MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,

ont comparu :

1° Jean Le Drennou et Marie Louise Le Goff, époux, demeurant à Kvétot, 2° et Jean Loarer et Marie Thérèse Le Drennou, sa femme, demeurant à Mescléo, d'une part ;

3° Pierre Louis Le Drennou, époux de Marguerite Flohic, demeurant à Kvigodès, d'autre part ;

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

Entre lesquels comparants il est reconnu qu'ils possédent en indivis entr'eux des chef et successions de leur père Jean Louis et de leur mère Marie Catherine Gouyec, des droits mobiliers et des biens immobiliers situés à Kvigodès et en ses dépendances, en la dite commune de Moëlan, dans lesquels les dits Jean, Marie Thérèse et Pierre Louis Le Drennou se trouvent fondés chacun pour un tiers.

Après lesquelles reconnaissances les dits Jean Le Drennou et les mariés Loarer, pour éviter à partager, ont déclaré vendre avec toutes garanties à leur frère et beau-frère Pierre Louis Le Drennou, second comparant, tous leurs droits mobiliers et tous leurs immeubles au susdit village, le tout dans l'état où les dits lieux se trouvent actuellement sans en rien ecxepter ni réserver, ce que le dit Pierre Louis Le Drennou a déclarer accepter et n'en vouloir plus amples renseignements ni détails.

Cette présente vente est faite et amiablement convenue entre les comparants pour et moyennant une somme de sept cent vingt francs que les dits Jean Le Drennou et les époux Loarer ont reçue et touchée, en raison de trois cent soixante francs à chacun, de leur frère et beau-frère, susnommé auquel ils ont déclaré consentir quittance générale et sans aucune réservation.

Pierre Louis Le Drennou est entré en propriété des biens formant l'objet des dites présentes, à compter de ce jour et en jouissance, à dater de la même, payant et acquittant, à partir d'aujourd'hui et à l'avenir, les impôts de toute nature auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus, demeure le dit Pierre Louis Le Drennou, proriétaire des droits qui viennent de lui être présentement vendus, consentant les vendeurs qu'il en use, jouisse comme de tous ses autres biens et qu'il en prenne possession par toutes les voies légales.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute ainsi requis : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l'an mil huit cent cinquante-cinq, le vingt-deux octobre.

Les témoins instrumentaires Messieurs Pierre Souffez, menuisier et Maurice Jouant, cordonnier, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan, ont seulement signé avec le notaire.

Les parties ayant affirmé ne le savoir, de ce requises séparément, après lecture faite.