Par-devant Louis-Théodore-Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussigné.
ont comparu
1° Mme Le Maout Marie-Jeanne, épouse assistée et autorisée de son mari, M. Le Doze Jean-François, propriétaires-cultivateurs, demeurant au lieu de Kernonenlargoat, en la commune de Moëlan ;
2° M. Le Maout Corentin et Mme Robet Marie-Françoise, propriétaires-cultivateurs, demeurant à Kerlou, en la commune de Clohars-Carnoët, ladite dame susnommée autorisée de son mari.
3° M. Le Maout Louis et Mme Kerforne Marie-Françoise, son épouse qu’il autorise, propriétaires-cultivateurs, demeurant au Damany en Moëlan.
4° Mme Le Maout Marie-Yvonne épouse assistée et autorisée de son mari M. Favennec Julien-Marie, propriétaires-cultivateurs, demeurant au Damany en Moëlan.
5° M. Le Maout Nérée et Mme Kerforne Marie-Joséphine son épouse qu’il autorise, cultivateurs-meuniers, demeurant au moulin L’Abbé, en la commune de Moëlan.
D’une part ;
6° Et Mme Le Maout Marie-Catherine, propriétaire-cultivatrice, veuve de M. Le Beux Joseph, demeurant au lieu de Keranglien, en la commune de Moëlan.
D’autre part.
« Lesdits Marie-Jeanne, Corentin, Louis, Marie-Yvonne et Nérée Le Maout, tous mariés sous le régime de la communauté de biens à défaut de contrats de mariage. »
Entre lesquels il est reconnu que les comparants susnommés possèdent entre eux et dans l’indivision :
1° Une parcelle de terre labourable, nommée Tachen-Goff, ayant ses édifices au nord, donnant du levant sur terres à Charles Alain, du midi aussi à Charles Alain, du couchant sur terres aux héritiers de M. Dufresne, cette parcelle de terre d’une contenance de dix-neuf ares quatre-vingts centiares, figure au plan cadastral de la commune de Moëlan sous le N° 1172 de la section B, comme dépendant de Kervignac, ci 19a 80ca. [B-1172]
2° Une autre parcelle de terre labourable, nommée Cotillec-Marc’h bihen, sous édifices, donnant des levant et nord sur terres à Charles Alain, du midi sur terres à Lozachmeur et du couchant aussi à terres à Lozachmeur. Cette parcelle de terre, d’une contenance de neuf ares trente centiares, figure au plan cadastral de la commune de Moëlan sous le numéro 1156 de la section B, comme dépendant aussi de Kervignac, ci 9a 30ca. [B-1156]
Ne pouvant partager d’une manière convenable lesdits immeubles, les mêmes parties sont convenues de les vendre amiablement par forme de licitation ; en conséquence, lesdits Le Maout Marie-Jeanne, Corentin, Louis, Marie-Yvonne, Nérée, tous 6 prénommés, ont, par ces présentes, déclaré vendre et abandonner tous leurs droits et prétentions formant les cinq sixièmes desdits biens à Mme Le Maout Marie-Catherine, veuve Le Beux Joseph, leur sœur et belle-sœur, colicitante, ici acceptant les cinq sixièmes en question ; tels que les biens indivis ci-dessus se contiennent, poursuivent et comportent avec toutes leurs circonstances, issues et dépendances, en général et sans en rien excepter ni réserver ; de tout quoi ladite veuve Le Beux aussi fondée pour l’autre sixième indivis dans les biens présentement licités a déclaré avoir parfaite connaissance et par suite n’en vouloir plus amples renseignements ni débornements.
Tels enfin que lesdits biens présentement licités leur sont parvenus aux termes de donation anticipée passée au même rapport que ces présentes en date de ce jour, non encore enregistrée mais qui le sera en même temps que lesdites présentes, de leurs père et mère communs, M. Le Maout Philibert et dame Caëric Marie-Jeanne. [1888-99]
Mme Marie-Jeanne Caëric, femme Le Maout, était elle-même propriétaire desdits biens pour les avoir acquis tant des chefs des successions de ses père et mère Maurice Caëric et Marie-Jeanne Drennou, que de la succession de sa sœur Marianne Caëric.
Jouissance : ladite dame veuve Le Beux, sera propriétaire des parcelles de terre présentement vendues, comme de biens lui appartenant en toute propriété à partir de ce jour, et elle en aura la jouissance, soit par elle-même, soit en percevant les revenus à son profit à dater seulement du vingt-neuf septembre mil huit cent quatre-vingt-huit, payant et acquittant à compter de cette même époque, les impôts fonciers qui sont ou pourront être assujettis sur lesdites pièces de terre, quitte du passé.
Prix : cette présente vente est en outre faite, passée et moyennant la somme principale de sept cents francs, laquelle somme, Mme veuve Le Beux, promet et s’oblige à payer et faire avoir à ses dits frères, sœurs et beau-frère, au vingt-neuf septembre mil huit cent quatre-vingt-neuf, s’engageant aussi à leur payer jusqu’au parfait et entier paiement, les intérêts de ladite somme au taux de quatre pour cent l’an, payables annuellement aussi à partir d’aujourd’hui, ci 700, 00.
Domicile : pour l’exécution des présentes, les parties comparantes ont élu domicile à Moëlan, en l’étude de Me Barbe, notaire soussigné, qui avant de clore, leur a donné lecture des articles 12 et 13 de la loi du vingt-trois août mil huit cent soixante et onze.
Dont acte en minute ainsi voulu, consenti et accepté.
Fait et passé à Moëlan, en l’étude, l’an mil huit cent quatre-vingt-huit, le vingt-quatre juillet.
Et après lecture faite, les parties comparantes ont signé avec le notaire et les témoins instrumentaires MM. Le Malliaud Mathurin, marchand et Le Guilcher Joseph, maître menuisier, demeurant au bourg communal de Moëlan, à l’exception de M. Le Doze, qui seul a déclaré ne savoir le faire, de ce requis.
|