MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assisté des sieurs Martial Mahé, menuisier, demeurant au susdit bourg de Moëlan et Pierre Souffez, aussi menuisier, demeurant au même bourg, témoins instrumentaires requis en ces présentes conformément à la loi, soussignés

fut présente :

Marie Louise Bonté, veuve den premières nôces de Michel Le Névénic et épouse actuelle de Jean Pierre Olivier, les deux cultivateurs, demeurant ensemble au village de Khuel, en la commune de Moëlan.

Laquelle, voulant donner à son susdit mari les moyens de vivre avec plus d'aisance, a déclaré faire donation entre vifs au dit Jean Pierre Olivier, son mari, de la jouissance seulement, de tous les biens, meubles, créances et autres objets mobiliers et de tous les immeubles en général et sans réservation qui pourraient lui appartenir au moment de sa mort, pour, par lui, en jouir et en disposer en usufruit seulement jusqu'à la majorité de chacun de ses enfants et petit enfant qui sont, savoir :

1° Marie Catherine Garrec, issue du mariage de sa fille feue Bonaventure Marie Josèphe Le Névénic avec vivant Jean François Garrec ; 2° et Joseph Olivier, issu de son second mariage.

En cas de mort, au contraire, de ses susdits enfants elle déclare alors faire donation au dit Jean Pierre Olivier, de tous les biens susmentionnés mais toujours en usufruit seuelement, à la charge dans l'un ou dans l'autre cas de faire faire inventaire fidèle du mobilier.

Les dits biens présentement donnés en quelques lieux qu'ils soient dûs et situés et de quelque valeur qu'ils pourront être.

En l'endroit le dit Jean Pierre Olivier a déclaré accepter avec reconnaissance la donation que vient de lui faire présentement son épouse.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé au village de Khuel, au domicile des époux Olivier, en la dite commune de Moëlan où nous avons été requis de nous transporter et ont les dits témoins signé avec le notaire seulement, les mariés Olivier ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis individuellement, après lecture faite, ce jour six avril mil huit cent cinquante-deux.