MEMOIRES ET PHOTOS DE MOELAN

L'an mil huit cent cinquante-quatre, le vingt et un février.

Nous Louis Théodore Désiré Barbe, notaire à la résidence de Moëlan, canton de Pont-Aven, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, soussignés,

Rapportons qu'à la requête de :

1° Marie Jeanne Le Doze, ménagère, veuve et commune en biens de Martial Péron, demeurant à Khuel, en la commune de Moëlan ;

2° De Jean Robet, veuf de Marie Louis Péron, demeurant à Saint-Thamec, même commune de Moëlan, cultivateur agissant comme tuteur légal de Martial Péron, son fils issu de son mariage avec sa dite femme ;

3° Et de Jean Flohic, comme époux de Modeste stéphanie Péron, aussi cultivateur, demeurant au dit lieu de Khuel, aggisant tant en son som privé et celui de son épouse que comme subrogé-tuteur des mineurs Robet prénommés, les dits Martial Robet par représentation de sa mère et Modeste Stéphanie Péron, habiles à se dire et à se porter seuls héritiers de leur père et aïeul Péron Martial pour chacun une moitié.

Il va être par nous notaire, pour la conservation des droits de qui il appartiendra, procédé à l'inventaire fidèle et description exacte de tous les meubles-meublants, objets mobiliers, grains et bestiaux, créances actives et passives, titres et papiers en général composant la communauté été entre la dite Marie Jeanne Le Doze et sin défunt mari, les dits meubles et autres effets mobiliers trouvés au domicile mortuaire de Martial Péron au dit lieu de Khuel où le décès lui est arrivé le deux février courant.

La prisée et estimation des meubles en question a été donnée par nous notaire assisté de Jean François Marie Favennec, cultivateur, demeurant à Kmeurzac'h, aussi en Moëlan et la montrée nous en a été faite par les requérants en présence desquels nous avons opéré de la manière suivante :

Demandé aux parties requérantes s'il est dû quelque chose à la communaité dont est cas, elles nous ont répondu qu'il ne lui était rien dû par qui que ce soit, mais qu'elle devait, au contraire, les sommes suivantes :

Demandé aux parties si elles ont détourné, vu ou su qu'il ait été détourné quelques objets dépendant de la communauté en question ; elles nous ont affirmé sous la foi du serment que c'était bien là tout ce qui la composait et qu'il n'y avait plus rien à inventorier.

En conséquence, nous notaire susdit, avons sur la réquisition expresse des dites parties, clos définitivemnt le présent procès-verbal d'inventaire dont l'actif s'élève à la dite somme de onze cent vingt-quatre francs quatre-vingt centimes et laissé les objets y describés en la garde des requérants pour les représenter ou en tenir compte à qui de droit, après leur avoir fait connaître qi'ils étaient tenus, dans le mois de la clôture des dites présentes, de vendre le tout publiquement et aux enchères, conformément aux dispositions de l'article quatre cent cinquante-deux du code Napoléon.

Ainsi voulu, consenti et accepté.

Dont acte requis : fait, clôs et arrêté au dit lieu de Khuel, au domicile de la veuve Péron, sur la dite commune de Moëlan où nous avons été requis de nous transporter.

Les témoins instrumentaires Messieurs François Le Doussal, boulanger, et François Yves Le Postec, marchand, les deux demeurant au susdit bourg de Moëlan, ont seulement signé avec le notaire.

Les parties requérantes ayant affirmé ne le savoir, de ce requises individuellement, après lecture faite les susdits jour, mois et an que dessus, après avoir vaqué au présent inventaire depuis onze heures du matin jusqu'à deux heures de l'après-midi par une simple vacation..