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8 juin 1846 Inventaire de biens après le décès de Péron Joseph Marie (1810-1846) époux de Le Tallec Marie Renée (1803-1883) |
Le Styr Acte n° 92 |
L'an mil huit cent quarante-six, le huit juin mil huit cent quarante-six à onze heures du matin.
A la requête de Marie Renée Le Tallec veuve de Joseph Péron, cultivatrice demeurant au lieu de Saint-Guénolé en la commune de Moëlan, agissant en son nom personnel tant à cause de la communauté de biens qui a existé entre elle et le dit feu Joseph Péron, son époux. Laquelle comunauté elle se réserve d'accepter ou de répudier par la suite, ainsi qu'elle avisera.
Qu'à cause des reprises et créances qu'elle peut avoir à exercer contre la succession de son dit feu mari, et en outre au nom et comme tutrice légale de François, Mélaine et Antoine Péron ses trois enfants mineurs issus de son mariage avec ledit feu Joseph Péron décédé audit lieu de Saint-Guénolé en Moëlan le dix-neuf février présente année.
En présence de François Péron, cultivateur demeurant au lieu de Quillimarc'h en Moëlan, agissant au nom et comme subrogé-tuteur des dits mineurs habiles à se dire et porter seuls héritiers, chacun pour un tiers dudit Joseph Péron, leur père.
A la conservation des droits et intérêts des parties, il sa être par Me Alexandre Marie Le Styr, notaire à Pont-Aven, assisté de ses témoins instrumentaires soussignés, procédé à l'inventaire fidèle et exact de tous les meubles et effets mobiliers dépendant de la communauté qui a existé entre ladite Marie Renée Le Tallec et feu Joseph Péron, son époux, le tout trouvé étant dans les lieux ci-après désignés audit lieu de Saint-Guénolé en Moëlan.
Sur la présentation qui sera faite du tout par la dite Marie Renée Le Tallec, après serment par elle prêté à mains dudit notaire soussigné de bien et fidèlement montrer et déclarer tout ce qui, à sa connaissance, peut dépendre desdites communautés, succession, sans en avoir rien pris ni détourné, ni vu ni su qu'il en ait été rien pris ni détourné par qui que ce soit, directement ni indirectement, et ce, sous les peines de droit qui lui ont été expliquées par ledit notaire et qu'elle a dit bien comprendre.
La prisée des objets qui y sont sujets sera faite par Jean Marie Madec, cultivateur, demeurant au dit lieu de Saint-Guénolé en Moëlan, appelé par toutes les parties, lequel à ce présent a prêté serment aux mains dudit notaire de faire cette prisée à juste valeur et sans crue, d'après le cours du jour, conformément à la loi, comme suit :
Et sont tous les biens meubles et effets mobiliers que ladite Marie Renée Le Tallec a représentés pour être inventoriés et dit être les seuls à sa connaissance qui dépendait de sa communauté avec le dit Joseph Péron, après serment de nouveau prêté par elle aux mains dudit notaire que le présent inventaire contient bien et réellement tout ce qu'à connaissance peut dépendre de ladite succession, sans qu'elle en ait rien pris ni détourné, vu ni su qu'il en ait été pris ni détourné par qui que ce soit directement ni indirectement, lesquels meubles et effets mobiliers ont continué de demeurer en sa garde et possession, pour en faire la présentation quand et à qui elle appartiendra.
Ladite veuve stimulée par le notaire soussigné de déclarer si ses mineurs lui devaient quelque chose, a répondu négativement.
Il a été vaqué à tout ce que dessus depuis onze heures du matin jusqu'à deux heures de l'après-midi par simple vacation.
Clos et arrêté le présent inventaire audit lieu de Saint-Guénolé en Moëlan en la maison du défunt où le notaire s'est transporté, sur la réquisition des parties, sous les seings dudit notaire, sous ceux 1° de Joseph Marie Corvec, huissier, 2° de Sébastien Le Coat, brigadier des douanes, tous deux témoins instrumentaires demeurant en la ditte ville de Pont-Aven, les parties comparantes ayant déclaré ne savoir signer de ce requises après lecture faite les dits jour, mois et an que dessus. |