MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

L'an mil huit cent quarante neuf, le vingt-six février
Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg communal de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs François Marie Le Courant, propriétaire, et Pierre Julien Caéric, secrétaire de la Mairie, les deux demeurant séparément au dit bourg de Moëlan,

Soussignés,

Rapportons nous être transporter de nos demeures jusqu'au village de Kermeubihan, en la commune de Moëlan, à la requête de Guillaume Guilloré, ex-marin, demeurant au village de Kermeurbihan, agissant en qualité de tuteur institué de Melaine Le Bourhis, enfant mineur de feus Olivier Le Bourhis et Suzanne Guilloré, le dit mineur habile à se porter et à se dire seul héritier de sa mère susnommée décédée il y a environ trois semaines.

Et en présence de Louis Le Bourhis, cultivateur, demeurant au village de Brorimon, même commune de Moëlan, subrogé-tuteur du mineur susdit, à l'effet de procéder à la vente publique, au plus offrant et dernier enchérisseur, de tous les meubles et effets mobiliers laissés après le décès de la dite Suzanne Guilloré, morte veuve de Olivier Le Bourhis ; laquelle vente servira aussi d'inventaire.

Et attendu que la dite vente a été publiée et annoncée tant au chef-lieu de la commune de Moëlan qu'aux lieux environnants, nous susdit notaire, après avoir reçu le serment de Flo Alexis, sans profession, demeurant au même bourg de Moëlan, crieur choisi par les parties, de se bien et fidèlement comporter au fait de son ministère, avons procédé à la dite vente en présence des parties susdénommées et sous la dictée dudit Alexis Le Flo, de la manière suivante :

A déclaré le requérant susnommé se charger seul de la rentrée des fonds des objets mobiliers mis en vente et accorder aux adjudicataires huit jours de délai pour le paiement des objets vendus.

Et attendu qu'il ne se trouve plus rien à vendre, sauf la récolte qui sera vendue plus tard en temps et saison convenable, nous sudit notaire avons définitivement clôturé le présent, et avant de terminer nous avons demandé aux parties requérantes s'ils existent des crédits actifs et passifs dépendant de la succession de la dite Suzanne Guilloré.

Elles nous ont répondu qu'il était dû à la dite succession par Yves Talgarn, cultivateur, demeurant au village de Kermeurbihan, une somme de trois cent soixante francs à titre de prêt, suivant acte obligataire qui ne se trouve point maintenant aux mains des parties mais qui est au rapprt de Me Gauréquer, ex-notaire à Moëlan, ainsi qu'elle le déclarent.

Cette succession doit également les sommes qui suivent :

Demandé aux mêmes parties si elles ont détourné, vu ou su qu'il ait été recélé quelques objets dépendant de la succession dont il s'agit, elles nous ont affirmé sous la foi du serment que c'était bien là tout ce qu'elles connaissaient être et qu'il n'y avait plus rien à vendre.

En conséquence nous avons clos le présent procès verbal de vente dont le montant porte à la dite somme de cent dix huit francs soixante cinq centimes et laissé cette somme entre les mains du dit Guillaume Guilloré qui a déclaré en prendre charge pour en rendre compte à qui de droit.

Dont acte : fait, clos et arrêté au dit village de Kermeurbihan, en la commune de Moëlan, en la demeure de feue Suzanne Guilloré où nous avons été requis de nous transporter, au rapport du soussigné notaire, sous son seing et ceux de ses témoins, et du crieur susnommé, les parties, es-qualités, ayant affirmé ne savoir signer, de ce requis séparément, après lecture faite, les mêmes jour, mois et an que dessus, le tout sans qu'il se soit présenté d'opposition à la susdite vente et aux différentes opérations qui l'ont précédée.