Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,
ont comparu :
1° Corentin Lozachmeur, époux de Marguerite Quentel, demeurant à Khermen, d'une part ;
2° Et Corentin Le Bourhis, époux de Marie Vincente Goulven, demeurant à Kabas, d'autre part ;
Tous cultivateurs, domiciliés de la commune de Moëlan.
Entre lesquelles parties s'est fait et passé le présent acte par lequel le dut Corentin Lozachmeur a déclaré avec toutes garanties vendre, céder et transporter audit Corentin Le Bourhis, second comparant, acquéreur acceptant pour lui et pour son épouse, les parcelles de terre terre ci-dessous describées :
Art. 1° La moitié dune parcelle de terre chaude nommée Poul-rannet, ayant ses édifices en partie du nord sur chemin, donnant du levant sur terre à la femme de Joseph Le Doze, de Khermen, du midi sur Parc-ar-pascou, du couchant sur terre à l'acquéreur, contenant sous fonds huit ares vingt centiares.
Cette parcelle située aux dépendances de Kminaouët est indiquée au bulletin castral sous le numéro cent soixante-trois, section M. |
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Art. 2° La moitié d'autre parcelle de terre chaude nommée Lan-hélaou, ayant ses édifices au midi, donnant du levant sur terre à l'acquéreur, du couchant sur terre à Vincent Le Bourhis, de Kmâle, et du nord sur voie charretière de Ménémarzin à Saint-Pierre, contenant sous fonds six ares dix centiares, située aux dépendances de Kabas et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro mille soixante-quatorze, section N. |
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Art. 3° Le tiers dans une parcelle de terre chaude dite Tachen-brahal ou Boudaou-lann, sans édifices, aux dépendances de Kabas, donnant du levant sur terre à Marie Renée Bindin, veuve Guyomar, du midi sur terre à l'acquéreur, du couchant sur terre audit Vincent Le Bourhis et du nord sur voie charretière de Pouldaon à Kliguit, contenant sous fonds deux ares quarante centiares et indiquée au cadastre sous le numéro cinq cent quarante-quatre, section N. |
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Art. 4° Une parcelle de terre chaude nommée Pen-parc-per, aux dépendances de Kabas, avec ses édifices du couchant sur Toul-ar-hoar, donnant du levant sur terre à Louis Quéhennec, du midi sur terre à Pierre Garrec et du nord sur terre à Jean Louis Orvoine, contenant sous fonds six ares dix centiares et indiquée au cadastre sous le numéro six cent treize, section M. |
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Art. 5° La moitié d'autre parcelle de terre chaude nommée Pen-er-misc'hir, sans édifices, donnant du levant sur terre à Henri Le Delliou, du midi sur terre audit Jean Louis Orvoine, du couchant sur terre à François Le Gac et du nord sur terre à Henri Mélin, de Brorimon, aux dépendances de Kminaouët, contenant sous fonds six ares soixante-six centiares et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro douze cent soixante-quatorze, section M. |
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Art. 6° Une parcelle de terre sous pâture nommée Liors-an-nabat, ayant ses édifices du nord et du couchant, bout du nord, donnant du levant sur terre à François Godec de Kliguit, du midi sur terre à François Louis Favennec, de Kabas, et du couchant sur terre au même, contenant sous fonds un are quarante centiares, située aux dépendances de Kabas, et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro onze cent quatre-vingt-neuf, section N. |
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Art. 7° La moitié d'une parcelle de terre chaude nommée Ar-voas, sans édifices, donnant du levant sur terre à l'acquéreur, du midi sur terre audit Vincent Le Bourhis, du couchant sur terre au dit Jean Louis Orvoine et du nord sur terre aux héritiers d'Isidore Le Doze, contenant sous fonds deux ares cinquante centiares, située aux dépendances de Kvétot-bihen et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro onze cent trente-cinq, section N. |
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Art. 8° Une parcelle de terre sous pré dite Prad-er-hoas, ayant ses édifices des levant et midi, donnant du couchant sur pré audit Jean Louis Orvoine et du nord sur pré audit Vincent Le Bourhis, contenant sous fonds un are quarante centiares, située aux dépendances de Kabas et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro onze cent quarante-cinq, section N. |
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Art. 9° Le tiers d'une parcelle de terre nommée Lan-ar-nabat, sans édifices, donnant du levant sur terre à Jean Marie Garrec, du midi sur les emplacements à goëmon, du couchant sur terre aux héritiers de François Louis Favennec et du nord sur terre audit Henri Melin, contenant sous fonds six ares cinquante-trois centiares, située aux dépendances de Kabas et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro douze cent dix-neuf, section N. |
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Art. 10° Une parcelle de terre sous lande nommée Lannec-pen-ar-parcou, sans édifices, située aux dépendances de Kminaouet, donant du levant sur terre à Alexis Guillou, du midi sur terre de Kvasioularmor, du couchant sur sentier de Kabas à Pen-toulan-ar-groës, contenant sous fonds treize ares quatre-vingt centiares, section M. |
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Art. 11° La moitié d'aute parcelle de terre droide nommée Lannec-ar-roz-moari, sans édifices, donnant du levant sur ruisseau descendant de Kvétot à l'anse de Brignaux, du midi sur terre audit Henri Melin, du couchant sur une voie charretière de Ménémarzin à Toulanporz, située aux dépendances de Trélazec, à domaine congéable, contentant sous fonds cinq ares vingt centiares et indiquée au bulletin cadastral sous le numéro huit cent soixante-quatre, section M. |
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Art. 12° Enfin part et portion dans tous les communs, issues, franchise et frostages des villages susindiqués, le tout sur la commune de Moëlan. |
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Tels que les biens ci-dessus décrits se contiennent et se poursuivent sans aucune exception ; tels enfant qu'ils sont provenus au vendeur susnommé de la succession de sa mère Marie Françoise Mélin, décédée depuis environ dix à douze ans.
De tout quoi l'acquéreur a déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples renseignements.
Cette vente est faite et amiablement convenue, entre les parties, pour et moyennant une somme de neuf cents francs que Corentin Le Bourhis, acquéreur, promet de payer et faire avoir audit Corentin Lozachmeur [1854-340] ou au porteur de ses pouvoirs, à l'époque de la Saint-Michel ou vingt-neuf septembre prochain pour tout délai, cette somme de neuf cents francs, sans intérêt jusqu'au dit terme seulement et passé ce délai avec intérêt au taux de cinq pour cent, par an, sans retenue à dater du dit vingt-neuf septembre.
L'acquéreur est entré en propriété des biens présentement vendus à compter de ce jour, mais il n'en aura la jouissance qu'à dater de la Saint-Michel prochaine, payant et acquittant, à partir de cette époque et à l'avenir, les impôts de toute nature auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.
Au moyen de tout ce que dessus et le paiement de la dite somme de neufs cents francs une fois effectué, demeure Corentin Le Bourhis propriétaire des biens formant l'objet des dites présentes, consentant le vendeur qu'il en use, jouisse et dispose alors comme de tous ses autres droits et qu'il en prenne possession par toutes les voies légales.
Pour l'entière exécution de ces présentes, les parties ont déclaré élire domicile en l'étude du soussigné notaire à Moëlan.
Ainsi voulu, consenti et accepté.
Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-quatre, le vingt et un mai.
Les témoins instrumentaires Messieurs Maurice Jouant, cordonnier et François Yves Le Postec, marchand, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan, ont seulement signé avec le notaire.
Les parties contractantes ayant affirmé ne le savoir, de ce requises séparément, après lecture faite


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