MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

L'an mil huit cent cinquante un, le vingt-cinq septembre.

Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, secrétaire de la mairie et François Marie Doussal, boulanger, les deux demeurant audit bourg de Moëlan, soussignés.

Rapportons qu'à la requête de Joseph Marie Le Bloa, veuf de Marie Louise Carriou, cultivateur, demeurant au village de Kergotter, en la commune de Moëlan, agissant tant en son nom personnel à cause de la commune qui a existé entre lui et son épouse susnommée que comme tuteur légal de 1° Joseph ; 2° Martial ; 3° Marie Josèphe ; 4° Marie Anne ; 5° et Marie Françoise Le Bloa, ses cinq enfants mineurs issus de son mariage avec la dite défunte Marie Louise Carriou.

Et en présence de Guinel Fauglas, aussi cultivateur, demeurant au village de Kerduel, en la dite commune de Moëlan, subrogé-tuteur des susdits droits de qui il appartiendra, procédé à l'inventaire fidèle et description exacte de tous les meubles, meubles-meublants et objets mobiliers, grains et bestiaux, titres et papiers composant l'ex-communauté de la dite Marie Louise Carriou avec son mari, les dits meubles et autres objets mobiliers trouvés au village de Kergotter après le décès de cette dernière y arrivé il y a environ trois semaines.

L'estimation et la prisée des meubles et autres objets seront données par nous notaire soussigné assisté de 1° Pierre Colin, demeurant au même village de Kergotter et 2° de François Le Corre, demeurant au village de Kersécol, aussi cultivateurs domiciliés de Moëlan.

Et la montrée de ces mêmes meubles nous a été faite par les parties requérantes en présence desquelles nous avons opéré comme suit :

Demandé aux parties s'il existe des crédits actifs ou passifs dépendant de la communauté dont est cas ; elles nous ont déclaré qu'il n'était rien dû à la dite communauté, mais que cette dernière devait à diverses personnes une somme de quatre mille huit cents francs en principal dont trois mille quatre cent quatre-vingts francs aux dénommés ci-après :

1° A Lopin François Marie, trois cents francs.

2° A Julien Orvoine, douze cents francs.

3° A Joseph Marie Le Tallec, quatre cent quatre-vingts francs.

4° A Yves Marie Le Goff, six cents francs.

5° A Julien Lozachmeur, six cents francs.

6° A Joseph Le Grévellec, trois cents francs.

7° Et pour intérêt arriéré sur la dite somme principale environ une somme de quatre cent quatre-vingt francs.

Outre les sommes ci-dessous, la communauté doit aussi :

1° A Noël Meurdéo une somme de huit francs.

2° A M. Guillet celle d'un franc.

3° Au greffier de la justice de paix pour subrogation. (mémoire)

4° A M. le desservant pour frais funéraires de la défunte. (mémoire)

5° Et au soussigné notaire pour divers coûts d'actes et avances, une somme indéterminée. (indéterminée)

Les propres de la défuntes à Kersécol ont été vendus pedant la communauté susrelatée pour une somme de dix-huit cents francs environ et une partie des biens immobiliers du requérant Le Bloa a été également aliénée pour une autre somme de quatre cent quatre-vingts francs. (mémoire)

Demandé aux mêmes parties si elles ont détourné, vu ou su qu'il ait été caché quelques objets pouvant dépendre de la communauté précitée ; elles nous ont affirmé sous la foi du serment que c'était bien là tout ce qui la composait et qu'il n'y avait plus rien à inventorier ; en conséquence nous avons clos le présent procès-verbal d'inventaire dont l'actif se porte à la somme de mille quatre vingt-seize francs quatre-vingt-dix centimes et laissé les objets y montionnés en la garde et possession du dit Le Bloa pour les conserver en nature ou pour en rendre compte à qui de droit.

Fait, clos et arrêté au village de Kergotter, au domicile du dit Le Bloa, en la dite commune de Moëlan où nous avons été requis de nous transporter, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les autres parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce interpellées séparément, après lecture faite, les dits jour, mois et an que devant et après avoir vaqué au présent inventaire depuis onze heures de matin jusqu'à deux heures de l'après-midi par une simple vacation.