MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, assité de messieurs Martial Mahé, sans profession et Maurice Jouant, fils, cordonnier, demeurant au susdit bourg de Moëlan, témoins instrumentaires requis en ces présentes, conformément à la loi, soussignés,

a comparu :

Mélaine Quentel, matelot en partance au service de l'empire, cultivateur, demeurant à Kernonen larmor, en la commune de Moëlan ;

Lequel, voulant donner à son épouse ci-après nommée des preuves de son amitié a, par ces présentes, déclaré faire donation en toute propriété à Marie Françoise Lolichon, sa femme, demeurant avec lui, savoir :

1° De tous les meubles, meubles-meublants, argent comptant, créances et autres effets et objets mobiliers sans aucune réservation lui appartenant ;

2° Et de tous les biens immobiliers en général qui ont été acquis pendant la communauté avec sa susdite épouse.

Le même Mélaine Quentel a déclaré de plus faire donation en usufruit seulement à sa dite femme de tous ses autres immeubles propres, sans en rien excepter.

Pour, à compter du jour de son décès, la dite Marie Françoise Lolichon, jouir et disposer des dits biens mobiliers ci-dessus mentionnés et des acquêts, en toute propriété, et des autres droits immobiliers en usufruit seulement, les dits biens de quelque valeur et en quelques lieux qu'ils soient dus et situés.

En cas d'existence d'enfants de leur union, le dit Mélaine Quentel entend que cette donation soit alors réduite à la portion la plus avantageuse possible pour sa susdite épouse, soit à un quart en propriété et à un autre quart en usufruit de tous les biens susrelatés.

En l'endroit Marie Françoise Lolichon, ménagère, demeurant au dit village, a déclaré avec l'autorisation de son mari, accepter avec reconnaissance la donation qu'il vient de lui faire présentement.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-quatre, le vingt-six février.

Et ont les témoins instrumentaires seulement signé avec le notaire.

Les époux Quentel ayant affirmé ne le savoir, de ce requis séparément, après lecture faite.