MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Par devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.

ont comparu :

1° Madame Thomase Louise Elisabeth de Gourio, propriétaire, veuve de M. Camille Emile Pondichéry Le Clerc de Fresne, demeurant au château de Chef du bois, d'une part.

2° M. Charles Marie Camille Le Clerc de Fresne, lieutenant de vaisseau, officier de la Légion d'honneur, demeurant momentanément au susdit château, en Moëlan, à la suite de congé temoraire.

Et M. Théodore Marie de Leissègues Rozaven, commissaire adjoint de la Marine impériale, chevalier de la Légion d'honneur et dame Laure Anne Barthélémy Le Clerc de Fresne, son épouse, propriétaire, demeurant à Quimper, d'autre part.

Entre lesquels comparant il est reconnu que mon dit sieur de Clerc de Fresne et dame de Leissègues sont frère et soeur germains, enfants légitimes et seuls héritiers de mon dit sieur feu de Fresne et de dame de Gourio ; son épouse comparante ; et qu'ils possédent entr'eux du chef de leur père susnommé une parcelle de terre froide sous lande nommée Lannec-an-hesguennaou avec édifices des nord et couchant, le tout d'une contenance d'environ trente ares, située aux dépendances de Keryoualen-izel.

Dans laquelle parcelle de terre madite dame veuve de Fresne est fondée pour un moitié et ses deux enfants pour l'autre des chef et succession de leur père prénommé.

Après lesquelles reconnaissances, madame veuve de Fresne et monsieur et madame de Leissègues Rozaven ont, par ces présentes et pour éviter à partage, déclaré vendre par licitation à mon dit sieur de Fresne, leur fils, frère et beau-frère, colicitant acceptant pour lui et pour ses héritiers à perpétuité, savoir :

Tous leurs droits et prétentions dans la susdite arcelle de terre sus-relatée en général et sans en rien excepter ni réserver ; laquelle parcellle se trouve estimée en un cahier de prisage déposé au greffe de la justice de paix du canton de Pont-Aven, article vingt-unième, aux fins d'acte reçu par le greffier le deux septembre mil huit cent cinquante-quatre, enregistré ; de tout quoi mon dit sieur acquéreur colicitant a déclaré avoir parfaite connaissance pour y être lui-même fondé un quart et n'en vouloir, par conséquent, plus amples renseignements ni débornements.

Cette présente [vente] est faite et amiablement convenue entre les dites parties pour et moyennant une somme de quarante francs que ma dite dame de Fresne et mes dits sieur et dame de Leissègues ont reconnu avoir, avant ce jour et hors vu du soussigné notaire, reçue et touchée de mon dit sieur de Fresne leur fils, frère et beau-frère auquel ils ont déclaré consentir quittance générale et sans réservation.

L'acquéreur est entré en propriété et en jouissance de l'immeuble en question, à compter de ce jour, payant et acquittant, à partir de la même époque et à l'avenir, les impôts fonciers auxquels il est ou peut être assujetti, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus, demeure mon dit sieur de Fresne propriétaire incommutable de l'entière parcelle de terre formant l'objet des dites pésentes, consentant les sieur et dame vendeurs qu'il en use, jouisse et dispose comme de tous ses autres biens et qu'il en prenne possession par toutes les voies légales.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute ainsi requis : fait et passé en l'étude à Moëlan, l'an mil huit cent soixante le huit ocotbre.

Et ont toutes les parties sogné le notaire et les témoins instrumentaires messieurs Alexandre Nicolas, menuisier et Pierre Charles, sécrétaire de la Mairie, les deux demeurant au susdit bourg communal de Moëlan et après lecture faite.