propriété de la parcelle de terre présentement vendue, à compter de ce jour, et en jouissance à daer du vingt-neuf septembre dernier, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l'avenir, les impôts auxquels elle est ou peut être assujetie, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus et le paiement de la dite somme de cent soixante-quatorze francs trente-cinq centimes une fois effectuée, demeure Corentin Le Bourhis propriétaire de la parcelle de terre formant l'objet de ces présentes, consentant le vendeur qu'il en use alors comme de chose lui appartenant et qu'il en prenne possession par toutes les voies légales.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, ce jour quinze décembre mil huit cent cinquante.