MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs François Le Courant, propriétaire et Pierre Julien Caëric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément audit bourg de Moëlan, soussignés,

ont comparu :

Joseph Le Bloa, cultivateur, veuf en premères nôces de Marie Catherine Le Bourhis et époux actuel de Marie Anne Quentel, demeurant au lieu de Kdanou Saint-Thamec, en la commune de Moëlan, d'une part ;

Pierre Marie Le Bloä, époux de Marie Thérèse Le Thoër, demeurant au lieu de Kadam, en la commune de Clohars-Carnoët et Jacques Capitaine comme époux de Marie Josèphe Le Bloa, demeurant au dit lieu de Kdanou Saint-Thamec, tous cultivateurs, d'autre part ;

Lesquels ont exposé ce qui suit :

Suivant procès-verbal d'inventare du dix-huit mai mil huit cent dix-neuf enregisré le vingt-cinq du même mois et rapporté par Me Dodeur, ex-notaire à Quimperlé après le décès de la dite Marie Catherine Le Bourhis, il revenait aux deux enfans susnommés issus de son mariage avec Joseph Le Bloa une somme de deux cent quatre vingt-sept francs pour moitié de celle de cinq cent soixante-quatorze francs montant des meubles trouvés après le décès de la dite Marie Catherine Le Bourhis.

Le dit Joseph Le Bloa pour rendre hommage à la vérité a déclaré que la dite Marie Catherine Le Bourhis lui avait apporté en mariage une somme de six cent treize francs ; cette somme de six cent treize francs doit revenir aux deux enfants de son premier lit.

Total dû par le dit Joseph Le Bloa à ses deux enfans neuf cent francs.

Dont la moitié à chacun d'eux est de la somme de quatre cent cinquante francs.

Après lesquelles reconnaissances le dit Joseph Le Bloa a compté et payé devant le soussigné notaire et pour les causes ci-dessus une somme de six cent francs, savoir :

A Pierre Marie Le Bloa une somme de quatre cent cinquante francs lui incombant dans celle de neuf cent francs susmentionnée ; de laquelle somme de quatre cent cinquante francs il a déclaré consentir par cs présentes décharges pleine et entière à son père.

Et à Jacques Capitaine, en la qualité qu'il agit, une somme de cent cinquante francs à valoir à celle de quatre cent cinquante francs. Il a aussi déclaré consentir quittance et décharge d'autant à son beau-père, sous la réserve expresse d'une somme de trois cents et stipulée payable à la Saint-Michel vingt-neuf septembre prochain avec intérêt à cinq pour cent, par an, sans retenue.

Au moyen de ce que devant les dits Pierre Marie Le Bloa et Jacques Capitaine, aux qualités, renoncent à rien réclamer à l'avenir de leur père et beau-père pour cause de la succession mobilière de la dite Marie Catherine Le Bourhis par quelque motif et sous quelque prétexte que ce puisse être.

Les dits Pierre Marie Le Bloa et Jacques Capitaine pour son épouse croient que leur mère et belle-mère avait dû apporter en communauté une somme plus forte que celle de six cent francs susexprimée ; en conséquence ils déclarent faire toutes réserves à cet égard et entendent que dans le cas où ils viendraient à découvrir la preuve de leur assertion, le dit Joseph Le Bloa aurait de nouveau à leur compter la différence de la somme exacte à celle payée aujourd'hui.

Ainsi voulu et consenti. De tout qoui les comparans ont requis acte en minute, lequel leur a été octroyé.

Fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et du notaire