MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, secrétaire de la mairie et François Marie Doussal, boulanger, les deux demeurant audit bourg de Moëlan, soussignés.

ont comparu :

1° Pierre Péron et Marie Jacquette Meurdéo, sa femme sous son autorité, demeurant au village de La Villeneuve, d'une part.

2° François Marie Mahec, époux de Magdelaine Lolichon, demeurant au même village, d'autre part.

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

Entre lesquelles parties s'est fait et passé le présent acte par lequel les mariés Péron ont déclaré vendre avec toutes garanties audit Mahec, second comparant, acquéreur acceptant pour lui, son épouse et leurs héritiers, les immeubles et droits immobiliers situés tant au village de La Villeneuve ou Kerné qu'en ses dépendances, sur ladite commune de Moëlan, ci-dessous describés :

1° Une parcelle de terre chaude nommée Stanquen-Kerné, ayant ses édifices des nord et midi, donnant du levant sur terre à Noël Meurdéo et du couchant sur terre à François Guéguen, contenant sous fonds environ cinq ares soixante-dix centiares.

2° Autre parcelle de terre à être prise, côté du levant, dans un courtil nommé Liors-terrien, avec édifice au levant et petite partie du nord, donnant du midi sur terre aux héritiers Le Bloa et du couchant sur terre à Meurdéo, contenant sous fonds environ deux ares.

3° Enfin une portion d'aire à battre, côté du nord, comme elle est bornée avec son emplacement à pailles dans la partie nord de la dite aire à battre, le tout quitte de rente ; tels que les biens susmentionnés se contiennent et se poursuivent ; tels enfin qu'ils sont advenus à la dite Marie Jacquette Meurdéo de la succession de sa mère Marie Jeanne Andréo, morte depuis environ quarante ans ; de tout quoi l'acquéreur susnommé a déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples renseignements.

Cette vente est faite et convenue, entre les comparants, pour et moyennant une somme de cent cinquante francs stipulée payable en mai prochain par Mahec aux vendeurs sans intérêt.

Le dit François Marie Mahec est entré en propriété des biens présentement vendus à compter de ce jour, mais il n'en aura la jouissance qu'à dater du vingt-neuf septembre prochain, la portion du courtil exceptée qu'il pourra dès ce jour profiter si bon lui semble, payant et acquittant, à partir de cette époque et à l'avenir, les impôts auxquels ils sont ou peuvent être assujettis, quitte du passé.

Au moyen de tout ce que dessus demeure le dit Mahec propriétaire incommutable des immeubles formant l'objet de ces présentes, consentant les vendeurs qu'il en use, jouisse et dispose comme de chose lui appartenant et qu'il en prenne possession par toutes les voies de droit.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings des témoins et celui du notaire seulement, les parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, ce jour dix-neuf avril mil huit cent cinquante-un.