MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,

ont comparu :

1° Julien Fauglas, veuf de Louise Renée Thomas, demeurant à Kduel, agissant tant en son nom personnel que faisant et garantissant pour son fils François Fauglas, passager de la Porte-neuve, y demeurant, le dit Fauglas Julien, agissant en outre et se portant fort pour ses deux petits enfants Jean Marie et Marie Louise Fauglas, demeurant, le premier à Quimperlé et la seconde, sourde-muette, à la chartreuse, près d'Auray, département du Morbihan ;

2° Louis Fauglas, époux de Marie Louise Tanguy, demeurant à Kgolaër, d'une part ;

1° Antoine Fauglas, époux de Marie Josèphe Orvoine, demeurant à Saint-Guénolé ;

2° Et Michel Guinaël Fauglas, veuf de Marie Vincente Carriou, demeurant aussi à Kerduel, agissant tous les deux tant en leur nom privé que faisant et stipulant pour leurs soeurs Marie Renée et Marie Héleine Fauglas, célibataire, demeurant au dit Kduel, d'autre part ;

Tous cultivateurs de la commune de Moëlan, les dits Jean Marie et Marie Louise Fauglas exceptés, le premier garçon boulanger et sa soeur ménagère.

Entre lesquels comparants, en privé et ès-qualités, il est reconnu que constant la communauté du dit Julien Fauglas avec sa défunte épouse, les rente, fonds, bois fonciers et tous autres droits inhérents aux lieu et dépendances de Kduel, en la dite commune de Moëlan, ont été par lui et feu sa femme susdite, acquis de Mr Joly de Rosgrand, aux termes d'un contrat de vente, dûment enegistré, rapporté par Me Janlagillardaie, ex-notaire à Quimperlé, il y a environ dix-huit à dix-neuf ans et que les dits Antoine Fauglas, son frère prénommé et leurs soeurs possédent entr'eux divers droits immobiliers consistant en édifices, superficies et droits réparatoires, dépendant de la tenue en question, sur lesquels ils ont déclaré payer annuellement de rente une somme de soixante-quinze centimes.

Après lesquelles reconnaissances, les dits Julien Fauglas, en sa qualité sus-expremiée, Louis et Joseph Fauglas, ont déclaré vendre avec toutes garanties aux dits Antoine et Michel Guinaël Fauglas, aussi en privé et ès-qualités, seconds comparants, acquéreurs acceptant pour eux et pour leurs soeurs prénommées, les fonds, rente et tous droits fonciers incombant sur tous les immeubles et droits édificiers qu'ils peuvent avoir dans la tenue en question au dit lieu de Kduel en général et sans aucune réservation que celle ci-après.

Cette présente vente est faite et amiablement convenue entre les dites parties, pour et moyennant une somme de cent francs qui a été au vu du soussigné notaire, comptée et réalisée par les dits Antoine et Michel Guinaël Fauglas aux dit Julien Fauglas et autres ; de laquelle somme ceux-ci ont déclaré consentir quittance générale aux dits acquéreurs qui renoncent dès ce jour et par ces mêmes présentes aux droits qu'ils peuvent avoir à prétendre dans les issues, communs et frostages, placitres et autres franchises dépendant de la tenue dont il est cas seulement, clause expresse et de toute rigueur et sans laquelle cette présente vente n'ont pas eu lieu.

Les mêmes acquéreurs sont entrés en propriété des biens présentement vendus à compter de ce jour et en jouissance, à dater de la même époque.

Au moyen de tout ce que dessus demeurent les dits Antoine et Michel Guinaël Fauglas et leurs soeurs, propriétaires incommutables en fonds et dédifices des immeubles en général qu'ils avaient précédement en superficie dans la tenue en question, consentant les vendeurs qu'ils en usent, jouissent et disposent comme de leurs autres biens et qu'ils en prennent [possession] par toutes les voies de droit. Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-cinq, le vingt mai.

Et ont les dits Louis et Antoine Fauglas seulement signé avec le notaire et les témoins instrumentaires Messieurs Maurice Jouant, cordonnier et Pierre Souffez, menuisier, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan.

Les autres parties, en privé et ès-qualités, ayant affirmé ne le savoir, de ce requises séparément, après lecture faite.