MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,

ont comparu :

1° Louis Miniou, veuf de Marie Julienne Tanguy, demeurant à Pazen guen, d'une part ;

2° Et François Le Gac, époux de Radegonde Le Noc, demeurant au dit lieu, d'autre part ;

Le premier, journalier et le second, scieur de long, en cette commune de Moëlan.

Lequel Louis Miniou a, par ces présentes, déclaré vendre avec toutes garanties au dit Le Gac, second comparant, acquéreur acceptant pour lui, pour son épouse et pour leurs héritiers :

Une portion de terre chaude à être prise bout du levant d'une parcelle de terre sous pâture nommée Rouz-ar-dihouarne, avec ses édifices au nord, donnant du midi sur terre à l'acquéreur, du couchant sur le surplus de la dite parcelle, contenant la dite portion cédée environ six ares, située au dit lieu de Pazen guen, en Moëlan.

Telle que la dite portion de terre se contient et se poursuit sans en rien excepter ni réserver ; telle enfin qu'elle a été acquise avec le surplus d'un nommé Mélaine Lozachmeur par contrat de vente passé en cette étude il y a environ six ans, contrat de vente dûment enregistré et au même rapport que ces présentes [1848-067] ; de tout quoi l'acquéreur a déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples détails.

Cette présente vente est faite et amiablement convenue entre les parties, pour et moyennant une somme de soixante francs que le dit Miniou reconnait avoir, tant ce jour que précédemment et hors vu, reçue et touchée dudit Le Gac auquel il a déclaré consentir quittance générale et sans réservation.

L'acquéreur est entré en propriété de l'immeuble formant l'objet de ces présentes, à compter de ce jour, et en jouissance, à dater de la même époque, payant et acquittant, à partir de ce jour et à l'avenir, les impôts fonciers auxquels il est ou peut être assujetti, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus, demeure François Le Gac, propriétaire incommutable de la portion de terre présentement vendue, quitte de toutes rentes, consentant le vendeur qu'il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu'il en prenne possession par outes les voies légales.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-quatre, le quatre juin.

Les témoins instrumentaires Messieurs Maurice Jouant, cordonnier et François Yves Le Postec, marchand, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan, ont seulement signé avec le notaire.

Les parties ayant affirmé ne le savoir, de ce requises séparément, après lecture faite.