MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

Devant Me. Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence du bourg de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, ayant pour témoins instrumentaires Messieurs Pierre Julien Caëric, secrétaire de la mairie et François Marie Doussal, boulanger, les deux demeurant audit bourg de Moëlan, soussignés.

furent présents :

1° Martial Guillou, veuf de Marie Jacquette Béchennec, demeurant au village de Kernévénic, agissant et stipulant comme tuteur de 1° Martial et Roch Guillou, ses deux enfants issus de son mariage avec la dite Marie Jacquette Béchennec ; 2° et de Marie Anne Le Bourhis, sa petite-fille issue du mariage de défunts Pierre Louis Le Bourhis et Magdelaine Guillou, cette dernière autre fille du dit Martial Guillou et de son épouse susdite, d'une part.

2° Dominique Guillou et Marie Josèphe Haslé, époux, demeurant au même village, d'autre part.

Tous cultivateurs domiciliés de la commune de Moëlan.

Entre lesquelles parties s'est fait et passé, devant Pierre Colin, demeurant au village de Kergotter et de Corentin Le Bourhis, demeurant au village de Kerdoualen, les deux aussi cultivateurs, domiciliés de la commune de Moëlan, subrogés-tuteurs : le premier des enfants Guillou et le second de la dite Marie Anne Le Bourhis, le présent acte par lequel Martial Guillou, esè-dites qualités, a déclaré céder et transporter aux dits Dominique Guillou et femme, ses fils et brue, seconds comparants, cessionnaires acceptant pour eux et leurs héritiers, savoir :

Tous les droits mobiliers en général revenant aux dits Roch et Martial Guillou et à la dite Marie Anne Le Bourhis, leurs frères et beaux-frères et nièce, tant dans les reprises exercées du chef de leur mère et aïeule susnommées, aux fins de partage renegistré, en date du cinq décembre courant [1851-307], que dans le mobilier incombant aux mêmes enfants des chef et succession de la dite Marie Jacquette Béchennec leur mère et grand-mère, ainsi qu'il résulte d'inventaire [1851-302], aussi enregistré, en date du vingt-cinq novembre dernier, ces deux actes au même rapport que ces présentes ; de tout quoi les époux Dominique Guillou ont déclaré avoir parfaite connaissance et n'en vouloir plus amples détails.

Cette présente cession mobilière est faite et convenue, entre les parties, pour et moyennant une somme de mille quatre-vingt-cinq francs cinquante-deux centimes et un tiers, stipulée payable solidairement par les cessionnaires à la majorité de chacun des cédants avec intérêt à cinq pour cent, par an, sans retenue, à dater du premier ce de mois.

Les époux Dominique Guillou sont entrés en propriété et en jouissance des meubles et autres objets mobiliers présentement cédés, à compter du premier de ce mois.

Au moyen de tout ce que dessus, demeurant les mariés Guillou propriétaires des biens formant l'objet de ces présentes, consentant le vendeur, ès-qualités, qu'ils en usent et disposent comme de chose lui appartenant et ce par toutes les voies légales, réservant Martial Guillou pour ses enfants et petite-fille, leurs droits immobiliers du chef de leur susdite mère et aïeule.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte en minute : fait et passé en l'étude au chef-lieu de la commune de Moëlan, sous les seings dudit Colin, des témoins et du notaire seulement, les autres parties ayant affirmé ne savoir signer, de ce requises séparément, après lecture faite, ce jour douze décembre mil huit cent cinquante-un.