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24 novembre 1856 Testament portant partage de Fauglas Julien (1789-1870) en faveur de ses enfants |
4 E 194/175 Acte n° 341 |
Par devant Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de canton, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, asisté de messieurs 1° Alexis Le Flo, sans profession, demeurant au dit bourg de Moëlan, 2° Jean Romieux, cordonnier, demeurant au même bourg, 3° Jean Le Bloa, cultivateur, demeurant au dit bourg, 4° et Etienne Soret, boulanger, demeurant aussi au dit bourg, les quatre, témoins instrumentaires requis en ces présentes conformément à la loi, mâles majeurs, Français et jouissant de tous leurs droits civils.
fut présent
Julien Marie Fauglas, veuf de Louise Renée Thomas, propriétaire cultivateur, demeurant à Kerduel, en la commune de Moëlan ; lequel, jouissant de toutes ses facultés intellectuelles, nous a requis de recevoir son testament portant partage et acte de dernière volonté, à quoi obtempérant, nous notaire susdit, avons, en présence des quatre témoins susnommés, écrit en entier le dit testament et partage, sous la dictée et au fur et mesure qu'il le dictait, ainsi qu'il suit : " Me trouvent maintenant sur l'âge, et pour éviter, après moi, entre mes enfants et petits-enfants ci-après nommés des difficultés relativement au partage de mes biens qui pourraient leur appartenir après ma mort, je viens, puisque la loi m'accorde cette faveur, les partager de mon vivant et régler entr'eux leurs droits et prétentions dans ma succession à venir ; considérant aussi l'inconvénient qu'il y aurait à partager mes biens en nature, j'ai résolu d'assigner à l'un d'eux la propriété entière de tous mes biens et de partager les autres en argent, et cela seulement pour empêcher ultérieurement le morcellement de mes droits en général déjà trop divisés ; en conséquence, pour parer à ce morcellement, je déclare, par ces présentes, léguer en toute propriété à mon fils Louis Fauglas, propriétaire cultivateur, époux de Marie Renée Le Garrec, demeurant avec moi à Kerduel, tous mes meubles, effets mobiliers, créances, argent comptant et autres objets mobiliers situés à Kerduel et tous mes immeubles et droits immobiliers en général et sans rien excepter ni réserver, sauf les charges ci-après, aussi situés tant au dit lieu de Kerduel et en ses dépendances qu'en quelques endroits qu'ils soient dus et situés, les dits biens en général de quelque valeur qu'ils soient, pour, par mon fils Louis Fauglas, en jouir et en disposer en toute prorpiété et comme il verra bon être, à compter du jour de mon décès." "Quant à mes autres enfants et petits-enfants, je leur légue et donne, au contraire, pour tous leurs droits et prétentions dans ma succession à venir mobilière et immobilière une somme de neuf mille francs entr'eux, somme que mon fils Louis Fauglas, mon légataire universel de tous mes biens, sera tenu de leur compter et payer en mon acquit, un an après ma mort, sans intérêt sous le dit terme seulement, passé lequel la dite somme de neuf mille francs sera productive d'intérêt sur le pied de cinq pour cent, par an, sans retenue, à dater de l'expiration de la dite année ; cette somme de neuf mille francs sera payable comme suit : - 1° Trois mille francs à mon fils, François Fauglas, passager actuel de la Porte-neuve, en Mpëlan, y demeurant, époux de Thérèse Lopin. - 2° Trois mille francs à mon autre fils Joseph Fauglas, cultivateur, époux de Marie Louis Tanguy, demeurant à Kergolaër, même commune. - 3° Et pareille somme de trois mille francs à mes petits-enfants Jean Marie Fauglas et à Marie Louise Fauglas entr'eux deux, demeurant le premier, garçon boulanger, au bourg de Moëlan et la seconde, sourde et muette, demeurant avec moi au dit Kerduel. Je veux aussi que toutes les dettes que je pourrai laisser après moi, quelque soit le chiffre, soient soldées et acquittées par tous mes enfants et petits-enfants, savoir : un quart par le dit François Fauglas, un quart par le dit Louis Fauglas, un quart par le dit Joseph Fauglas et un quart par les dits Jean Marie et Marie Louise Fauglas entr'eux.
J'aime à croire que mes enfants et petits-enfants trouveront juste le partage que je viens de faire de mes biens entr'eux car telles sont mes volontés positives et dernières que je veux et entends être ponctuellement exécutées après ma mort et si, contre toute attente, l'un pu plusieurs de mes enfants ou petits-enfants venaient à ne pas suivre entièrement et exactement mes dispositions ci-dessus exprimées, je décare, dès aujourd'hui, lui enlever ou leur retirer la portion disponible, pour, cette portion ou ces portions retirées et enlevées, profiter alors par préciput et hors part à celui ou à ceux de mes autres enfants ou petits-enfants qui acquiesceraient à toutes mes dispositions et accepteraient de grand coeur mes dernières volontés sus écrites comme gâge de leur amour envers moi."
Les testateur ayant cessé de dicter, nous notaire susdit, en présence des quatre témoins sus nommés, lui avons donné lecture du contenu de ses dernières volontés, et il nous a de nouveau, en présence des mêmes témoins, déclaré que c'était bien là ses intentions, qu'il n'y voulait rien changer, augmenter ni diminuer et qu'il y persistait.
Dont acte ainsi requis en minute.
Fait et passé en l’étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, l’an mil huit cent cinquante-six, le vingt-quatre novembre sur les quatre heures et demie et cinq heures de l'après-midi. Et ont les dits Le Flo, Le Bloa, Soret et Romieux, témoins seulement signé avec le notaire, après lecture faite en leur présence, le dit Julien Marie Fauglas ayant, en présence des dits témoins affirmé ne savoir signer, de ce requis, après une nouvelle lecture faite au testateur en présence des dits quatre témoins. |