MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

L'an mil huit cent quarante-neuf, le dix décembre sur les neuf heures du matin,

Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, secrétaire de la Mairie, et François Marie Le Courant, propriétaire, les deux demeurant au dit bourg de Moëlan, soussignés,

Rapportons nous être transportés de nos demeures jusqu'au village de Kerouart, en la commune de Moëlan, à la requête :

1° de François Bernard, cultivateur, demeurant au dit lieu, agissant tant en son nom privé que comme tuteur de : 1° Marguerite ; 2° Marie Anne ou Marie Angroise ; 3° Jeanne et 4° Marie Corentine Bernard, ses quatre soeurs mineures ;

2° à la requête de Anne Bernard, aide ménagère, demeurant tous ensemble au dit village de Krouart, tous aussi enfans des défunts Julien Bernard et Marguerite Pézennec et leurs seuls héritiers.

Et en présence de Jean Marie Victor Khuel, aussi cultivateur, demeurant au village de Kguilan, en la commune de Clohars-Carnoët, agissant en cs présentes comme subrogé-tuteur des quatres mineurs susnommés à l'effet de procéder à la vente, au plus offrant et dernier enchérisseur, de tous les meubles, effets mobiliers, grains et bestiaux composant leur ménage au dit lieu de Kouart, le tout en conformité des dispositions de l'article quatre cent cinquante-deux du code civil.

Et attendu que la dite vente a été publiée et annoncée tant au chef-lieu de la commune de Moëlan qu'à celui que Clohars-Carnoët et autres lieux environnants, nous susdit notaire, après avoir reçu le serment d'Alexis Le Flo, sans profession, demeurant au dit bourg de Moëlan, crieur choisi par les parties requérantes, de se bien et fidèlement comporter au fait de sa commission, avons procédé à la susdite vente, en présence des parties ci-dessus dénommées et sous la criée du dit Le Flo, de la manière suivante :

Les réquérants, sauf plus tard procompte entr'eux, ont déclaré se charger seuls de faire les recouvrements ou prix, soit au fur de la vente des objets adjugés soit après, et accorder aux adjudicataires qu'ils jugeront convenable au délai de quinze jours, à dater de ce jour :

Et attendu qu'il est quatre heures du soir et qu'il ne se trouve plus d'enchérisseurs, nous notaire susdit, avons, à la requête du tuteur et autres susnommés, renvoyé la continuation de la présente vente à demain, onze décembre, neuf heures du matin.

Fait et arrêté au dit lieu de Kouart, sous le seing du crieur, ceux des témoins et celui du notaire seulement, des parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, les dits jour, mois et an que devant.

Arrivés à Kouart, en Moëlan, ce onze décmbre, neuf heures du matin, nous notaire susnommé, avons procédé à la continuation de la présente vente, à la requête et en présenc des parties ci-devant dénommées et sous la criée du dit Le Flo, de la manière suivante :

Total des objets mobiliers adjugés et vendus hier, cent onze francs soixante-quinze centimes.

Et attendu qu'il est quatre heures du soir et qu'il n'y a plus personner pour surenchérir les effets mobiliers, nous, notaire susnommé, sur la requête du dit François Bernard et autres parties ci-dessus nommées, renvoyé la continuation de la dite vente à demain douze décembre courant, neuf heures du matin.

Fait au dit village de Kourart, sous le seing du crieur, ceux des témoins et du notaire, les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, les dits jour, mois et an que dessus.

Arrivés sur les lieux ce douze décembre, neuf heures du matin, nous notaire soussigné avons continué la présente vente des meubles à la requête et en présence des parties susnommées et sous la criée du dit Le Flo, de la manière suivante :

Montant des deux autres journées treize cent quatre-vingt-dix francs soixante-quinze centimes.

Et attendu qu'il est quate heures du soir et qu'il n'y a plus d'enchérisseur pour faire valoir la vente des peu d'effets de corps et autres de la dite feue Marguerite Pézennec, nous notaire susdit, avons, à la requête de François Bernard et autres parties, renvoyé à demain treize décmbre courant, la continuation de la dite vente, neuf heures du matin.

Fait au dit lieu de Krouart, sous le seing du crieur et ceux des témoins et du notaire seulement, les parties, en privé et ès-qualités, ayant dit ne savoir signer, de ce séparément interpellées, après lecture, les dits jour, mois et an que devant.

Arrivés au village de Kouart, en Moëlan, ce treize décembre mil huit cent quarante-neuf, neuf heures du matin, nous notaire soussigné avins, sur la requête du tuteur susdit et des autres parties, en privé et ès-qualités, mis en vente quelques objets de la garde-robe de feue Marguerite Pézennec, sans qu'il ne soit trouvé personne pour enchérir les effets de corps ci-dessus, après avoir inutilement attendu jusqu'à trois heures de l'après-midi.

En conséquence les dits François Bernard, tuteur, Anne Bernard, sa soeur, Yves Pézennec pour sa nièce Marguerite Bernard et Jean Marie Victor Khuel, en sa dite qualité de subrogé-tuteur des dites mineurs, ont tous déclaré à l'unanimité rester sans vendre les effets de corps de la dite Marguerite Pézennec et les laisser aux mains du tuteur pour l'usage des deux mineures 1° Jeanne et 2° Marie Corentine Bernard, enfans en bas-âge et l'un d'eux infirme.

Nous notaire soussigné avons alors clôturé définitivement la présente cente et laissé aux mains du dit François Bernard :

1° Toute la garde-robe de Marguerite Pézennec pour l'usage des deux mineures susnommées ;

2° Et le montant de la vente publique susmentionnée à faire valoir rentrer comme bon lui semblera, lequel montant porte à la somme de dix-huit cent quatre-vingt-quatre francs cinquante-cinq centimes ; Déclarant dès aujourd'hui en prendre charge en sa sudite qualité de tuteur, pour en rendre compte à qui de droit. Dont acte ainsi voulu, consenti et accepté.

Fait, clos et arrêté au dit village de Kouart, en la commune de Moëlan, où nous avons été requis chaque jour de nous transporter, sous les seings du crieur public, des témoins et du notaire susnommés, les dits François Bernard, tuteur, Anne Bernard, Khuel et Yves Pézennec ayant affirmé ne savoir signer quoique le faire par nous séparément interpellés, après lecture faite, les dits jour, mois et an que dessus, le tout sans qu'il se soit présenté aucune opposition à la présente vente ni aux différentes opérations qui l'ont précédée.