MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, sécrétaire de la mairie et Guillaume Romieux, tonnelier, les deux demeurant au dit bourg de Moëlan, soussignés

furent présentes :

D'une part, Marie Julienne Carriou, ménagère, veuve en premières noces de François Marie Le Flo et en seconde noces de Jean Capitaine, demeurant au bourg communal de Moëlan.

D'autre part, Isabelle Carriou, célibataire, aissi ménagère, demeurant au même bourg de Moëlan.

Laquelle Marie Julienne Carriou, pour rendre hommage à la vérité, reconnait devoir bien légitimement une somme de cinq cents francs à la dite Isabelle Carriou, sa soeur, pour prêt de pareille somme que cette dernière lui a fait avant ce jour et hors vu du soussigné notaire ; laquelle somme, elle s'oblige et promet de rembourser et rendre en un seul paiement à la dite Isabelle Carriou ou au porteur de ses pouvoirs, à la volonté et première réquisition de cette dernière, moyennant qu'elle soit prévenue trois mois d'avance en présence de deux personnes dignes de foi pour éviter des frais d'huissier et jusqu'au remboursement effectif de la dite somme de cinq cents francs, de lui en servir annuellement les intérêts au taux de cinq pour cent par an, sans retenue, à compter de ce jour, consentant, à défaut, à y être contrainte suivant la rigueur des lois.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

De tout quoi les parties ont requis acte, lequel leur a été octroyé.

Dont acte ainsi requis en minute : fait et passé au domicile de la dite Marie Julienne Carriou, au bourg de Moëlan, où nous avons été requis de nous transporter, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les parties ayant déclaré : la dite Isabelle ne savoir signé et la dite Marie Julienne ne pouvoir le faire, vu sa trop grande faiblesse de maladie, après lecture faite, ce jour vingt-deux juillet mil huit cent cinquante sur les neuf heures du soir.